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mercredi 8 novembre 2017

UNESCO: combattre le terrorisme, par Mgr Follo (texte complet)

Par l’éducation, la culture et la foi: c’est possible
https://fr.zenit.org/articles/unesco-combattre-le-terrorisme-par-mgr-follo-texte-complet/

jeudi 29 septembre 2016

Le Mexique endeuillé par des assassinats de prêtres


Radio Vatican. La voix du Pape et de ... Ils ont accompagné les victimes de Nice au Vatican · Violences raciales ... Radio Vatican. Qui sommes-nous ...

samedi 10 septembre 2016

Brève - Islam - Ne pas avoir peur de parler en vérité - Riposte-catholiqueRiposte-catholique

Brève - Islam - Ne pas avoir peur de parler en vérité - Riposte-catholiqueRiposte-catholique

Brève – Islam – Ne pas avoir peur de parler en vérité

9 septembre 2016


« Nous devons avoir le courage de dire que l'islam possède des éléments de violence, on les trouve dans le coran et dans la vie de Mahomet. Si nous continuons de dire que "l'islam est une religion de paix", nous ne créerons que de la confusion et de la mystification. »
Père Samir Khalil Samir, sj, AsiaNews, 27 juillet 2016.
Source Christianophobie hebdO


Mon ancien prof à usj Beyrouth-Liban ,Pr Samir Khalil sj a tjrs eu le courage de rejeter les demies verités!! 

lundi 29 août 2016

Les versets d’épée du Coran incitent-ils à la violence ? - Mohammad NOKKARI - L'Orient-Le Jour- 29/8/2016

Les versets d'épée du Coran incitent-ils à la violence ? - Mohammad NOKKARI - L'Orient-Le Jour

Les versets d'épée du Coran incitent-ils à la violence ?

Depuis quelques années, le monde dit « civilisé » découvre un terrorisme islamiste très destructif et aveugle, n'épargnant aucun pays et n'excluant aucun peuple d'une appartenance religieuse particulière. En parlant de ce terrorisme, des voix animées par un esprit anti-islamique évident pointent du doigt le Coran et l'accusent d'être responsable de l'endoctrinement des extrémistes musulmans qui sont utilisés pour commettre les attentats suicidaires. Ces voix se lèvent de temps en temps pour exiger la suppression des versets coraniques dits « violents ». Elles réagissent comme si toute l'histoire de la violence humaine a été gommée et ne survivent plus dorénavant que les actes du terrorisme commis par les islamistes.

Pour ne pas pousser très loin leur haine contre l'islam, ces voix acceptent « gentiment » de laisser aux musulmans les versets dits « mecquois » du Coran. La thèse qu'elles soutiennent atteste d'une ignorance totale de la religion islamique. Pour elles, le soupçon de l'existence des versets dits « violents » ne touche pas seulement le Coran, mais aussi la Bible qui contient surtout dans l'Ancien Testament des textes qui sont plus violents encore. Mon but est de répondre à la question de savoir si les textes coraniques, et plus particulièrement les versets médinois dits « d'épée », incitent à la violence aveugle contre les innocents.
Mais, avant de répondre à cette question, il faut reconnaître que pour comprendre l'histoire islamique, violente sans doute, il faut la mettre dans les circonstances de l'époque et non pas l'analyser suivant notre conception moderne actuelle. Le Coran contient un très grand nombre de versets cléments et d'une valeur humaine très élevée. La guerre fait exception aux règles qui doivent régir l'humanité tout entière : paix, justice et miséricorde...
Une forme d'organisation sociale

Comme toute forme d'organisation sociale, l'islam appelle à la solidarité humaine et au respect des croyances et des idées. S'il contient des versets « violents », c'est pour faire face aux agressions des autres (comme l'expulsion des peuples de leurs terres ou l'empêchement de la libre circulation des idées et des croyances) et aux injustices commises contre les plus faibles. Comme dans toute forme d'organisation sociale, des paroles sont inscrites pour inciter les membres de la société à être vigilants et prêts à se défendre et protéger les membres du groupe. Tous les commandements militaires dictent aux soldats leur conduite au moment de la guerre. Des chants patriotiques et des hymnes nationaux évoquent la conduite exemplaire des soldats pendant les batailles. Face à de tels commandements ou chants patriotiques, personne ne se lève contre ces « violences » légitimes à se défendre. Le Coran ne fait que tracer la conduite exemplaire à suivre pendant la paix, et si les circonstances obligent : pendant la guerre.

En répondant à ces accusations de violence des versets médinois, il faut savoir tout d'abord que le Coran a été révélé au prophète Mohammad pendant vingt-trois ans et pendant deux grandes périodes, celle de La Mecque et celle de Médine. Les spécialistes du Coran font une distinction – historique et non point dogmatique – entre les premiers versets qui ont été révélés à La Mecque (période s'étalant sur treize ans) et ceux révélés après son expulsion de La Mecque et son émigration forcée à Médine (pendant une période de dix ans). Cette division prend en compte la date et non pas le lieu de la révélation.

(Lire aussi : Les débuts d'une troisième guerre mondiale pas comme les autres)


Quelques caractéristiques marquent les versets coraniques mecquois :

1. Ce sont des versets courts et d'une mélodie rythmée.
2. Ils ont un thème qui se réfère essentiellement aux dogmes et à la théologie : croire en Dieu, aux anges, aux révélations précédentes, au jour de Jugement dernier.
3. Ils incitent les croyants à accomplir de bonnes actions et suivre les valeurs morales.
4. Ils favorisent le dialogue avec les polythéistes mecquois.
5. Ils ont une portée universelle, s'adressant à l'humanité tout entière et ne mentionnant pas la qualité des « fidèles » ou « musulmans » mais plutôt « les gens, les hommes ». Parmi ces nombreux versets, je cite sourate (al-hojorat – les appartements), verset 13 mentionne : « Ô hommes ! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. »
Les versets médinois
Les versets médinois se caractérisent par le fait qu'ils sont des :

1. Versets longs et non rythmés.
2. Versets détaillant les preuves de la véracité de la religion.
3. Versets incitant au dialogue avec les gens de la révélation et suspendant toute conciliation avec les polythéistes mecquois.
4. Versets alertant les musulmans de l'existence des « hypocrites » et leurs complots avec les juifs et les idolâtres.
5. Versets qui mettent en œuvre les dispositions juridiques de la vie à la cité de Médine : droit constitutionnel, droit pénal, droit successoral, droit privé et des biens, droit de guerre et de paix...

Pour répondre aux accusateurs acharnés contre les versets médinois dits « d'épée », nous analyserons les vingt-neuf versets accusés d'être « violents » sur les six mille deux cent trente-six versets que contient le Coran.

À la lecture du premier verset (190 de la sourate la génisse – al-baqara) rompant avec l'esprit de tolérance des versets mecquois et autorisant le recours des musulmans au combat, nous constaterons que ce verset a autorisé le recours à la guerre sous certaines conditions. Parmi elles : le droit de se défendre contre les attaques de l'ennemi mecquois et ne pas aller au-delà de la riposte (interdiction de déclencher une guerre préventive). Ce verset est : « Combattez dans le sentier de Dieu ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes. Dieu n'aime pas les transgresseurs. »

Le deuxième verset (191 de la sourate la génisse – al-baqara) exigeait des musulmans de tuer les polythéistes mecquois (désignés sous le terme « mouchrikoun », ou associateurs) partout où ils se trouvaient par mesure de réciprocité : puisqu'ils continuaient à combattre les musulmans après les avoir expulsés de La Mecque, leur ville natale, et les tuer où ils se trouvaient. Cependant, les musulmans ne devaient pas les combattre devant le sanctuaire de La Mecque sauf si les polythéistes les combattaient. À cela s'ajoutait le fait que les polythéistes mecquois n'avaient jamais cessé de semer le trouble contre les musulmans. Ce verset incitait les musulmans à reconquérir La Mecque et expulser ceux qui avaient auparavant chassé les musulmans de cette ville. (Le prophète leur a tous pardonné après sa victoire à La Mecque, ce qui constitue pour les musulmans une source de droit aussi expressive que le Coran).
Pas de contradiction entre les versets
Le troisième verset (193 de la sourate la génisse – al-baqara) demandait aux musulmans de combattre les polythéistes mecquois jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de troubles et que la religion soit entièrement rendue à Dieu seul. Cependant, le Coran exigeait l'arrêt du combat si les Mecquois cessaient de combattre les musulmans. Quelques commentaires traduisent le mot trouble, « fitna », par « association » (polythéisme). Les jihadistes utilisent l'interprétation de ce verset pour légitimer leurs attaques contre les non-musulmans en prétendant que le Coran exige des musulmans de combattre les peuples entiers désignés « d'associateurs » afin de les soumettre à la religion islamique. Cette opinion ne peut pas être fondée, puisque ce verset s'adressait aux musulmans à l'époque du prophète et les incitait à lutter contre un ennemi spécifique et bien désigné : les polythéistes mecquois « les associateurs ». En outre, interprété ainsi, ce verset (pour les savants qui n'admettent pas le principe des versets abrogés et abrogeant) rentre en conflit avec l'autre verset qui établit la règle intangible de la loi musulmane : « Nulle contrainte en matière de religion. »

(Lire aussi : Islamisation de l'Europe ou islam européen ?)

Le quatrième verset (216 de la sourate la génisse – al-baqara) précisait que le combat contre les polythéistes mecquois est prescrit aux musulmans bien qu'ils le haïssent. Quelques commentateurs du Coran soutiennent que ce verset s'adresse uniquement aux compagnons du prophète qui ont été expulsés de La Mecque et suivis ensuite par les polythéistes mecquois jusqu'à Médine (la ville de leur émigration). Alors que la majorité des commentateurs soutient que l'obligation de faire cette guerre défensive incombe à tous les peuples qui se défendent pour repousser l'agression d'un ennemi. (L'obligation est ici une obligation collective et non pas individuelle, sauf en cas d'une attaque généralisée).

Le cinquième verset (121 de la sourate la famille – al-Omran) parlait des préparatifs de la guerre déclenchés contre les polythéistes mecquois dans la localité dite Ohod.

Le sixième verset (146 de la sourate la famille – al-Omran) incitait les musulmans à suivre le chemin des prophètes ultérieurs à l'islam. Leurs disciples ont obéi à leurs ordres et se sont engagés à défendre leurs cités contre les attaques de l'ennemi dès que la situation l'exigeait.

Du septième au dixième verset (157 et 195 de la sourate la famille – al-Omran, et 74 et 75 de la sourate les femmes – al-nissa') : ces versets parlent des récompenses qui attendaient les martyrs et précisent que ceux-ci sont :

• Ceux qui défendaient leurs terres chaque fois qu'ils étaient contraints à l'émigration après en avoir été expulsés.
• Ceux qui subissaient une agression à cause de leur appartenance religieuse.
• Ceux qui étaient témoins d'une injustice à l'encontre des plus faibles : les vieillards, les enfants et les femmes.

Si les combattants meurent dans les champs de bataille, ils auront une meilleure vie dans l'au-delà.
Le onzième et le douzième verset (89 et 91 de la sourate les femmes (al-nissa') mettaient les musulmans en garde contre les espions qui cachent leurs jeux en prétendant embrasser la religion islamique afin de passer les informations à l'ennemi mecquois. Ceux-ci vivaient dans la cité de Médine avec les musulmans et constituaient une très grande menace pour l'islam naissant. Le prophète connaissait cette réalité et demandait aux musulmans de ne pas les prendre comme amis et alliés. S'ils passaient à l'action, ils devraient être exécutés. Cette procédure était admise dans tous les pays pendant la période de guerre.
Les espions
Le verset treize (33 de la sourate la table – al-ma'idah) prescrivait une peine très sévère à l'encontre de ceux qui semaient les troubles et propageaient la corruption dans le monde (qu'ils soient musulmans ou non) : allant de la peine capitale sous diverses formes (y compris la crucifixion des criminels) à l'expulsion en dehors du territoire. Cette mesure s'appliquait en priorité aux voleurs pillards et pirates qui tuaient sans pitié les gens et mettaient à sac les voyageurs après les avoir massacrés.

Les versets quatorze et quinze (17 et 65 de la sourate le butin – al-fayei) rassuraient les musulmans sur le fait que Dieu s'est engagé avec eux dans le combat qui les opposait aux polythéistes mecquois, et que le nombre de combattants n'est pas déterminant pour la victoire, c'est seulement la foi qui anime le cœur des combattants qui aboutit à la victoire.

Le seizième, le dix-septième et le dix-huitième verset (il est souhaitable de lire les versets 5 au 14 de la sourate le repentir – al-tawba) distinguaient les polythéistes pacifistes, qui étaient liés avec les musulmans par des traités, et les polythéistes guerriers-transgresseurs qui ont été les premiers à prendre les armes contre la nouvelle religion monothéiste. Vis-à-vis des premiers, le Coran demandait aux musulmans d'honorer leur engagement. Les autres devaient être combattus et tués où ils se trouvaient, sauf ceux qui parmi eux acceptaient de jeter les armes et de se repentir, ou demandaient l'exil et la protection des musulmans. Dans ce cas, les musulmans devaient leur accorder la sécurité et la protection. Durant cette période de « mise sous protection », les musulmans devaient leur enseigner la religion et puis les accompagner jusqu'à leurs résidences.

Le dix-neuvième verset (29 de la sourate le repentir – al-tawba) évoquait l'ancienne conception de la souveraineté, « la capitation ». Cette conception a été précédée par un pacte de souveraineté entièrement égalitaire (le pacte de Médine entre musulmans, juifs et arabes païens) mais rompu par les juifs établis à Médine. Le retour à la formule de la capitation soumet les gens de la révélation (chrétiens et juifs) qui se trouvaient à l'intérieur de l'État islamique à l'autorité de la nouvelle puissance publique et exigent d'eux le paiement de la « jizya ». Les jurisconsultes précisent que cette obligation est au même titre que l'obligation pour les musulmans de payer la « zakat ». Les deux termes « zakat » et « jizya » pouvaient être échangés, comme c'était le cas pendant le règne du deuxième calife Omar qui a accepté que les chrétiens remplacent le mot « jizya » par le mot « zakat ». Cette obligation ne concernait que les personnes qui se trouvaient en âge de combattre et refusaient de s'incorporer dans l'armée. Les enfants, les femmes, les vieillards et les malades étaient exonérés de cette obligation. Les jeunes qui s'incorporaient dans l'armée étaient également exempts de payer la « jizya ».
Les « hypocrites »
La conception moderne de l'État fait défaut à l'obligation de payer la « jizya ». Cette conception ne contrarie pas la loi islamique puisque « le pacte de Médine », qui est considéré comme la première Constitution écrite dans l'histoire de l'humanité, engageait les musulmans et les juifs dans une vie publique commune et égalitaire. Tous les citoyens sont obligés dorénavant à défendre leur pays contre l'ennemi de l'extérieur et verser les impôts pour financer l'État.

Le vingtième verset (21 de la sourate le repentir – al-tawba) critique les idées diffusées par les gens de la révélation de l'époque lorsqu'ils plaçaient leurs chefs religieux au rang des divinités alors qu'il leur était révélé de n'adorer que Dieu.

Le vingt et unième verset (36 de la sourate le repentir – al-tawba) revenait sur l'obligation de combattre les polythéistes mecquois par mesure de réciprocité puisqu'ils combattaient les musulmans.

Le vingt-deuxième verset (111 de la sourate le repentir – al-tawba) évoquait le fait que toute personne qui combattait dans le sentier de Dieu et tombait en martyr aura sa récompense dans l'au-delà.

Le vingt-troisième verset (123 de la sourate le repentir – al-tawba) encourageait les musulmans à combattre les polythéistes mecquois qui étaient dans leur voisinage et qui ont participé au combat contre les musulmans, par mesure de persuasion.

Le vingt-quatrième et le vingt-cinquième verset (26 et 60 de la sourate les coalisés – al-ahzab) évoquaient la trahison d'une partie de tribus juives établies à Médine en alliance avec les polythéistes mecquois contre les musulmans. Cette tribu consciente de la gravité de ses actes s'est repliée dans sa forteresse. Les musulmans ont réussi à y pénétrer, ont tué les combattants et fait les autres prisonniers. Le Coran les désigne comme étant des hypocrites qui tenaient un double langage, car lorsqu'ils étaient avec les Mecquois, ils leur passaient les informations des préparatifs militaires des musulmans et les soutenaient dans leur guerre contre eux.

Le vingt-sixième verset (16 de la sourate la victoire de La Mecque – al-fath) demandait aux bédouins qui n'étaient pas engagés dans le combat de se préparer cette fois ci-contre la force des Mecquois qui devaient dorénavant être combattus jusqu'à ce qu'ils se soumettent. S'ils se détournent une fois de plus du combat, Dieu leur infligera des châtiments.

Le vingt-septième verset (9 de la sourate les appartements, al-hojorat) règle la question de la discordance entre les musulmans lorsqu'ils s'engagent dans des combats fratricides. La solution qui s'impose est la conciliation, sinon le combat contre la partie injuste jusqu'à ce qu'elle se soumette.

Le vingt-huitième verset (10 de la sourate le fer – al-hadid) critiquait les musulmans qui n'ont pas participé au financement de la lutte contre les Mecquois. Ce verset relève le rang de ceux qui ont participé au combat par leurs biens et leurs personnes avant la conquête de La Mecque sur ceux qui ont financé et participé au combat après la victoire de La Mecque.

Le vingt-neuvième verset (4 de la sourate les rangs – al-saf) parle de l'estime que Dieu accorde à ceux qui combattent dans Son sentier en rang serré comme un édifice renforcé.

(Lire aussi : « Les jihadistes ne sont pas du tout utopistes »)
Perplexité
Suite au verset légitimant la capitation, le verset qui laisse perplexes les non-spécialistes de l'islam quant à son interprétation est le verset 5 de la même sourate « le repentir », connu sous le terme du verset d'épée, nous mentionnons ici les deux versets qui le précèdent et le verset qui le suit :

4. À l'exception des polythéistes avec lesquels vous avez conclu un pacte, puis l'ont pleinement respecté, et n'ont soutenu personne (à lutter) contre vous : respectez pleinement le pacte conclu avec eux jusqu'au terme convenu. Allah aime les pieux.
5. Après que les (quatre) mois sacrés expirent, combattez les polythéistes où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et surveillez-les de près. Si, ensuite, ils se repentent, accomplissent la prière et acquittent la « zakat », alors ne leur faites aucun mal, car Dieu est pardon et miséricorde.
3. Et si un polythéiste te demande asile, accorde-le-lui, afin qu'il entende la parole d'Allah, puis fais-le parvenir à son lieu de sécurité. Car ce sont des gens qui ne savent pas.

Plusieurs interprétations sont avancées, nous nous limitons ici à mentionner les quatre suivantes :

1. L'interprétation des jihadistes extrémistes qui soutiennent que ce verset a abrogé tous les autres versets « cléments ». À partir de sa date de révélation, les musulmans sont appelés à soumettre les non-musulmans à l'autorité de l'islam et les obliger à se convertir ou à être tués, sauf les gens de la révélation (juifs et chrétiens) qui doivent payer la « jizya » pour être sauvés. Cette lecture se base sur l'avis de la majorité des anciens jurisconsultes qui admettent le principe des versets abrogeants et abrogés. Cependant, cette interprétation jihadiste fait de ces versets un appel divin, valable tout le temps et dans toutes les époques, alors que l'interprétation des anciens jurisconsultes ou tout au moins d'une partie importante d'eux soutient que ces versets ne concernent que les associateurs polythéistes de La Mecque. Preuve à l'appui, l'islam indien triomphant n'a pas cherché à appliquer cette même règle aux hindouistes, pourtant polythéistes.

2. La lecture du Soudanais Mahmoud Mohammad Taha (fondateur de la pensée républicaine soudanaise – contesté par les autorités traditionnelles, jugé d'apostasie à 2 reprises, emprisonné et exécuté) : pour lui, les versets coraniques se divisent en versets fondateurs et principaux et versets secondaires et subordonnés. Les premiers sont les versets mecquois qui tracent – dans des situations normales – la voie à suivre, comme ceux du verset 29 de la sourate al-kahf : « Et dis : La vérité émane de votre Seigneur, quiconque le veut, qu'il croie, quiconque le veut, qu'il mécroie », et la sourate al-gachiyah : « 21. Eh bien, rappelle ! Tu n'es qu'un rappeleur, 22. et tu n'es pas un dominateur sur eux. » Les seconds sont les versets médinois qui ont une portée exceptionnelle et sont abrogeants dans le contexte de leur époque. À l'heure actuelle, ce contexte n'est plus le même, nous devons revenir aux versets fondateurs mecquois et les faire prévaloir sur les versets médinois. Cela est possible en renversant le rôle des versets mecquois qui deviennent cette fois-ci des versets abrogeants.
Nulle contrainte en religion
Cette thèse a été critiquée, pour la simple raison que les versets médinois ne sont pas toujours des versets moins conciliants avec les idolâtres mecquois. Ils adoptent aussi une vision très tolérante, selon le contexte historique, comme le verset 256 de la sourate la génisse, considéré comme ferme et définitif :

« Nulle contrainte en religion ! La vérité se distingue assez de l'erreur. Celui qui ne croira pas au Thagout (NDLR : Satan) et croira en Dieu aura saisi une anse, à l'abri de toute brisure. Dieu entend et connaît tout. »

3. L'imam Tabari et d'autres soutiennent que ce verset :

• n'est pas un verset abrogeant ;
• a été révélé dans un contexte particulier ;
• ne concerne que les idolâtres mecquois ;
• et ne peut pas être étendu à d'autres populations.

D'autres jurisconsultes vont plus loin en disant que ce verset n'a pas la qualité d'un verset abrogeant puisque il a été lui-même abrogé par le verset n° 4 de la sourate Mohammad : « 4. Lorsque vous rencontrez (au combat) ceux qui ont mécru (les polythéistes mecquois), frappez-en les cous. Puis, quand vous les avez dominés, enchaînez-les solidement. Ensuite, c'est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu'à ce que la guerre dépose ses fardeaux. »

4. c'est la position de très nombreux éminents jurisconsultes anciens et contemporains qui n'admettent pas le principe des « versets coraniques abrogeants et abrogés ». Ce point de vue n'a pas obtenu la majorité des jurisconsultes musulmans, mais reste très convainquant et prometteur dans l'avenir.
Pour eux, le mot « combattez » dans son sens exact, traduit de l'arabe, ne signifie pas « tuez » mais suppose un combat engagé entre deux belligérants : les polythéistes mecquois et les musulmans. À cela s'ajoute le fait que ce verset, appelé à tort « verset d'épée », n'est qu'un verset qui a été révélé au sujet des polythéistes guerriers de La Mecque et ne peut pas être compris tout seul si on le détache des versets qui l'ont précédé ou succédé (déjà mentionnés).
L'islam comme forme sociale
L'islam, comme toute forme sociale, est passé par une période de fondation et une période d'expansion avant de se réduire à une appartenance de moins en moins communautaire et plus en plus séparatiste et variée. L'islam reste toujours une religion universelle, certes, mais dorénavant il cherche ses assises bien théologiques que juridiques dans un monde changeant en progrès vertigineux. Les anciens concepts de la souveraineté, qui divisaient le monde en terre d'islam et en terre de guerre, ne sont plus admis. Auparavant, la guerre politique des États musulmans avait pour justification la propagande de la nouvelle religion et la pénétration de nouvelles idées. Cette justification ne peut plus être défendue puisqu'en matière de la circulation des idées et des pensées il n'existe plus aucune frontière entre les États. Le progrès scientifique garantit à n'importe quelle idée à circuler en un clin d'œil grâce à l'utilisation d'Internet et de la haute technologie dans la réception des informations. Ajoutons à cela le fait que le monde est régi actuellement par un système juridique international qui garantit aux États leurs droits à l'indépendance et à l'auto-administration. Le système de la capitulation ou de « jizya » a été adopté par le Coran selon le principe de la souveraineté reconnu de l'époque et était concrétisé suite à des négociations entre le prophète et les chrétiens et juifs.

Ce système négocié répondait parfaitement aux exigences de l'époque et recevait l'approbation des deux parties en négociation. À l'heure actuelle, les États qui ont succédé à l'État islamique ont été fondés sur une conception moderne de la souveraineté et sur une stricte égalité entre musulmans et non-musulmans. Ces deux composantes musulmane et chrétienne (ou autres) ont consenti à participer à tous les financements de l'État et la défense du pays. Ces deux exigences ont été à la base du pacte conclu entre le prophète et les habitants juifs et polythéistes de Médine. Donc, sous ces deux angles, les musulmans ne peuvent plus prétendre que la volonté divine exige d'eux d'islamiser le monde. Le verset coranique d'une valeur stricte et autoritaire doit être toujours observé en cette matière : « Nulle contrainte en matière de religion. » La libre circulation des idées et des croyances dorénavant ouverte et garantie contrarie la thèse des jihadistes pour islamiser le monde. La nouvelle conception moderne de la souveraineté, qui soumet tous les citoyens aux mêmes droits et devoirs, est en stricte analogie avec le système du pacte de Médine, considéré comme la première Constitution écrite de l'histoire de l'homme.
Mohammad NOKKARI


JTK

lundi 11 juillet 2016



Expéditeur: "ZENIT" <info@zenit.org>
Date: 9 juillet 2016 23:00:25 UTC+

Dialogue interreligieux: le KAICIID redit non à la violence au nom de la religion
Forum Kaiicid, Addis Abeba (Ethiopie) 2016, kaiciid.org
Le Centre international pour le dialogue interreligieux et culturel (KAICIID), dont fait partie le Saint-Siège, appelle au dialogue et à l'unité face à la violence.
Fondé en 2012 avec la contribution du Saint-Siège, le KAICIID, a publié une déclaration au nom de cinq religions – judaïsme, christianisme, islam, bouddhisme et hindouisme -, le 6 juillet 2016, après les attentats récents d'Istanbul, Dacca, Bagdad et Médina.
En s'adressant  « à toutes les personnes de bonne volonté », le KAICIID lance un appel à l'unité qui ne permet à aucune forme de « violence ou de terreur » d' « éloigner les peuples et les cultures du chemin de la paix ». Il demande de « rester unis pour repousser toute forme de préjugé à l'égard des personnes de culture et de croyance religieuse différentes ».
Exprimant leurs condoléances pour les victimes et leur proximité aux familles, les représentants du KAICIID se disent « choqués par la violence perpétrée par ceux qui abusent de la religion pour justifier l'injustifiable : la violence contre les autres et contre les lieux de culte ».
« Nous restons fermement déterminés, concluent les représentants du KAICIID, à faire confiance au dialogue pour parvenir à la réconciliation ».
Le KAICIID a évoqué les attentats de ces derniers jours : le 28 juin, l'attentat kamikaze à l'aéroport d'Istanbul, en Turquie, faisant plus de 40 morts et plus de 200 blessés,  vendredi 1er juillet, dans un restaurant de Dacca, au Bangladesh, tuant vingt personnes, dont neuf Italiens, dimanche 3 juillet, en Irak, trois explosions, ont touché le quartier commercial de Karrada, à Bagdad, provoquant 250 morts, et le lendemain, à Médina, en Arabie Saoudite, une attaque suicide près de l'enceinte sacrée de la mosquée du prophète Mahomet, a fait quatre morts.
Avec une traduction de Constance Roques

jeudi 16 juin 2016

Les catholiques americains contre les armes a feu

La Croix - Alexis Buisson- 16-6-2016
À l’occasion de la tuerie d’Orlando, de plus en plus de leaders catholiques font entendre leur voix pour dénoncer la violence liée aux armes à feu. Mais leur marge de manœuvre est limitée.
« Il est plus que temps d’interdire les fusils d’assaut. » Au lendemain du massacre d’Orlando, l’évêque de Saint-Petersburg (Floride) Robert Lynch, faisait partie des nombreux leaders catholiques américains à critiquer l’inaction du Congrès sur la régulation des armes à feu.
Voix respectée chez les anti-armes, Mgr Blase Cupich, archevêque de Chicago, a pour sa part appelé à « s’attaquer aux causes d’une telle tragédie, notamment l’accès aux armes », ajoutant « nous ne pouvons pas rester sans rien faire ». Tandis que l’archevêque Joseph Kurtz, président de la conférence des évêques américains, a condamné « la violence inexplicable » de l’acte perpétré le 12 juin à Orlando.
Depuis la tragédie de Newtown en 2012, l’Église catholique américaine a abandonné sa réserve sur la question du contrôle des armes à feu. À travers le pays, des associations catholiques se mobilisent pour réclamer l’interdiction des fusils d’assaut, fréquemment utilisés lors des fusillades, et la généralisation des contrôles sur les acheteurs d’armes.
« Il y a une prise de conscience », confirme John Gehring, de l’Église catholique américaine. « De plus en plus de leaders catholiques parlent des armes comme d’une question de droit à la vie, comme pour l’avortement. »

Une lettre envoyée par 60 prêtres au Vatican en 2013

Cette prise de conscience ne date pas d’hier. La conférence des évêques catholiques des États-Unis avait participé en 1994 au débat sur l’interdiction fédérale des fusils d’assaut en publiant une lettre pastorale pour « affronter la culture de la violence ».
Dans sa missive, elle regrettait le quadruplement du nombre d’armes à feu en circulation (54 à 201 millions), aux États-Unis entre 1950 et 1990. Une position réitérée en 2000 dans un communiqué appelant à « une régulation de bon sens des armes de poing », qui « devraient être éliminées de notre société », sauf pour les officiers de police et les militaires.
Pourtant, elle n’est pas suffisante pour certains catholiques. En 2013, soixante prêtres, religieuses et théologiens ont ainsi envoyé une lettre au Vatican affirmant que tout défenseur du droit à la vie devait logiquement soutenir « des réformes de bon sens pour affronter l’épidémie de violence des armes à feu ».
« L’Église catholique américaine s’est penchée sur la question des armes à feu bien après le Vatican, qui en parle depuis plusieurs décennies », avance ainsi Tobias Winright, professeur associé à l’université catholique Saint Louis.

Une marge de manœuvre limitée

En 2012, 62 % des catholiques américains se disaient favorables à des lois sur les armes plus strictes. Au niveau local, plusieurs responsables catholiques sont passés à l’action en interdisant le port d’armes dans les églises et les institutions catholiques.
C’est le cas de Mgr Kevin Farrell évêque de Dallas, qui a critiqué en janvier « la mentalité de cow-boy » qui régnait au Texas. Mais, selon Sœur Carol Keehan, la marge de manœuvre de l’Église catholique reste limitée.
« Je suis pessimiste, lance la responsable de Catholic Health Association of the USA, une agence de l’Église impliquée dans le combat contre la violence des armes à feu. Si la mort de 20 enfants à Newtown ne change rien, je ne sais pas ce qui le pourra. Je constate le pouvoir important du lobby des armes sur le Congrès. Mais il faut continuer à se faire entendre jusqu’au jour où nous ferons une différence. »
Alexis Buisson, à New York

http://www.la-croix.com/Monde/Ameriques/Le-difficile-combat-des-catholiques-americains-contre-les-armes-a-feu-2016-06-15-1200768813?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20160615&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&PMID=bb494601670887f92d5d4c8bfcd0ef06