dimanche 28 mai 2017

Pourquoi Daech s'en prend aux Chretiens Coptes

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Mis à jour le 28/05/2017 

Le groupe djihadiste État islamique (EI) a revendiqué samedi 27 mai l’attaque perpétrée la veille dans le centre de l’Égypte contre des chrétiens qui a fait 29 morts dont de nombreux enfants.
Vendredi, des assaillants armés et masqués à bord de trois pick-up avaient attaqué deux bus qui conduisaient leurs passagers au monastère de Saint-Samuel, dans la province de Minya, à plus de 200 km au sud du Caire. Ils ont ensuite pris la fuite.
La branche égyptienne de Daech, implantée dans la péninsule du Sinaï et en Libye voisine, mène depuis plusieurs mois une campagne contre la minorité copte. Elle avait déjà revendiqué des attentats suicide contre deux églises coptes qui avaient fait 45 morts au nord du Caire début avril. Une autre attaque suicide contre une église en plein cœur de la capitale avaient fait 29 morts en décembre.

Daech rejette toute autre religion que l’islam sunnite

Les coptes sont la communauté chrétienne la plus importante et l’une des plus anciennes du Moyen-Orient. Ils représentent entre 7 % et 10 % des 90 millions d’Égyptiens. Ils se prévalent avec raison d’une existence antérieure à celle de l’Islam, sur les bords du Nil.
En s’attaquant directement à cette population, Daech manifeste son rejet de toute religion autre que l’islam sunnite, une hostilité déjà manifestée en Irak. Les djihadistes cherchent aussi à désolidariser les chrétiens du reste de la communauté nationale.
Ils veulent en outre affaiblir le régime en soulignant son incapacité à assurer la sécurité sur son territoire. Depuis trois ans, la communauté copte soutient en effet explicitement le président Abdel Fattah al Sissi, y compris dans sa lutte contre les Frères musulmans et contre le djihadisme.

Les premières funérailles


L’attaque de vendredi est survenue en outre dans un pauvre où la coexistence entre musulmans et chrétiens est plutôt conflictuelle. Les tensions religieuses peuvent recouvrir des conflits d’ordre économique, foncier et social.

Dès vendredi 26 et samedi 27 mai, des milliers de personnes ont assisté aux funérailles de huit victimes de l’attaque dans le village de Deir El Jernous. Selon des témoins, lors de l’attaque, une dizaine d’hommes ont mitraillé les deux bus qui conduisaient leurs passagers au monastère de Saint-Samuel, dont l’un transportait presque exclusivement des enfants.
L’attaque a fait 28 morts selon le ministère de la santé, cité par la télévision d’État, dont un « grand nombre » d’enfants. D’autres sources parlent de 35 morts.
En réponse, les forces égyptiennes ont frappé des camps d’entraînement djihadiste à Derna, en Libye voisine, a annoncé la télévision d’État. Des témoins sur place ont parlé de quatre frappes ou de huit frappes sur cette ville, aux mains d’une milice proche d’Al-Qaida.
« L’Égypte n’hésitera pas à frapper les camps d’entraînement terroristes partout, sur son sol comme à l’étranger », a assuré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Mais de nombreux chrétiens de la région de Minya ne se sentent plus en sécurité.

Le pape dénonce une « attaque barbare »

Al-Azhar, prestigieuse institution de l’islam sunnite basée au Caire, a condamné l’attaque qui a eu lieu à la veille du début du Ramadan, le mois de jeûne musulman. Le grand imam Ahmed Al Tayyeb l’a qualifiée d'« inacceptable » et affirmé qu’elle visait à déstabiliser l’Égypte. L’Église copte a, elle, appelé « à prendre des mesures pour prévenir ces incidents qui ternissent l’image de l’Égypte ».
Quelques heures après l’attentat, le Pape a adressé un télégramme au président Al-Sissi, signé comme toujours par le cardinal Pietro Parolin. Selon le Secrétaire d’État du Saint-Siège, le Pape a été profondément affligé par cette « attaque barbare », « un acte de haine insensé » qui a provoqué la mort de nombreux Égyptiens. Le Pape y exprime d’ailleurs sa sincère solidarité avec tous ceux qui ont été touchés par cette « atrocité ». Il promet enfin « de continuer à intercéder pour la paix et la réconciliation dans tout le pays ».
François s’était rendu il y a un mois au Caire, notamment pour manifester sa solidarité aux coptes d’Égypte.
Jean-Christophe Ploquin



À SUIVRE : Daech s’attaque une nouvelle fois aux coptes d’Égypte
http://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Pourquoi-Daech-sen-prend-chretiens-dEgypte-2017-05-27-1200850590
Pourquoi Daech s'en prend aux Coptes 

mercredi 24 mai 2017

Al-Azhar sous pression pour « rénover » son discours religieux –

Al-Azhar sous pression pour « rénover » son discours religieux – La Croix     19-5-2017

Al-Azhar sous pression pour « rénover » son discours religieux
Le grand imam d’Al-Azhar Ahmed Al Tayyeb, attendait beaucoup de la visite du pape François au Caire, en Égypte, pour asseoir sa légitimité auprès des musulmans. Confronté à l’opposition des islamistes et des salafistes, il est accusé, en Égypte, de propager les idées extrémistes.
La visite du pape François, les 28 et 29 avril, a été un succès pour le cheikh Ahmed Al Tayyeb : échanges de discours, accolade appuyée… De quoi accréditer l’idée – séduisante à l’étranger – selon laquelle le grand imam d’Al-Azhar serait en quelque sorte l’équivalent du pape pour le monde sunnite. En réalité, le répit n’aura été que de courte durée. Car cette référence de l’islam égyptien (1) est sous pression dans son pays.
Depuis son accession au pouvoir, le président Abdel Fattah al-Sissi, un général volontiers présenté comme un religieux observant, ne cesse d’appeler Al-Azhar à réformer son discours pour qu’il soit « en accord avec son temps ». « Le monde entier est suspendu à vos lèvres, car la nation islamique (oumma) entière est déchirée », a-t-il lancé fin décembre 2014 à Ahmed Al Tayyeb dans son discours du Nouvel An. « Nous ne faisons pas assez », reprochait-il : « Le problème n’a jamais été notre foi. Il est peut-être lié à une idéologie que nous sanctifions ».
Désormais, une partie de la presse ajoute ses critiques aux siennes, accusant Al-Azhar de contribuer à diffuser l’extrémisme. Le présentateur de télévision Islam el-Behairy a ainsi vertement critiqué les programmes d’Al-Azhar et notamment l’enseignement d’hadiths (propos ou gestes prêtés à Mohammed par la tradition islamique) « incitant à la violence » (lire ci-dessous).

Une réforme du divorce refusée par Al-Azhar

« Le problème est que personne ne sait précisément en quoi consiste cette réforme : Sissi a lancé l’idée et laisse tout le monde se débrouiller », peste un étudiant azhariste. Il y a quelques semaines, le président a publiquement demandé à Al-Azhar d’entériner une réforme du divorce, pour mettre fin à la pratique de la répudiation orale, qui permet à un homme de divorcer en répétant trois fois une formule sans avoir besoin de passer devant un juge ou un officier de l’état civil. Le Conseil des oulémas a fermement refusé, rappelant la conformité de cette pratique à la charia. « Sissi a raison sur le fond, mais il s’y prend très mal », reconnaît un politologue égyptien.
Le même flou règne sur les intentions du grand imam. Al-Azhar – qui n’avait pas été consultée – s’est opposée en 2016 au projet du ministre des waqfs de diffuser tous les vendredis un « prêche écrit » dans les mosquées. « Les prêches perdront de leur profondeur et de leur capacité à contrer les pensées déviantes », a affirmé son Conseil des oulémas, obligeant le ministre à n’imposer finalement que des « thèmes ». « Toutes les institutions du pays doivent prendre leur part dans la responsabilité et dans la lutte contre l’extrémisme », répètent aussi les azharistes, agacés d’être « les seuls accusés ».

« Le plus important est d’amélioer la formation des imams »

L’entourage du cheikh Ahmed Al Tayyeb le défend vigoureusement des accusations d’immobilisme, rappelant la mise en place d’un « comité interdisciplinaire », composé d’universitaires, d’intellectuels et de journalistes pour réfléchir « aux causes de la violence et du fanatisme ». Un comité d’experts en éducation s’est penché de son côté sur les programmes d’éducation islamique.
Dans la précipitation, il a été décidé de retirer des manuels scolaires « les avis (fatwa) », issus de la doctrine classique et justifiant les actes de Daech. « Mais le plus important est d’améliorer la formation des imams », reconnaît Oussama Nabil, responsable de la section francophone de la Faculté des lettres d’Al-Azhar, en soulignant qu’un centre de formation continue vient d’être inauguré pour eux sur le campus de l’université.
L’entourage du grand imam rappelle également la publication – dès 2011 – des « documents d’Al-Azhar », salués à l’époque pour leurs avancées en direction d’un État garantissant la séparation des pouvoirs, respectueux des « libertés fondamentales ».
« Depuis l’invasion de Daech, l’actualité nous a poussés à nous concentrer davantage sur son argumentaire pour mieux le contrer », indique Oussama Nabil. D’où la création d’un Observatoire en sept langues, chargé de corriger chaque jour des interprétations considérées comme déviantes. D’où aussi les grandes conférences internationales organisées au Caire en décembre 2014 pour « combattre l’extrémisme » puis en mars 2015 « sur la citoyenneté et le pluralisme ».

Des interrogations sur le positionnement d’Ahmed Al Tayyeb

Il n’empêche, et malgré ses appels répétés après les récents attentats dans des églises de Tanta et Alexandrie, le président égyptien estime ne pas être parvenu à ses fins. La querelle ne cesse donc de s’envenimer, au point que des rumeurs lui prêtent le désir de remplacer Ahmed Al Tayyeb. « Pour certains, le grand imam bloque tout. D’autres soulignent les déclarations qu’il parvient à faire signer aux plus conservateurs », note le politologue.
Tous s’interrogent, en tout cas, sur les projets de ce théologien nourri de soufisme, « esprit curieux » passé quelques mois à la Sorbonne dans sa jeunesse, mais aussi fin politique et même tacticien. Est-il un farouche partisan d’un « islam des Lumières » empêché d’agir par les Frères musulmans et les salafistes et contraint d’affirmer son indépendance face au pouvoir politique ? Ou un opposant à l’islamisme mais aussi à « l’Occident » et partisan d’une réforme a minima ?
Lors de la Conférence internationale sur la paix qui se déroulait au Caire les 27 et 28 avril et qu’est venu conclure le pape, un échange tendu avec un intervenant apporte un début de réponse. Prenant la parole à la suite d’un spécialiste saoudien de la charia qui avait accusé « la Bible d’être infiniment plus violente que le Coran », un philosophe et éditorialiste mauritanien – citant Paul Ricœur ! – a appelé à dépasser cette « guerre des textes » en proposant des « principes d’interprétation » modernes. « Nous avons nos propres outils d’analyse des textes sacrés au sein de la tradition musulmane », lui a rétorqué le grand imam d’Al-Azhar. Avoir recours aux sciences humaines « occidentales » rend leur lecture « erronée ».
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La controverse étalée dans la presse
Jeudi 11 mai, Ahmed Hosni Taha, qui assurait l’intérim de la présidence de l’Université d’Al-Azhar, a été contraint de s’excuser publiquement après avoir traité d’« apostat » le présentateur télévisé Islam al-Behairy, condamné à un an de prison pour « insulte à la religion » avant de bénéficier d’une grâce présidentielle. Le lendemain, un communiqué du grand imam d’Al-Azhar annonçait également son remplacement à la tête de l’université.
De leur côté, des parlementaires proposent de réformer la nomination des membres du Conseil des oulémas (chargé d’élire le grand imam), voire même de plafonner à deux fois quatre ans le mandat de ce dernier. Une proposition dont le président du Parlement vient de rappeler qu’elle se heurte à la Constitution.
Anne-Bénédicte Hoffner (au Caire)
(1) avec le grand mufti et le ministre des waqfs

mardi 23 mai 2017

Islamisation : la France m’inquiète…



Par Boualem Sansal / Mardi 10 janvier 2017 

L'Incorrect. Il fallait qu’un écrivain lance un appel émouvant et lucide à notre pays, qu’il considère frappé par un aveuglement coupable envers des dérives et des dangers que ce citoyen algérien, qui n’a jamais quitté son pays, connaît trop bien.

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Boualem Sansal est l’un des plus grands écrivains algériens de langue française. Il vit en Algérie. Le 13 décembre dernier, le romancier et essayiste était l’invité d’honneur de la Fondation Varenne, à Paris. Reconnue d’utilité publique, celle-ci se consacre, notamment, à la promotion du journalisme et remettait ses prix annuels du reportage à 26 lauréats. Ce fut l’occasion pour le romancier de publier un magistral discours dont nous reproduisons ici l’essentiel.
Je voudrais vous dire deux trois choses sur l’islamisme. Il y a d’autres sujets mais celui-ci les dépasse, il tient le monde en haleine, et la France en premier, elle est une pièce essentielle dans son programme de domination planétaire. C’est ici qu’il gagnera ou perdra face à l’Occident, il le croit, voilà pourquoi il s’y investit avec tant de rage, derrière laquelle cependant agit un monde étonnant de froide intelligence et de patience.
Personne ne peut mieux qu’un Algérien comprendre ce que vous vivez, ce que vous ressentez ; l’Algérie connaît l’islamisme, elle en a souffert vingt années durant.
Je ne veux pas laisser entendre que l’islamisme est fini dans ce pays, simplement parce que le terrorisme a reflué, c’est tout le contraire, l’islamisme a gagné, à part quelques voix dissonantes qui s’époumonent dans le désert, rien ne s’oppose à lui, il a tout en main pour réaliser son objet.
Tout son programme, dont le terrorisme est un volet important mais pas le plus important, il en est dix autres qui le sont davantage, ne vise que cela : briser les résistances, éteindre les Lumières avec un grand “L” et installer les mécanismes d’une islamisation en profondeur de la société. On peut dire que l’islamisme ne commence véritablement son oeuvre qu’après le passage du rouleau compresseur de la terreur, à ce stade la population est prête à tout accepter avec ferveur, humilité et une vraie reconnaissance. […] Encore quelques réglages et nous aurons une république islamique parfaite, tout à fait éligible au califat mondial.
Dans la petite ville où j’habite, à 50 kilomètres d’Alger, une ville universitaire dont la population, 25 000 habitants environ, se compose essentiellement d’enseignants, de chercheurs et d’étudiants, il y avait avant l’arrivée de l’islamisme, dans les années quatre-vingt, une petite mosquée branlante, coloniale par son âge, que ne fréquentaient que quelques vieux paysans des alentours ; aujourd’hui, après deux décennies de terrorisme et de destruction, et alors que le pays manque de tout, il y en a quinze, avec haut-parleurs surpuissants, climatisation et Internet, et je vous apprends que pour la prière du vendredi elles ne suffi sent pas pour accueillir tous les pénitents. Il faudrait en construire quinze autres ou réquisitionner les amphis et les laboratoires. Attention, je ne dis pas que les pénitents sont des islamistes, aucun ne l’est, je vous l’assure, je dis simplement que les islamistes ont bien travaillé, ils ont assaini le climat et fait de nous de bons et fidèles musulmans, ponctuels et empressés, et jamais, j’insiste, ils ne nous ont demandé de devenir des islamistes comme eux. « Point de contrainte en religion », c’est dans le Coran, sourate 2, verset 256.
En Algérie, on suit avec beaucoup d’inquiétude l’évolution des choses en France. Je parle de ceux qui ont de l’amitié pour vous et ceux qui ont des parents en France et voudraient les voir continuer de vivre leur vie française le mieux possible. Ceux-là sont inquiets, très inquiets et même désespérés. Ils vous en veulent pour cela.
Inquiets parce qu’ils constatent jour après jour que la France ne sait toujours pas se déterminer par rapport à l’islamisme : est-ce du lard, est-ce du mouton, est-ce de la religion, est-ce de l’hérésie ? Nommer ces choses, elle ne sait pas, c’est un souci. Pendant ce temps, le boa constrictor islamiste a eu le temps de bien s’entortiller, il va bientôt l’étouff er pour de bon. Insouciante qu’elle est, la mignonne est allée faire ami-ami avec les gros cheikhs du Golfe que chacun sait être les géniteurs et les dresseurs du boa et surtout d’anciens redoutables détrousseurs de caravanes.
Inquiets de voir la France des libertés verser dans le maccarthysme. Que se passe-t-il, bon sang, il n’est plus possible, pour personne, de parler de certains sujets liés à la chose sans se voir aussitôt traîné au tribunal et condamné. On en sort encore avec des amendes, des sursis et des marques à l’épaule, mais le jour n’est pas loin où on se verra appliquer la vraie charia.
Inquiets et dégoûtés de voir cette grande nation laïque et avant-gardiste exhiber ses imams et ses muftis, ses pachas de l’UOIF, ses commandeurs du CFCM, et, pour la note moderne, deux trois soeurs cagoulées à l’arrière-plan, comme jadis au temps des colonies de papa elle promenait ses caïds chamarrés bardés de médailles, ses marabouts en boubous et autres sorciers en plumes, et repousser fermement ceux qui peuvent parler aux gens sans réciter un seul verset ou lever de doigt menaçant au ciel. On croirait que la France n’a pas été décolonisée en même temps que ses colonies ou que la laïcité y a été abrogée par un édit du grand imam.
Inquiets et en colère de voir que les Algériens de France, pourtant instruits de la vraie nature de l’islamisme et, pis, qui savent qu’il a lancé une OPA sur leurs enfants, ne s’engagent pas plus que ça dans la lutte contre lui, pas au-delà des protestations de principe : “c’est pas ça l’islam”, “l’islam est paix, chaleur et tolérance”, “l’islam est une chance pour la France”. L’urgent n’est pas de sauver l’islam de l’amalgame mais de sauver les enfants de la mort !
Inquiets et effarés de voir l’Europe se déliter et devenir un amplificateur de crises et fabricant d’un islamisme européen monstrueux, qui par ses prétentions totalitaires et ses haines tous azimuts, s’apparente au nazisme-fascisme d’antan, qu’il contribue de la sorte à ressusciter.
Désespérés enfin de voir que la France et l’Europe sont à mille lieues de pouvoir concevoir et mener ensemble le seul combat qui puisse venir à bout de l’islamisme : le “contre-djihad”, conçu sur le principe même du djihad. Et le djihad n’est pas la guerre, c’est mille chamboulements dans mille domaines différents, menés sans restriction ni frein, dans un mouvement brownien irréversible.
Y a-t-il encore de l’espoir ? Oui, il existe, il est puissant, la France est un grand pays avec une immense histoire pleine de ressort et d’énergie, il continue de vivre et de se projeter dans l’avenir, mais chacun sent que l’effort coûte de plus en plus, que le poison islamiste court dans ses veines, que la langueur de la décadence le travaille, que le pays perd de sa cohérence et de son unité, que le gouvernement n’y entend goutte, que l’Europe est un boulet, bref chacun comprend que la fin approche. L’espoir est précisément là, dans cette horrible sensation que l’histoire est finie, c’est là que le désespoir trouve sa meilleure énergie.
Il y a une condition cependant : la France doit retrouver l’usage de la parole libre et en faire une arme. Si le terrorisme se combat dans la discrétion et la patience, par le renseignement et l’infiltration, l’islamisme se combat par la parole, haut et fort. Ce combat a toujours été celui des journalistes et des écrivains, qu’ils reprennent le flambeau, il est à eux.
On n’oubliera pas de mener ce combat en premier contre l’armée des “idiots utiles” et des “bienpensants” qui, avec une poignée de considérations de patronages, ont réussi à paralyser la France et l’ont livrée aux islamistes et demain à la guerre civile : “pas d’amalgame tu feras”, “l’assassin de ton frère est ton frère, des Bisounours tu lui adresseras”, “raciste et islamophobe tu es si tu ne tends pas l’autre joue”, “ta coulpe tu battras, car colonisateur et esclavagiste tu fus”, “de remords et de pénitences tu te nourriras”, “ta place tu céderas, dhimmi tu seras”, “paix, tolérance et soumission tu pratiqueras avec tes agresseurs”.
Vous l’avez noté, à aucun moment je n’ai parlé de l’islam. Vue par là, l’aff aire nous dépasse, on est dans l’intouchable, l’islam, c’est Allah, c’est Mahomet, le Coran, le califat, l’oumma, c’est la fi n des hérésies et de la mécréance. L’islam « est l’horizon indépassable de notre temps », ce cher Jean-Paul Sartre nous le dirait sans faute s’il revenait parmi nous.
À côté, l’islamisme n’est rien, avec sa pauvre charia et ses sabres ébréchés, on pourrait le balayer ce soir, si on nous le permettait. […] Nous vivons les frasques de ces enfants monstrueusement gâtés, jouisseurs fous et insatiables. Ils saccagent des pays comme ils saccageaient hier, quand ils apprirent à prendre l’avion et actionner des ascenseurs, les palaces du monde libre avant de les acheter pour les mettre à leur goût.
C’est cela que les “idiots utiles” et les “bien-pensants” aiment en vérité : l’argent des cheikhs, il sent bon l’encens et le mazout. Avec eux, Billancourt ne désespérera jamais, et d’ailleurs par leur faute Billancourt n’existe plus, il a disparu en même temps qu’une certaine France.
À Colombey-les-Deux-Mosquées, il y en a un qui doit salement râler. Pour terminer, je voudrais vous dire mon sentiment sur les propositions récentes de l’Institut Montaigne pour réformer l’islam et rendre possible l’émergence d’un islam de France.
Parler d’islam de France est déjà un gros blasphème ; l’islam est un, il est partout chez lui. C’est par le Journal du dimanche du 18 septembre dernier que j’en ai pris connaissance. Ces propositions se résument ainsi : on lève une redevance sur le halal, on construit des mosquées, on forme des aumôniers et des imams, on enseigne l’arabe aux écoliers et le français aux imams, on expurge l’histoire, on crée un secrétariat d’État à la Laïcité et aux Cultes, on implique les maires, on actionne la diplomatie pour endiguer l’influence des régimes wahhabite d’Arabie et du Qatar.
Quand j’ai lu ça, je suis tombé à la renverse, j’ai compris que le plan était un programme d’arabisation et d’islamisation des plus sévères, il ne laissait aucune possibilité de faire machine arrière en cas de regret. Il ressemblait au plan d’arabisation et d’islamisation que le pouvoir algérien a mis en oeuvre en Algérie au début des années quatre-vingt sous la pression de l’Arabie saoudite et qui allait en peu de temps faire de nous des perroquets wahhabites salafisés.
Il fallait comprendre l’intention de l’Institut.
Même à long terme et dans un climat apaisé, ces propositions seraient sans portée ni effet quant à l’objectif visé : réformer l’islam et faire émerger un islam de France, accepté de tous. […] Au contraire, la France est déjà très avancée dans la voie de son islamisation et ces propositions généreuses inespérées vont formidablement aider à son expansion et son enracinement.
L’effet multiplicateur et accélérateur n’a pas été pris en compte dans l’étude, il jouera à plein, ce que l’enquête montre pourtant puisqu’elle apprend que 29 % des musulmans de France sont déjà en rupture avec la communauté nationale. Il semblerait que l’Institut n’ait pas travaillé sur la réalité mais sur une image de la réalité. Le fait de formuler de telles propositions après une année 2015 marquée par les attentats islamistes révèle que le but recherché par les planifi cateurs des attentats est atteint : la France est prête à tout céder, les dix propositions de l’Institut se présentent comme un acte d’allégeance au calife.
Je ne veux pas désespérer l’Institut M. mais on doit le lui dire : le calife tient son pouvoir d’Allah, il n’attend rien de personne, il écrase tout sur son chemin, les idiots utiles, les allégeants et les soumis en premier

En Iran, la difficile situation des minorités religieuses

Dans cette République islamique largement chiite, les minorités religieuses sont en même temps protégées et victimes de discriminations
Chrétiens, juifs ou zoroastriens : dans un pays à 99 % musulman, les minorités religieuses en Iran souffrent généralement de discriminations et d’un manque de reconnaissance par le gouvernement chiite, malgré une tentative d’ouverture menée par le président réélu, Hassan Rohani.
Toutes les religions ne sont pas considérées de la même façon : alors que certaines religions « historiques » bénéficient d’un statut spécial, leur garantissant une relative liberté de culte et un siège au Parlement, d’autres, comme les bahaïs, voient leur existence totalement niée par les institutions.
Toute démonstration publique d’une religion autre que l’islam chiite est également prohibée, car considérée comme une tentative de prosélytisme.

Une reconnaissance ténue pour les « gens du Livre »

Toutes les minorités espèrent donc beaucoup du président réélu, et notamment les chrétiens. Représentant environ 0,3 % des 79 millions d’Iraniens avec 285 000 fidèles, dont une majorité d’Arméniens, ils sont reconnus par l’État et disposent de deux sièges réservés au Majlis, le parlement iranien, sur 290. Un siège est également attribué au député des chrétiens assyro-chaldéens, une population estimée à 7 000 personnes, ainsi qu’à celui des juifs iraniens, qui seraient environ 10 000 dans le pays – des chiffres en constante diminution.
Outre cette présence au Parlement, les chrétiens comme les juifs ont le droit de produire leur propre vin pour la pratique religieuse, et ce, malgré la stricte législation sur la consommation d’alcool dans le pays. Ils peuvent également ouvrir leurs propres écoles confessionnelles et se marier selon leurs rites.
Mais ce statut particulier, lié à la reconnaissance des chrétiens et des juifs comme des « gens du Livre », ahl al-Kitab, dans l’islam, exige également des sacrifices. Tous les pratiquants se rendant à l’église ou à la synagogue doivent s’enregistrer auprès des autorités, et un oubli peut entraîner la fermeture du lieu de culte, voire l’arrestation des responsables religieux. Plusieurs pasteurs protestants sont actuellement en prison pour cette raison.
L’accès aux emplois dans la fonction publique, la justice ou l’armée est également limité, comme pour les autres minorités et notamment les zoroastriens. Cette religion pluri-millénaire, fondée en Perse vers – 700, compte encore 40 à 60 000 fidèles aujourd’hui, eux aussi représentés par un député au Parlement iranien.

Les sunnites, une minorité dans la majorité

Un privilège dont ne disposent pas les musulmans sunnites, qui forment 10 % de la population iranienne et qui ne sont pas reconnus par le gouvernement, alors même qu’ils sont musulmans. Ils se sentent considérés comme des citoyens de seconde zone et tentent de se faire entendre malgré les pressions exercées par le gouvernement.
Ainsi, en 2015, à la suite de la destruction de plusieurs lieux de culte sunnites à Téhéran par des agents gouvernementaux, Molavai Abodlhamid, l’un des dirigeants de cette communauté, avait écrit une lettre au guide suprême et au président, pour demander un assouplissement des règles régissant la vie des minorités religieuses.
Cet assouplissement est d’ailleurs jugé en bonne voie par les musulmans sunnites : jugeant que « l’atmosphère pour les sunnites était un peu plus détendue » depuis son élection en 2013, Molavai Abodlhamid s’était ainsi exprimé en faveur du président Rohani lors de la dernière campagne.

Les bahaïs, première minorité et persécutéeMais cette évolution ne concerne pas les bahaïs qui, avec au moins 300 000 fidèles selon Human Rights Watch, forment la première minorité religieuse dans le pays, après les musulmans sunnites. Fondée au XIXesiècle par un notable perse, cette religion monothéiste est interdite en Iran depuis la révolution de 1979, et ses fidèles fortement discriminés. « Il y a un travail de propagande très important depuis la révolution contre les bahaïs », analyse Clément Therme, chercheur à l’Institut International d’Études Stratégiques (IISS) de Londres et spécialiste de l’Iran.

Selon l’International Religious Freedom Report de 2015, les bahaïs ne peuvent entrer à l’université s’ils se déclarent comme tels, ni exercer à un niveau de commandement dans l’armée. Ils ne peuvent pas non plus bénéficier du système de pensions mis en place par le gouvernement, ni hériter d’une propriété. « Un bahaï est un mhdur ad-damm, quelqu’un dont le sang peut être versé en toute impunité », note Christian Cannuyer, auteur de Les Bahaïs (éditions Brepols, 1988).
Cependant, selon Clément Therme, ces discriminations sont essentiellement politiques : « les différentes religions arrivent à vivre en paix ensemble », assure-t-il. « Il y a un écart entre le cadre légal – les lois de la charia – et la réalité sociale du pays », plus diverse et tolérante qu’elle n’y paraît, surtout depuis la réélection du président Rohani. Moins conservateur, celui-ci avait notamment nommé en 2013 un conseiller spécial aux minorités religieuses, Ali Youseni.
Héloïse Fayet

عيسى المسيح من منظور محمدي

الثلاثاء 23 مرسالة من نبيّ المسلمين محمّد إلى كلّ مسلم: "إنما المسيح عيسى ابن مريم رسول الله وكلمته"

 لبنان/ أليتيا (aleteia.org/ar)  يقول القرآن: "مَّنْ يُطِعِ الرَّسُولَ فَقَدْ أَطَاعَ اللّهَ وَمَن تَوَلَّى فَمَا أَرْسَلْنَاكَ عَلَيْهِمْ حَفِيظًا" سورة النساء الآية 80.

توجد في القرآن ست عشرة ميزة لم تُعطَ لأي شخص أو نبي في أي حقبة إلا للرب يسوع المسيح، وإذا كان القرآن قد ذكرها فعلى كل مسلم عدم نكرانها:

 

–         يسوع المسيح وحده وُلد من عذراء متميزاً عن كل بني البشر وكل الأنبياء بلا استثناء. قالت مريم للملاك:"أنّى يكون لي غلام ولم يمسَسُني بشر ولم أك بغيّا. قال كذلك قال ربُّكِ هو عليَّ هيِّن ولنجعله آية للناس ورحمة منا وكان أمرا مقضيّا"(سورة مريم 20-21).

–         يسوع المسيح وحده تميز عن جميع بني البشر بكونه كلمة الله أي التعبير الحق لذات الله وأزلية كينونته:"إنما المسيح عيسى ابن مريم رسول الله وكلمته…"(سورة النساء 171 وآل عمران 45).

–          قيل عن يسوع وحده أنه انبثاق من روح الله، لذلك لم يحتج إلى ولادة جنسية تناسلية كبقية الناس:"إنما المسيح عيسى ابن مريم رسول الله وكلمته ألقاها إلى مريم وروح منه"(النساء 171).

–          يسوع المسيح وحده وباستثناء عن جميع بني البشر تكلم في المهد بحسب القرآن (سورة مريم 23-33). فالقرآن يخبرنا بأن المسيح لم يحتج كي يعلّمه أحد أي شيء ولا حتى الكلام، ويقول الكتاب المقدس في هذا المضمار:"من قاس روح الرب ومن مشيره يعلّمه. من… علَّمه في طريق الحق وعلمه معرفة وعرّفه سبيل الفهم"(إشعياء 13:40و14). من طبيعة الحال لا يوجد إنسان يستطيع أن يعلم من انبثق من روح الله إذ أنه عالم بكل شيء .

–          يسوع المسيح وحده تميَّز عن جميع الأنبياء بعصمته وانفراده بالكمال إذ أخطأ جميع الأنبياء وذُكرت خطاياهم في القرآن وكان المسيح المستثنى الوحيد إذ أنه "وجيها في الدنيا والآخرة"(آل عمران 45).

–         كما أن النبي العربي محمد شهد لكمال المسيح وعصمته شاهداً بأن المسيح وحده، متميزا عن جميع بني البشر، لم يستطع الشرير أن يمسه عند ولادته، قال: "كل ابن آدم يطعنه الشيطان في جنبه حين يولد، غير عيسى ابن مريم، ذهب ليطعنه فطعن الحجاب".

–          يسوع المسيح وحده تمـيّز عن الجميع بأنه الخالق:"إني أخلق لكم من الطين كهيئة الطير فأنفخ فيه فيكون طيراً"(آل عمران 49).

–          يسوع وحده انفرد بمعرفة أسرار الناس وبذلك لا يقارنه أحد من الناس:"وأُنبئكم بما تأكلون وما تدَّخرون في بيوتكم إنَّ في ذلك لآيةً لكم إن كنتم مؤمنين"(آل عمران 49).

–          يسوع المسيح وحده استطاع أن يصنع المعجزات والخوارق التي لم يستطع أن يعملها شخص آخر:"وأبرئ الأكمه والأبرص.."(آل عمران 49).

–         يسوع المسيح وحده استطاع أن يقيم الموتى بأمر من فمه المبارك:"وأحيي الموتى.."(آل عمران 49 والمائدة 110).

–         يسوع وحده انفرد بلقب المسيح النبوي:"إنما المسيح عيسى ابن مريم رسول الله وكلمته"(النساء 171). وقد عرّف التوراة عن شخص المسيح المنتظر قائلة:"ها أيام تأتي يقول الرب وأقيم لداود غصن بر فيملك ملك وينجح ويجري حقـا وعدلا في الأرض.. وهذا هو اسمه الذي يدعونه به: الرب برنا"(إرميـا 5:23و6).

–         يسوع المسيح وحده تبادل مسؤولية السلطان مع الله:"وكنتُ عليهم شهيداً ما دمتُ فيهم فلما توفَّيتني كنتَ أنت الرقيب"(المائدة 120).

–         يسوع المسيح وحده صار آية للناس ورحمة من الله (مريم 20) لبني البشر الذين وقعوا تحت أثقال الخطية وأوزارها فحكمت عليهم عدالة الله وقداسته بالهلاك الأبدي. لذلك جاء المسيح كالمخلص الوحيد الذي وحده يستطيع أن يقدم خلاصاً أبدياٍ للناس ورحمة من الله.

–         يسوع وحده استطاع أن يقوم من بين الأموات في حين أن كل الأنبياء والزعماء لا يزالون في قبورهم بعد مماتهم:"والسلام عليَّ يوم وُلدتُ ويوم أموت ويوم أُبعث حيّاً"(مريم 33).

–         يسوع المسيح وحده يستطيع أن يعطي أتباعه مركزاً سامياً وتأكيداً ليوم القيامة:"وجاعل الذين اتَّبعوك فوق الذين كفروا إلى يوم القيامة"(آل عمران 55).

–          يسوع المسيح وحده سيكون الديان الآتي إلى العالم ليدين الأحياء والأموات. وقد ثبت نبي الإسلام هذه الحقيقة عندما قال:"لا تقوم الساعة حتى ينـزل ابن مريم حكماً مقسطاً (أي دياناً عادلاً للأحياء والأموات)".


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jeudi 18 mai 2017

Pour Donald Trump, un islam politique avant tout

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Pendant sa campagne et son début de mandat, le président américain a multiplié les gestes et déclarations hostiles à l’islam. Une agressivité qu’il faut replacer dans le contexte géopolitique.

Le « Muslim Ban », cette décision controversée d’interdire l’entrée sur le territoire américain des ressortissants de sept pays à majorité musulmane (Irak, Iran, Libye, Syrie, Soudan, Somalie et Yémen), avait donné le ton dès le début du mandat de Donald Trump. Résolument hostile à l’islam, qu’il considère comme une menace pour l’identité américaine, le président américain est donc sous haute surveillance alors qu’il s’apprête à prononcer un discours à Riyad (Arabie saoudite), dimanche 21 mai, qui pourrait redéfinir la relation complexe qu’il entretient avec l’islam.
« Donald Trump est clairement dans une logique de choc des civilisations », estime Jean-Éric Banaa, enseignant à l’université Paris-II Assas et spécialiste des États-Unis. Sa campagne « outrancière » fut une suite de déclarations contre les musulmans, que Donald Trump souhaitait bannir des États-Unis, quelle que soit leur nationalité. Il avait également émis l’idée d’un fichage des musulmans américains.

La peur d’une perte d’identité

Cette campagne et ce début de mandat résolument « populistes » « répondent aux inquiétudes d’une partie de l’électorat blanc qui a l’impression d’être dépossédé au niveau identitaire », analyse Lauric Henneton, de l’université de Versailles, auteur d’une Histoire religieuse des États-Unis (Flammarion). Plus que comme un rempart contre les musulmans, Trump est donc considéré par cet électorat comme une protection face « à la dissolution de l’identité américaine » dans le multiculturalisme.
Mais cette dynamique et cette peur de l’étranger ne sont pas nouvelles : la méfiance à l’égard de l’islam a pris de l’ampleur après le 11-Septembre. « Comme l’islam est considéré comme un mode de vie, quelque chose de plus englobant que les autres religions, le problème n’est pas confessionnel mais politique », ajoute le spécialiste, rappelant que les Américains sont d’ailleurs très attachés à la liberté de religion.
Ce statut de bouc émissaire, les musulmans américains le subissent de plein fouet : « Il n’y a jamais eu autant d’actes anti-musulmans qu’en ce moment », affirme Jean-Éric Branaa. Si ces phénomènes sont difficiles à quantifier, un rapport du Southern Law Poverty Center, un organisme américain spécialiste des groupes extrémistes, note que le nombre de groupes anti-musulmans aux États-Unis a été multiplié par trois entre le début et la fin de l’année 2016, passant de 34 groupes à 101.

Un entourage politique également hostile

Le discours de Riyad – un exercice « cadré, codifié et relevant de la tradition présidentielle », précise Lauric Henneton – sera écouté par les Saoudiens, mais également par les musulmans du Moyen-Orient, voire du monde entier : c’est donc l’occasion pour Donald Trump de gagner leur confiance et d’établir sa crédibilité dans la région.
« En tant qu’homme d’affaires avisé, le président connaît la valeur de l’Arabie saoudite » et sait qu’il ne doit pas contrarier le partenaire wahhabite, analyse Jean-Éric Banaa.
Mais l’entourage de Donald Trump pourrait ne pas être aussi conciliant. Certes, Steve Bannon et Michael Flynn, deux conseillers qui s’étaient illustrés par leur franc rejet de l’islam (Michael Flynn, éphémère conseiller à la sécurité nationale, était allé jusqu’à qualifier la religion musulmane de « cancer ») ont été remerciés. Mais d’autres généraux dans les cercles les plus proches du président « continuent à pousser », selon Jean-Éric Banaa.
« Les généraux ont clairement pris le dessus » face à Rex Tillerson, le secrétaire d’État et équivalent du ministre des affaires étrangères, observe le spécialiste. « On remarque également la patte de Mike Pence [vice-président des États-Unis, NDLR], un chrétien très affirmé. »
L’annonce de la teneur du discours de Riyad sur « la nécessité d’affronter les idéologies radicales »et sur les « espoirs » du président pour « une vision pacifique de l’islam », a été effectuée par le général McMaster, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, et non par Rex Tillerson, note Jean-Éric Banaa.
Une preuve supplémentaire, conclut Lauric Henneton, que Donald Trump considère l’islam comme un « facteur de déstabilisation à l’international plutôt qu’un fait religieux ».

Héloïse Fayet
http://www.la-croix.com/Religion/Islam/Donald-Trump-islam-politique-tout-2017-05-17-1200847902

L’ancien gouverneur chrétien de Djakarta est condamné pour blasphème - France Catholique


L'ancien gouverneur chrétien de Djakarta est condamné pour blasphème

communiqué de Mgr Pascal Gollnisch
vendredi 12 mai 2017

Basuki Tjahaja Purnama, ancien gouverneur de Sjkarta (Indonésie), a été condamné à deux ans de prison pour blasphème à l'égard du Coran. Il avait estimé que l'interprétation par certains oulémas (théologiens musulmans) d'un verset du Coran, selon lequel un musulman ne doit élire qu'un dirigeant musulman, était erronée.
Ces condamnations pour blasphème, dont les chrétiens sont les principales victimes, sont inacceptables et contraires au droit international. Elles fragilisent les minorités religieuses. Au Pakistan, de nombreux chrétiens ont été condamnés, dont Asia Bibi, dans le couloir de la mort depuis novembre 2010.
L'Œuvre d'Orient invite les organisations de défense des droits de l'Homme à agir contre cette atteinte à la liberté religieuse et à la liberté d'expression.
L'Œuvre d'Orient appelle les musulmans de bonne volonté à réagir également contre cette image archaïque de l'Islam, dans la dynamique de ce que de nombreux savants musulmans du monde entier ont proposé ces dernières années, en particulier lors des Conférences internationales de Marrakech (25-27 janvier 2016) et du Caire (28 février et 1er mars 2017 ; 27 et 28 avril 2017).
Mgr Pascal Gollnisch
Paris, le 12 mai 2017


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