mardi 2 septembre 2014

Quelques reflexion sur notre monde face au jihadisme



Le Veilleur de Ninive



Quelques réflexions sur notre monde...face au djihadisme....Posted: 01 Sep 2014 10:34 AM PDT

Si les Etats musulmans  persistent à ne pas dénoncer, sans réserves, les méthodes guerrières totalement irréligieuses, de l'Armée Islamique d'Irak et du Levant (A.I.I.L.), ils auront contribué à dresser contre eux et contre l'Islam une partie des non-musulmans.  

Ceux qui dans le monde mettaient récemment en garde les puissances contre une guerre de civilisations, se retrouvent progressivement mêlés à une guerre entre la civilisation et la barbarie.  

Pour sauver l'Islam de la déconsidération, il est urgent  que le monde puisse entendre haut et fort les dirigeants des Etats musulmans s'élever contre la brutalité et la perversité des éléments armées de "Daech".  

A ce jour, ce que nous avons entendu, ici ou là, ce sont des musulmans qui, s'adressant aux non-musulmans, leur disent : « L'armée Islamique d'Irak et du Levant », ne représente pas l'Islam ; ce que ces hommes prônent, ce n'est pas l'Islam". Que peut-on leur répondre ? « Si c'est le cas, que les musulmans sunnites les combattent »....et nous ajoutons : Si les djihadistes deviennent un jour majoritaires en pays musulmans, cela voudra-t-il dire que l'Islam est en voie d'affaiblissement et risque même de disparaître étant donné qu'ils ne représentent pas l'Islam ?

L'A.I.I.L. révèle à la face du monde une religion que nul chrétien ne veut et ne peut accepter; l'attitude de ces mercenaires, rend même illégitime l'application du mot « religion » à leur prétendu islam qui ne ressemble en rien à cette religion musulmane des origines qui, certes avait triomphé par la force de l'épée, mais se fondait sur des maximes morales immanentes [Daech ne respecte aucune morale] et qui exigeait du musulman, un attachement à des vertus naturelles ayant déjà cours dans l'Arabie du VIIe siècle.

La menace constante que font peser les "djhadistes" sur les non-sunnites est en réalité une force arbitraire aveugle cherchant à détruire, à la racine, toutes les énergies et les instruments de progrès que les sociétés contemporaines, fondées sur l'homme, ont mis en place : la démocratie, la coexistence multiconfessionnelle, le principe des nationalités, etc...

Au bout du compte, l'avancée militaire fulgurante de l'A.I.I.L. peut se révéler fatale pour l'Islam lui-même, car ce courant, né dans la violence, risque fort de mourir dans la violence et l'Islam sunnite avec lui, si les Etats musulmans ne prennent pas la tête du combat contre l'A.I.I.L. ; cette organisation soulève dans les esprits de ceux qui ne sont pas des leurs, une volonté de résistance qui ira jusqu'à l'usage de la force et l'expression d'une exigence accrue à l'égard des dirigeants des pays islamiques sunnites.

Comparons la situation actuelle à celle qui prévalait à la fin du XIe siècle après J.-C. Un œil averti qui connaît quelque peu les principaux faits historiques de l'époque, n'aura pas trop de mal à faire le rapprochement, entre les deux périodes, qui ne se limite pas au fait que des chrétiens étaient victimes hier, dans la Syrie médiévale et le sont aujourd'hui dans la Syrie et l'Irak contemporains.

L'Europe du moyen-âge cherchait un moyen d'arrêter la progression de l'Islam. La solution trouvée fut la croisade; celle-ci a permis de retarder de trois siècles, l'invasion musulmane du continent européen et notamment de la Hongrie et de l'Autriche. Aujourd'hui, le monde est devenu muti-polaire et l'Europe, étendue à d'autres pays d'Occident se cherche une force nouvelle qui puisse freiner l'avancée de tout ce qui représente le djihadisme, le nationalisme, l'isolationisme, etc....

Pour ne traiter que du continent européen, celui-ci serait dit-on, "en formation" ;  les Etats de l'Union Européenne se chercheraient une défense commune afin d'intervenir, pour des mobiles politiques et stratégiques, dans des zones sensibles et d'intérêts pour eux, lorsque ces derniers sont menacés. Cette défense commune existait pourtant en 1095, lorsque le monde a assisté à la mise en place de la première défense européenne au départ de la croisade. Celle-ci était bien un mouvement militaire européen qui obéissait toutefois à des mobiles politiques et religieux puisque les rois s'alliaient à la papauté pour faire face à l'Islam montant.

Aujourd'hui comme il y a presque mille ans, l'Occident s'efforce de trouver la solution militaire qui, en raison d'impératifs politiques et stratégiques, va permettre de mettre un frein à l'avancée des djihadistes.

Aujourd'hui comme hier, l'Europe et ses alliés, sont ralentis dans leurs initiatives et leur volonté de contrôler et d'imposer un partage des richesses naturelles et énergétiques aux Etats qui en sont dotés. La Russie et la Chine ne suivent pas l'Occident, tandis que les Etats-Unis et l'Europe, dans leur politique purement matérialiste, s'appuient sur l'unique force et ne semblent pas vraiment tirer les leçons du passé. La France qui tenait un rôle important au Proche-Orient grâce à ses missionnaires et ses consuls, est désormais en "quémande" permanente auprès des Etats du Proche-Orient riches en ressources énergétiques.

Pareillement, au début du XIIe siècle, l'urgence de la croisade, fut freinée par le détournement vers Constantinople de la IVe expédition, entraînant par là des affrontements entre Européens et Byzantins et par la suite, l'alliance entre Byzance et les musulmans. Plus tard encore, la progression des croisés fut ralentie par la croisade de Frédéric II Barberousse qui, en 1154,  mit le cap sur Rome, puis se brouilla avec la Papauté car il avait cherché à contrôler le Saint-Père et son action retarda pour ainsi dire, l'arrivée des croisés en Syrie et en Palestine. 

N'assistons-nous pas aujourd'hui aux mêmes hésitations et erreurs conduisant à des retards qui se ressemblent, dans l'ébranlement d'une force réactive au djihadisme, en raison de considérations propres à chacun des Etats ? L'Occident semble paralysé...

Cahin-Caha, le monde essaye d'avancer, dans une certaine unité, vers un contrôle plus serré de la situation. Les Etats-Unis, l'Europe et leurs alliés feront-ils la guerre aux djihadistes ? L'initiative met clairement du temps à se concrétiser, laissant des populations se faire massacrer sur place...mais admettons qu'une coalition finisse par voir le jour et qu'enfin, elle se lance dans la bataille. A l'exemple de ce qui se produisit au XIIe siècle, l'intervention occidentale risquerait d'arriver bien tard. A la rigueur, cette intervention pourrait retarder et limiter la progression du « djihad », mais parviendra-t-elle à éradiquer la barbarie que ces groupes armés ont importée ? 

Soyons conscients et en vérité! Tout mouvement de grande ampleur à l'encontre des "mercenaires du djihad", ne pourra venir  d'Occident sans une conversion réelle. Les atouts qui avaient construit l'influence de la France et lui avait permis de gagner le respect des populations en pays musulmans, au XIXe et au début du XXe siècle, ne sont autres que ses congrégations religieuses. L'influence morale et linguistique qu'elles répandaient ont été déterminants. Aujourd'hui, la "garde religieuse" a bien baissé sous les coups du laïcisme ambiant, de l'athéisme et de la libre-pensée. Avec la matérialisation de la société et de la politique étrangère, la France a vu perdre son influence. Ce qu'elle gagnait par la morale, la langue et la culture, elle doit désormais, l'acquérir par la force imposée car les hommes d'affaires et les financiers, qui ont remplacé les religieux et les religieuses, n'ont pas grand rayonnement.

Le retour pacifique de l'Occident en cette partie du monde, où toutes les religions sont nées ne pourrait se produire sans une purification et un anoblissement des mœurs dont étaient si capables les missionnaires totalement désintéressés. Aujourd'hui, comment cela pourrait-il en être autrement, alors que les populations occidentales sont affaiblies par une démographie en déclin, dominées par une morale athée individualiste et libertaire plus préoccupée de satisfaire ses caprices que de répondre à la détresse des victimes, et ramollies par un mode de vie hédoniste et dévirilisant.

Un mouvement rapide, efficace et de long-terme, ne sera possible pour l'Occident qu'après une prise de conscience que désintérêt, influence morale, foi et culture sont les seuls véhicules de la paix et du triomphe. Ces facteurs, armes de la sagesse et non des marchands et des banquiers, sont d'inspiration Divine et Trinitaire ; l'on y arrive par une rencontre personnelle avec Dieu à travers Son Divin Fils Jésus-Christ, être "aimable" et "adorable" , reconnu comme Dieu, par ses témoins, et par nous-mêmes, grâce à leurs témoignages, enfin par les miracles qu'il nous a révélés et le don de sa vie qu'il nous a accordée pour nous mettre sur le chemin du Salut éternel.

Comment réaliser cette rencontre avec le Christ ? Se mettre en condition et se nourrir des dispositions pour la favoriser. Elle n'est pas si étrangère à la rencontre d'un homme et d'une femme, d'un époux et d'une épouse, dont le point de départ est la sympathie qui se mue en confiance avant de prendre le visage de l'amour, pour enfin aboutir au don total de soi.

Hors de cette rencontre, du dévouement désintéressé, d'une bonne tenue morale, de la foi ardente et d'un amour de la culture conçue comme la connaissance et l'amour du passé, Dieu ne peut que rester éloigné de nos vies et le salut pour l'Occident ne demeurer qu'un voeux qui sombrera sans réponse.

Le Veilleur de Ninive.
 

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