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dimanche 28 mai 2017

Pourquoi Daech s'en prend aux Chretiens Coptes

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Mis à jour le 28/05/2017 

Le groupe djihadiste État islamique (EI) a revendiqué samedi 27 mai l’attaque perpétrée la veille dans le centre de l’Égypte contre des chrétiens qui a fait 29 morts dont de nombreux enfants.
Vendredi, des assaillants armés et masqués à bord de trois pick-up avaient attaqué deux bus qui conduisaient leurs passagers au monastère de Saint-Samuel, dans la province de Minya, à plus de 200 km au sud du Caire. Ils ont ensuite pris la fuite.
La branche égyptienne de Daech, implantée dans la péninsule du Sinaï et en Libye voisine, mène depuis plusieurs mois une campagne contre la minorité copte. Elle avait déjà revendiqué des attentats suicide contre deux églises coptes qui avaient fait 45 morts au nord du Caire début avril. Une autre attaque suicide contre une église en plein cœur de la capitale avaient fait 29 morts en décembre.

Daech rejette toute autre religion que l’islam sunnite

Les coptes sont la communauté chrétienne la plus importante et l’une des plus anciennes du Moyen-Orient. Ils représentent entre 7 % et 10 % des 90 millions d’Égyptiens. Ils se prévalent avec raison d’une existence antérieure à celle de l’Islam, sur les bords du Nil.
En s’attaquant directement à cette population, Daech manifeste son rejet de toute religion autre que l’islam sunnite, une hostilité déjà manifestée en Irak. Les djihadistes cherchent aussi à désolidariser les chrétiens du reste de la communauté nationale.
Ils veulent en outre affaiblir le régime en soulignant son incapacité à assurer la sécurité sur son territoire. Depuis trois ans, la communauté copte soutient en effet explicitement le président Abdel Fattah al Sissi, y compris dans sa lutte contre les Frères musulmans et contre le djihadisme.

Les premières funérailles


L’attaque de vendredi est survenue en outre dans un pauvre où la coexistence entre musulmans et chrétiens est plutôt conflictuelle. Les tensions religieuses peuvent recouvrir des conflits d’ordre économique, foncier et social.

Dès vendredi 26 et samedi 27 mai, des milliers de personnes ont assisté aux funérailles de huit victimes de l’attaque dans le village de Deir El Jernous. Selon des témoins, lors de l’attaque, une dizaine d’hommes ont mitraillé les deux bus qui conduisaient leurs passagers au monastère de Saint-Samuel, dont l’un transportait presque exclusivement des enfants.
L’attaque a fait 28 morts selon le ministère de la santé, cité par la télévision d’État, dont un « grand nombre » d’enfants. D’autres sources parlent de 35 morts.
En réponse, les forces égyptiennes ont frappé des camps d’entraînement djihadiste à Derna, en Libye voisine, a annoncé la télévision d’État. Des témoins sur place ont parlé de quatre frappes ou de huit frappes sur cette ville, aux mains d’une milice proche d’Al-Qaida.
« L’Égypte n’hésitera pas à frapper les camps d’entraînement terroristes partout, sur son sol comme à l’étranger », a assuré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Mais de nombreux chrétiens de la région de Minya ne se sentent plus en sécurité.

Le pape dénonce une « attaque barbare »

Al-Azhar, prestigieuse institution de l’islam sunnite basée au Caire, a condamné l’attaque qui a eu lieu à la veille du début du Ramadan, le mois de jeûne musulman. Le grand imam Ahmed Al Tayyeb l’a qualifiée d'« inacceptable » et affirmé qu’elle visait à déstabiliser l’Égypte. L’Église copte a, elle, appelé « à prendre des mesures pour prévenir ces incidents qui ternissent l’image de l’Égypte ».
Quelques heures après l’attentat, le Pape a adressé un télégramme au président Al-Sissi, signé comme toujours par le cardinal Pietro Parolin. Selon le Secrétaire d’État du Saint-Siège, le Pape a été profondément affligé par cette « attaque barbare », « un acte de haine insensé » qui a provoqué la mort de nombreux Égyptiens. Le Pape y exprime d’ailleurs sa sincère solidarité avec tous ceux qui ont été touchés par cette « atrocité ». Il promet enfin « de continuer à intercéder pour la paix et la réconciliation dans tout le pays ».
François s’était rendu il y a un mois au Caire, notamment pour manifester sa solidarité aux coptes d’Égypte.
Jean-Christophe Ploquin



À SUIVRE : Daech s’attaque une nouvelle fois aux coptes d’Égypte
http://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Pourquoi-Daech-sen-prend-chretiens-dEgypte-2017-05-27-1200850590
Pourquoi Daech s'en prend aux Coptes 

mardi 19 juillet 2016

EGYPTE - Copte tué dans le village d’Akoris suite à la dégénération d’une rixe entre jeunes

 
Akoris (Agence Fides) – Une banale dispute entre jeunes dans l’après-midi d’hier, 17 juillet, s’est transformée en rixe à matrice sectaire dans le village d’Akoris, à 12 Km au nord de Minya, provoquant la mort d’un jeune copte et trois blessés – deux hommes chrétiens parents de deux prêtres et une femme musulmane. Selon des sources locales, le tout aurait été provoqué par une altercation entre un certain nombre de jeunes musulmans transitant dans la rue sur une charrette tirée par un âne et des jeunes coptes de leur âge. Rapidement, parents et amis des jeunes musulmans se sont rassemblés autour des maisons des parents des prêtres. Ont ensuite fait leur apparition des battes de baseball et des couteaux, la rixe finissant ainsi dans le sang.
Après que la nouvelle de l’attaque et de ses conséquences se soit répandue, une multitude de chrétiens s’est rassemblée autour des maisons ayant fait l’objet de l’assaut pour dénoncer l’inaction des forces de sécurité face aux violences et aux intimidations à l’encontre des chrétiens égyptiens. Voici quelques jours seulement (voir Fides 11/07/2016), l’Archevêque copte orthodoxe de Minya, Makarios, avait adressé un appel aux forces politiques et de sécurité suite à une série de violences subies en particulier par les chrétiens égyptiens. Désormais – avait-il fait remarquer – de telles attaques violentes de différentes natures, allant de l’attaque aux maisons aux enlèvements ciblés dans un but d’extorsion, se succèdent à raison d’un tout les dix jours en moyenne. (GV) (Agence Fides 18/07/2016)

mardi 22 septembre 2015

EGYPTE - Fatwa permettant d'admettre les coptes sur les listes électorales d'un parti salafiste



Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 22 septembre 2015 13:52:29 UTC

AFRIQUE/EGYPTE - Fatwa permettant d'admettre les coptes sur les listes électorales d'un parti salafiste

Le Caire (Agence Fides) – Les dirigeants du parti salafiste al-Nour ont dû recourir à une ancienne fatwa, émise par le cheikh albanais Mohammed Nasreddin al Albani, pour justifier aux yeux des cadres et des militants les plus rigides la cooptation de candidats coptes sur les listes électorales de la formation politique islamiste en vue des prochaines élections législatives. Selon des sources coptes consultées par l'Agence Fides, la fatwa prononcée par le spécialiste de la loi coranique disparu en 1999 – et aujourd'hui reprise comme référence par les responsables d'al-Nour – justifie la présence de baptisés sur les listes électorales de matrice islamiste par le fait que les chrétiens sont considérés comme moins dangereux pour l'islam que les athées et qu'ils représentent par suite une sorte de moindre mal.
Entre temps, des discussions relatives à l'opportunité de porter candidats des chrétiens au sein des listes islamistes se poursuivent y compris au sein de la communauté copte. Ces jours derniers (voir Fides 11/09/2015), Nader El-Serafy, candidat chrétien sur les listes d'al-Nour, en réponse aux polémiques déclenchées par ceux qui critiquent son choix, avait souligné que l'Eglise copte (orthodoxe) n'avait jamais condamné le choix des chrétiens décidant de militer dans les partis d'inspiration islamiste. A son avis, la présence de baptisés sur les listes d'al-Nour représente « un modèle optimal d'exercice de la citoyenneté » et démontre que les personnes de foi religieuse différente peuvent coexister au sein de la même formation politique sur la base de programmes fondés davantage sur l'intérêt national que sur des revendications particulières. (GV) (Agence Fides 22/09/2015)