dimanche 21 juillet 2013

La théologie de la Libération de nouveau en odeur de sainteté - Le Point

La théologie de la Libération de nouveau en odeur de sainteté

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La visite du pape François au Brésil à l'occasion des Journées mondiales de la jeunesse la semaine prochaine, premier voyage de son pontificat, devrait confirmer l'approche plus positive du Vatican envers la théologie de la Libération, estiment des analystes.

Les faits et gestes du pape au Brésil, terre d'élection de la théologie de la Libération (TL), seront scrutés à la loupe après quatre mois à la tête de l'église catholique qui semblent marquer la fin de l'ostracisme du Vatican envers cet important courant religieux né en Amérique latine il y a plus de 40 ans.

"Que le cardinal Jorge Bergoglio ait choisi le nom de François (en référence à François d'Assise, le saint des pauvres), c'est déjà tout un programme", souligne pour l'AFP le prêtre péruvien Gustavo Gutierrez, père de la TL, au côté du jésuite uruguayen Juan Luis Segundo.

Ce mouvement religieux s'est appliqué à rénover le message social de la religion catholique dans un continent affichant les plus grandes inégalités de la planète.

Mais le Vatican, sous le pontificat de Jean Paul II (1978-2005), a accusé le mouvement de marxisme, en raison de sa trop grande proximité avec les plus humbles, et plusieurs prêtres ont été sanctionnés, comme le Brésilien Leonardo Boff ou le Nicaraguayen Ernesto Cardenal.

Ce dévouement envers les pauvres a dans un premier temps enthousiasmé Rome, sous Paul VI (1963-1978), qui a désigné des prêtres progressistes dans la région. Mais son successeur, formé dans l'anticommunisme, a opéré un virage à 180 degrés, jugeant que cette approche favorisait la lutte des classes et pouvait rebuter les fidèles de secteurs plus aisés.

"On peut déjà parler d'une réconciliation avec la théologie de la Libération", affirme à l'AFP Jeffrey Klaiber, professeur américain d'histoire des religions à l'université pontificale du Pérou.

Caillou dans la chaussure

"Ce changement d'approche est dû au fait que le pape est argentin, latino-américain, et il s'agit en outre d'un prêtre familier d'une certaine façon avec la pratique de la théologie de la Libération", ajoute M. Klaiber.

L'ancien prêtre brésilien Leonardo Boff, condamné au silence par Jean Paul II pour ses positions radicales, souligne sur son blog que "la pratique pastorale du pape François est dans la ligne" de ce mouvement.

"C'est vrai, car le pape fait siens des préceptes que la théologie de la Libération a utilisé dès ses débuts: +l'église des pauvres+, +nous devons être avec les pauvres+, +le Saint Siège doit être plus austère+", renchérit la chercheuse et théologienne Gladys Huaman.

Une clé pour comprendre les évolutions en cours à Rome est la maintien comme préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi du prêtre et théologien allemand Gerhard Muller, désigné à ce poste par l'ancien pape Benoît XVI (2005-2013).

Muller et Gutiérrez se connaissent depuis 1988 et ont rédigé ensemble en 2004 "Du côté des pauvres, théologie de la Libération", ouvrage de réflexions sur les apports de la TL à la pratique du catholicisme.

Et Gerhard Muller a récemment désigné ce mouvement comme "l'un des courants les plus significatifs de la théologie catholique du XXe siècle".

L'épineux sujet de la TL a également été mis en lumière lors de la présentation de l'encyclique de François, "Lumen Fidei" (La lumière de la foi), quand Muller, chargé d'illustrer le document papal, a estimé que "la religion catholique a également à voir avec la liberté des hommes, la libération, mais pas dans le sens marxiste".

La réconciliation avait timidement débuté sous Benoît XVI, quand la TL avait cessé d'être le caillou dans la chaussure du Vatican et disparu des priorités.

"La grande différence entre le pape François et son prédécesseur est qu'il a un esprit plus positif que négatif vis à vis de la théologie de la Libération", estime Mme Huaman.

L'Américain John L. Allen, vaticaniste pour l'hebdomadaire National Catholic Reporter et la chaîne CNN, expliquait en mars à l'AFP que Benoît a probablement "consolidé une forme de maturité de la théologie de la Libération, qui commençait à prendre forme depuis longtemps".



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Brésil : les nouveaux moines soldats

Brésil : les nouveaux moines soldats

Une trompette joue les premières notes de la Marche du prince de Danemark, de Jeremiah Clarke. Dans la nef de la cathédrale de la Sé, les milliers de fidèles se lèvent comme un seul homme. Ils se retournent vers la porte principale. Les lourds battants s'ouvrent pour laisser entrer la procession. Derrière un encensoir balancé par un officiant, posée sur un palanquin couvert de fleurs tenu à bout de bras par six moines chaussés de bottes noires et vêtus d'un scapulaire marron frappé d'une croix de Saint-Jacques rouge et blanc, la silhouette de la Vierge de Fatima se dessine dans l'épaisse fumée. Un tonnerre d'applaudissements retentit sous les ogives de l'édifice néo-gothique de Sao Paulo. Les uns tombent à genoux devant la statue, les autres éclatent en larmes. Nossa Senhora (Notre Dame, en portugais), va entendre leurs prières.

"ذو الفقار" ميليشيا حزب الله الجديدة لحماية الأضرحة الشيعية بدمشق


Et si toutes les communautes religieuses et politiqes faisaient ainsi ,le monde trouvera-t-il la paix ??

"ذو الفقار" ميليشيا حزب الله الجديدة لحماية الأضرحة الشيعية بدمشق

في تأكيد جديد على حقيقة الدور الذي يلعبه حزب الله في الصراع المشتعل بسوريا، قام الحزب مؤخراً بإنشاء ميليشيا شيعية أخرى من أجل مساندة نظام الرئيس بشار الأسد.

واستعان الحزب بشيعة سوريين من أجل تشكيل ميليشيا، أُطلِق عليها "كتيبة ذو الفقار"، وتم الإعلان قبل أيام عن أنها ستكون منوطة بحماية الأضرحة الشيعية في دمشق.

وقالت الكتيبة في بيان لها بهذا الخصوص: "تم تكليفنا بحماية الأضرحة الدينية، خاصة ضريح السيدة زينب". وباتت بذلك تلك الكتيبة هي ثاني ميليشيا شيعية يقوم بتكوينها حزب الله في سوريا. وسبق للحزب أن قام مطلع العام الجاري بتشكيل كتيبة أخرى باسم "أبو الفضل العباس" التي لعبت دوراً كبيراً في معركة مدينة القصير.

وقالت مصادر من المعارضة السورية إن كتيبة "ذو الفقار" مشتقة من كتيبة "أبو الفضل العباس". ويتضح من صفحتها على موقع التواصل الاجتماعي فايسبوك أن كثير من الصور التي تخص "ذو الفقار" مأخوذة بالفعل من "أبو الفضل العباس". بالإضافة إلى تشارك كلا الجماعتين المسلحتين في نفس الشعار الذين يعلنان به عن نفسيهما.

ونقلت صحيفة وورلد تريبيون الأميركية عن مصدر قوله :" نحن نعلم أن تلك الكتائب هي واجهات لحزب الله، وتستعين بنفس المقاتلين الأجانب، وأن معظمهم من العراق".

وأشارت المصادر إلى أن مقاتلي "ذو الفقار" قادمون من جماعات مسلحة ترعاها إيران مثل كتائب حزب الله والميليشيا الموالية لرجل الدين الشيعي العراقي مقتدى الصدر. 

وأضافت المصادر أن الشيعة العراقيين، الذين يعتقد أن كثيرين منهم تم تدريبهم في إيران، ربما وصلوا إلى العراق عام 2012. وفي بيانها، قالت كتيبة "ذو الفقار" إن لها قائدين هما أبو شهد وأبو هاجر، الذين قيلا إنهما قادة بكتيبة "أبو الفضل العباس".


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lundi 15 juillet 2013

Syrie: lumière sur l'offrande du père François de l'Enfant Jésus Mourad | ZENIT - Le monde vu de Rome

Syrie: lumière sur l'offrande du père François de l'Enfant Jésus Mourad

"J'offre ma vie de grand coeur pour la paix"

Rome, (Zenit.org) | 231 clics

Depuis le 18 juin, la paix en Syrie, et le sort des chrétiens en particulier, à Homs et Alep, sont l'intention de prière proposée par Zenit. C'est pourquoi nous vous faisons part de ce témoignage.

Un courriel en date du 13 juillet, dont nous taisons la source pour ne pas la mettre en danger, nous fait parvenir ces lumières sur le martyre du père François Mourad, en Syrie, à Ghassanié, le dimanche 23 juin, à l'âge de 49 ans.

Son dernier SMS

Le P. François, après plusieurs essais de vie religieuse et monastique (entre autres chez les Franciscains et à la Trappe de Latroun, au Liban), avait fondé, sous l'obédience de l'évêque syriaque catholique de Hassaké, Mgr Behnam Hindo, un monastère à Saint Siméon le Stylite. Les constructions commençaient quand il dut quitter les lieux par prudence. Il recommença plus loin ; mais même résultat au bout de quelques mois. Finalement il avait construit un monastère près de Ghassanié, au nord ouest d'Alep, près de la frontière turque. Ce monastère avait été inauguré en août 2010. 
Il y a quelques mois, ce monastère fut envahi et pillé par l'armée libre qui a tout pris - même les portes -!  ou démoli.   Le P. François s'est alors réfugié à la paroisse latine de Ghassanié, tenue par des Franciscains. 
Le Père François aimait beaucoup – en plus de la Petite Thérèse -  le P. Charles de Foucauld : il vivait une même situation de solitude et d'échec et il est mort comme lui, de mort violente.  
Sa pauvre maman est effondrée. Elle avait déjà perdu un fils et une fille et un petit- fils mort d'un cancer il y a un an environ. 

Régulièrement, le Père François envoyait des messages à des religieuses pour lesquelles il venait parfois dire la messe.  Voici le dernier,  daté du 1er juin 2013, début du mois  du Sacré-Cœur :
"Chères Sœurs, Lorsque nous comprenons les étendues et le joyau que représente l'amour dans notre vie consacrée à l'Amour même, il nous est facile de comprendre la profondeur et le mystère de la souffrance  nous conduisant à son tour à la compréhension du Christ Crucifié. Celui-ci nous a appris que l'amour a un synonyme  qui s'appelle  la souffrance. Père François de l'Enfant Jésus Mourad "

Eclats de voix et coup de feu

Voici le témoignage que les Sœurs du Rosaire, qui tiennent la paroisse de Ghassanié depuis que leur école a été pillée, ont donné de sa mort lors de la messe célébrée le 25 juin dernier, à la cathédrale syriaque-catholique d'Alep, pour le défunt frère François. 
Les sœurs ont entendu des éclats de voix puis des coups de feu. Il semble que les agresseurs aient demandé quelque chose au Père François. Celui-ci ayant refusé, ils l'ont tué.  Ils avaient déjà pénétré dans le presbytère la veille, avaient proféré des menaces puis ils étaient partis. Bien des choses demeurent floues dans ce drame. Tout ne peut sans doute pas être dit. Mais ce qu'il y a de sûr, c'est que le P. François de l'Enfant Jésus est bien mort martyr, au sens plénier et chrétien du mot.

Voici  des extraits de lettres que le P. François envoya ces derniers mois Mgr Behnan Hindo, évêque syriaque-catholique de Hassaké (Mgr Hindo avait sous sa juridiction le monastère de Saint Siméon fondé par le P. François). Elles montrent que le Père était conscient du danger mais qu'il "offrait de tout cœur sa vie pour la Paix". Ces lettres ont été communiquées à une émission de la chaîne de télévision catholique libanaise, Télé-Lumière.
"Le témoignage du P. François peut se résumer en ces mots : "J'offre ma vie avec joie" : ainsi le Père accueillit-il son martyre dans son couvent de Saint Siméon le Stylite à Ghassanié, le dimanche 23 juin  dernier, dans des conditions barbares et obscures, de la main d'un groupe islamiste extrémiste.

Les lettres de l'offrande
Première lettre, du 18 juin 2012 : "Monseigneur, "Barekh Mor" (expression syriaque d'usage qui signifie "Bénis, Seigneur"), nous sommes en danger. Nous ne pouvons ni sortir du village ni y entrer. Ils ont attaqué des églises et des insignes religieux. Chaque jour l'un de nous disparaît. Je ne sais pas quand viendra mon tour. De toutes façons, je suis prêt à mourir ; et que mon Eglise  se souvienne que j'ai offert ma vie avec joie pour chaque chrétien de ce cher pays. Priez pour moi."

Lettre du 20 février 2013 :"Monseigneur, "Barekh Mor". Les événements se précipitent et je pense que nous sommes entrés dans une étape décisive de notre combat. Après avoir brûlé l'église grecque (byzantine) et détruit le sanctuaire marial des Latins, ils ont tout pillé et détruit dans mon couvent et chez les protestants. Ils ont cassé et brûlé tous les insignes religieux dans le village et placardé des blasphèmes contre notre religion. Ils essaient de nous supprimer mais quoi qu'ils fassent, ils ne pourront rien contre  notre foi bâtie sue le Roc du Christ. Plaise à Dieu qu'Il nous accorde la grâce de prouver l'authenticité de notre amour pour Lui et pour les autres. Soyez assuré que j'offre ma vie de grand cœur pour le bien de l'Eglise et la paix dans le monde et spécialement dans notre Syrie bien-aimée".

Lettre du 17 mars 2013 :"Monseigneur, "Barekh Mor". Les jours passent lentement et chaque journée est plus sombre que la précédente. Le temps approche où nous devrons chercher un lieu de refuge contre les bombardements. La nuit, nous essayons de demeurer éveillés par crainte de ceux pour qui tout ce qui porte le nom de chrétien est anathème. Mais malgré toutes ces ténèbres, je perçois la présence mystérieuse du soleil. Tout ce que j'espère de Dieu est que sa Présence soit victorieuse des ténèbres qui font que nous en sommes arrivés là. Priez pour nous."

Le Père François de l'Enfant Jésus naquit en 1964 à Alep, d'Antoine Mourad et Mouna Salloum. Il avait cinq sœurs et un frère décédé tout jeune. Il fut ordonné diacre le 17 janvier 1999 et prêtre le 30 mai 1999. Il présenta la "Règle des Frères de Saint Siméon le Stylite" le 1er septembre 1998. Le 27 août 2010 eut lieu l'inauguration du monastère de Saint Siméon le Stylite à Ghassanié.



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L'observatoire de la Christianophobie | Une statue de la Vierge décapitée en Syrie ?

Une statue de la Vierge décapitée en Syrie ?

Selon un article de la rédaction d'Infos d'Al-Manar (Groupe Libanais d'Information Al-Manar appartenant au Hezbollah) du 13 juillet, « dans le village Kaniyyé, à Deir Ezzor, dans le gouvernorat d'Idleb, la statue de la Sainte vierge a été décapitée. Selon des sources locales, des miliciens étaient venus dans l'après-midi de vendredi dernier [12 juillet ?], en compagnie d'activistes civils. A l'aide d'une hache, ils ont coupé la tête de la statue. » L'article est illustré d'une photo de la statue décapitée et aux mains brisées, avec le crédit syriatruth.org, un site en langue arabe où je n'ai pu retrouver cette image faute de savoir y naviguer. Ce même article indiquant à la suite de cette information : « Le 23 juin dernier, c'est un religieux chrétien, Père François Mourad qui avait été décapité ainsi que deux autres Chrétiens », une information douteuse et démentie par la Custodie de Terre Sainte (voir ici, ici, et encore).

Source : Al-Manar


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L'observatoire de la Christianophobie | Égypte : les pogroms contre les chrétiens se poursuivent

Égypte : les pogroms contre les chrétiens se poursuivent

Article bien documenté paru sur JForum, le portail juif francophone, et traduit de l'original en anglais publié aujourd'hui dans The Times of Israël.

Poursuivis par une meute d'extrémistes musulmans sur leurs talons, l'homme d'affaires chrétien et son neveu sont montés sur le toit et ont couru pour sauver leurs vies, sautant d'un bâtiment à l'autre, dans leur village du sud de l'Égypte. Finalement, ils en ont été réduits à descendre du sommet des toits. Forcés de revenir dans la rue, plusieurs dizaines d'hommes les ont rapidement submergés. Les agresseurs les ont lacérés de coups de hachoirs et battus à coups de barres de fer et de bâtons, tuant Emile Naseem, 41 ans. Son neveu a survécu à ses blessures aux épaules et à la tête et a raconté cette chasse à l'homme à Associated Press.

Le déchaînement d'émeutes à travers tout le village de Nagaa Hassan, incendiant des dizaines de maisons chrétiennes, trois autres chrétiens étant poignardés à mort, est survenu deux jours après l'éviction du Président islamiste Mohamed Morsi par l'armée. La focalisation des assaillants contre Naseem et sa famille n'a rien une coïncidence. C'était l'homme le plus en vue du village, dans la campagne appelant au départ de Morsi. Certains chrétiens sont en train de payer le prix fort, pour leur militantisme contre Morsi et ses alliés islamistes, au cours des représailles contre ceux qui l'ont sorti, la semaine dernière.

Depuis lors, on a assisté à un enchaînement d'agressions contre les chrétiens, dans les provinces devenues les places fortes des éléments islamistes les plus durs. Dans la Péninsule du Sinaï, où sévissent des groupes terroristes, un gang d'hommes armés a tué un prêtre à bout portant, en roulant en voiture, alors qu'il déambulait sur un marché public. La minorité chrétienne d'Egypte, qui constitue environ 10 % de la population, a longtemps fui toute participation politique, par crainte des représailles, en déléguant à leur Église de soutenir leurs revendications en direction de ceux qui tiennent les rênes du pouvoir. Cela a changé, dans la ferveur révolutionnaire, quand l'autocrate Hosni Moubarak a été renversé, en 2011, alors que les chrétiens ont commencé à exiger d'avoir leur mot à dire dans les grandes orientations de leur pays. Mais, ils ont arraché ce droit à un niveau plus élevé, durant l'année du mandat de Morsi et qu'il renforçait le pouvoir de ses alliés islamistes. Le nouveau pape Copte chrétien, Tawadros II, intronisé en novembre, a ouvertement critiqué le Président. Il a encouragé les chrétiens en leur disant qu'ils étaient libres de participer activement aux orientations politiques et que l'Église ne les en dissuaderait pas. « Les chrétiens sont sortis de dessous les robes du clergé et n'y retourneront jamais ! » déclarait Ezzat Ibrahim, un militant de Minya, une province du sud, peuplée d'une vaste communauté chrétienne.

C'était un jeu risqué, pour une minorité qui s'est longtemps sentie vulnérable, puisque ses plus grandes concentrations de communautés vivent souvent dans les mêmes zones rurales que les islamistes les plus véhéments et les plus bruyants maintiennent leur emprise.

Durant l'année de Présidence Morsi, certains de ces alliés les plus radicaux ont, de plus en plus, dénoncé les chrétiens comme des ennemis de l'Islam et leur ont sévèrement rappelé qu'ils ne constituent qu'une minorité. Quand la vague de protestations contre Morsi a débuté, peu avant le 30 juin, les médias des Frères Musulmans l'ont caricaturé comme largement dominée et entraînée par les chrétiens – et pour les radicaux, cela résonnait comme une mutinerie des chrétiens contre un dirigeant musulman.

Le pire retour de boomerang antichrétien, depuis le renversement de Morsi, le 3 juillet a été ce pogrom de Nagaa Hassan, un village crasseux de la rive occidentale du Nil, non loin du plus majestueux des sites archéologiques de l'antique Egypte, dans la ville de Luxor. Le corps d'un villageois musulman a été découvert à l'aube du 5 juillet. La rumeur a commencé à enfler, tout autour du village, que c'étaient les chrétiens qui l'avaient tué. Une émeute de plusieurs centaines d'hommes, menés par es hommes portant le signe distinctif des longues barbes des Salafistes ultraconservateurs, autant que d'autres mouvements extrémistes, ont continué à se déchaîner, selon des témoins et des responsables de la sécurité, qui se sont confiés à l'AP. Ils ont pulvérisés les vitres des fenêtres et les portes des maisons chrétiennes, pillé les boutiques possédées par des Chrétiens et les ont incendiées – détruisant au moins 30 maisons et commerces, en tout. Des résidents musulmans qui ont tenté de s'interposer, ont été violemment écartés, parfois en subissant des menaces qu'on s'en prenne à eux-mêmes. Au moins une douzaine de familles chrétiennes ont trouvé refuge dans l'église locale de Saint-Jean-Baptiste, selon le témoignage du Père Vassilios, le prêtre de cette communauté.

La foule a, en particulier, pris Naseem pour cible, en assiégeant le bâtiment où se trouve l'appartement de ses cousins, où il se cachait avec son épouse. Leurs trois enfants ont dû être emmenés, plus tôt, à la maison de leurs proches, pour leur sécurité. La foule a allumé des feux dans l'immeuble, où les familles, femmes et enfants, ont fui vers les étages supérieurs.

Les forces de sécurité se sont arrêtées devant l'immeuble, en faisant reculer une véhicule blindé de transport de troupes jusqu'à l'entrée, pour évacuer ceux présents à l'intérieur, selon des témoins et militants interrogés sur les évènements du jour. Mais la foule, dépassant largement la police en nombre, a refusé de laisser partir les hommes encore à l'intérieur – aussi la police a-t-elle dit aux familles qu'elle ne prendrait en charge que les femmes et les enfants.

Naseem et plusieurs autres hommes avaient, à l'origine, revêtu des vêtements de femmes, pour échapper à leur identification par la foule les attendant autour de la police prête à prendre les hommes en charge, d'après el-Ameer, le neveu. La police a, de nouveau, refusé de prendre les hommes, craignant que la foule à l'extérieur s'aperçoive de la ruse et attaquent le véhicule blindé de la police, venu pour évacuer les chrétiens. Martha Zekry, la femme de Naseem, a supplié la police de prendre son mari, plaidant auprès d'elle qu'il n'y survivrait pas. L'officier responsable a déclaré qu'il reviendrait chercher Naseem. Il ne l'a jamais fait.

Dès que la police s'en est allée avec les femmes et les enfants, les assaillants ont mis le bâtiment à sac. Naseem a déchiré les vêtements féminins qu'il portait et s'est échappé vers le haut des toits, avec son neveu, a témoigné al-Ameer. Les cousins de Naseem, Romani et Muhareb Nosehi, et un voisin Rasem Tadros, n'ont jamais pu sortir de l'immeuble, et ont été poignardés et battus à mort, sur place.

Les amis et la famille de Naseem disent qu'il a été la cible, à cause de son militantisme contre Morsi. Dans les mois précédant l'éviction de Morsi, il a énergiquement collecté des signatures, dans le village, en faveur de Tamarod, ou de la « rébellion », la campagne menée par les militants de la jeunesse, qui ont recueilli des signatures à travers tout le pays, sur une pétition exigeant le départ de Morsi. Ce mouvement a organisé les manifestations du 30 juin qui ont attiré des millions de participants.

« Emile était le leader de facto de Tamarod dans le village et cela n'a pas échappé aux terroristes », raconte le meilleur ami et fidèle compagnon de militance de Naseem, Emile Nazeer. « Presque tout le monde, à Nagaa Hassan, aimait mon oncle. Il parlait beaucoup de politique et les gens écoutaient ce qu'il avait à dire », rappelle el-Ameer, son neveu. « Il en a payé le prix fort ».

Shenouda el-Ameer, une proche parente, affirme que les islamistes locaux ont tiré partie du meurtre du musulman pour en accuser les chrétiens et faire payer à Naseem son activité politique.

Le chef de la sécurité de Luxor, Khaled Mamdouh, a déclaré que 17 villageois, dont 8 chrétiens, ont été interrogés sur ce meurtre et les violences qui ont suivi. Certains d'entre eux ont été déférés aux procureurs pour être inculpés. Les forces de sécurité, pendant ce temps, ont été déployées dans le village, où on estime que 20 % des 7 000 résidents sont des chrétiens.

Le Père Vassilios a dit qu'il n'avait jamais connu d'incidents liés à la violence sectaire, à Nagaa Hassan, auparavant, suggérant que la rhétorique antichrétienne des durs du régime Morsi et sa polarisation contre les chrétiens n'étaient pas sans mortelles conséquences. « Les relations entre les musulmans et les chrétiens étaient si bonnes que j'avais toujours tendance à penser qu'elle avait, ici, quelque chose de particulier », dit-il à l'AP. « Emile était un véritable révolutionnaire politique qui a servi sa communauté du mieux qu'il le pouvait ».

Dans la semaine qui a suivi le renversement de Morsi, les extrémistes ont perpétré des agressions contre les chrétiens dans, au moins, 6 des 27 provinces du pays. Le meurtre à l'arme à feu du prêtre dans le Sinaï a été la seule autre perte à déplorer.

Dans les incidents les plus graves, une meute de partisans de Morsi ont attaqué des maisons et des boutiques chrétiennes à Dalaga, un village de la province de Minya, au Sud, où les chrétiens représentent environ 35 % de la population, plus de trois fois la moyenne nationale. Durant ce déchaînement de violence, la foule criait : « Il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah et les chrétiens sont les ennemis de Dieu », selon la police et le villageois Bushrah Iskharon, qui a raconté le déroulement des évènements, dans une interview téléphonique à l'AP.

Les églises, à travers la majeure partie du pays, ont annulé la messe du soir et les activités sociales, par précaution en cas d'attaques. Mais les militants chrétiens jurent de poursuivre leurs activités politiques. « Mes parents ont toujours fait référence à l'immigration comme étant une solution. Moi pas ! », affirme Marina Zakaria, une jeune fille de 21 ans, vivant au Caire, qui a commencé à participer aux politiques de rue, après l'éviction de Moubarak. « Les chrétiens sont, pour la plupart, isolés dans leurs églises, parce qu'ils ont peur des gens qui ne sont pas comme eux. Avec une telle attitude, nous creusons la discrimination à laquelle nous faisons face, et finissons par n'avoir aucune place dans la vie politique », dit-elle, convaincue.

La militante chrétienne Nirvana Mamdouh, 22 ans, sur le même ton, dit que depuis bien trop longtemps, les chrétiens sont demeurés silencieux, face aux injustices et qu'il est grand temps pour eux, de prendre la parole pour faire valoir leurs droits. « Nous ne pourrons pas obtenir notre liberté, sans voir le sang couler. C'est le prix à payer, mais que pouvons-nous faire d'autre ? ».

Source : JForum



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La doctrine al-Wala wal-Bara (l'amour et la haine au nom d'Allah) : Observatoire de l'islamisation

La doctrine al-Wala wal-Bara (l'amour et la haine au nom d'Allah)

Une étude de Poste de Veille

resizer.jpg"Un examen approfondi du noyau doctrinal de l'Islam s'impose à ceux qui s'étaient délectés de la panacée du multiculturalisme. Ils doivent approcher le système de croyances musulman de l'intérieur, en commençant par l'un de ses principes les plus fondamentaux, la doctrine al-Wala wal-Bara (l'amour et la haine au nom d'Allah).

Amour et haine au nom d'Allah

 Dans son introduction de 2005 au principe al-Wala wal-Bara explicité par Mohamed Qahtani, le cheikh Abdar Razaq Afifi, président-adjoint du Département de la Guidance et membre du Conseil des grands oulémas d'Arabie Saoudite écrit :

Le sujet en question et de la plus grande importance et d'un intérêt extrême. Premièrement il se rapporte à l'un des principaux fondements de l'Islam et il repose sur deux conditions clés d'une véritable foi : al-Wala est une manifestation d'amour sincère pour Allah son Prophète et les Croyants ; al-Bara est une expression d'animosité et de haine envers le mensonge et ses adeptes. Ces deux aspects sont le cœur d'une foi véritable. En second ce principe est apparu à un moment véritablement crucial, où les musulmans n'étaient pas conscients de ces deux qualités qui permettent de distinguer les croyants des incroyants ; leur foi était devenue si faible qu'ils avaient pris les Infidèles pour amis et qu'ils réservaient leur animosité aux croyants.(3)

l'Islam et les infidèles

La question de la relation des musulmans avec les Infidèles et l'une des plus importantes en Islam. L'attention portée à ce sujet est considérable : 64 % du total du Coran traite de cette relation, 81 % de la Sira (biographie de Muhammad) et 37 % des hadith (propos attribués à Muhammad) sont aussi centrés sur ce thème. Au total, près des deux tiers de la charia (loi islamique) sont consacrés aux Infidèles. (9)

Ce qui apparaît clairement quand on se penche sur ce sujet, c'est que l'Islam ne s'intéresse pas à la fraternité universelle, comme on le dit souvent, mais à la fraternité entre les Croyants, les membres de la Oumma. (10) Le corollaire de ce principe est un antagonisme absolu envers « l'Autre. » (11) Il y a dans le seul Coran, plus de 400 versets qui décrivent les tourments qu'Allah a préparés pour les Infidèles en enfer. Le Coran déshumanise les Infidèles : ce sont de vils animaux, des bêtes, les pires des créatures et des démons, (12) des transgresseur pervers et des compagnons de Satan (13) qui doivent être combattus jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une seule religion, celle d'Allah. (14) On doit les décapiter, (15), les terroriser, (16) les annihiler, (17) les crucifier, (18) les punir et les expulser, (19) et il faut utiliser contre eux des stratagèmes, ne pas hésiter à les mystifier. (20) Les Croyants doivent entretenir un état de guerre perpétuel avec les Infidèles. (21)

Selon Ibn Taymiya (dont les ouvrages sont à l'Institut du Monde Arabe ) :

"Puisque pour l'essentiel, la seule guerre légale est le jihad, et puisqu'il a pour objectif que la seule religion soit celle d'Allah [2:189, 8:39] et que la parole d'Allah occupe le rang le plus élevé, [9:40] il s'ensuit, pour tous les musulmans, qu'il faut combattre tout ce qui fait obstacle à cette orientation. Quiconque combat Allah mérite la mort. (22) Lire la suite sur Poste de Veille



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dimanche 14 juillet 2013

« Entre Al-Azhar et les Frères musulmans, une lutte d’influence pour le pouvoir » | La-Croix.com

ENTRETIEN

Georges Fahmi, chercheur au Forum arabe pour l'alternative, basé au Caire

Quel a été le rôle des autorités coptes et d'Al-Azhar dans le renversement du président Mohammed Morsi ?

G.F. : Avant les manifestations de 30 juin, les autorités religieuses, copte et musulmane, ont insisté sur le droit de protester de manière pacifique. Ceci a été perçu par les Frères musulmans comme un encouragement aux manifestations contre le président Mohammed Morsi. Aussi, le cheikh de l'université Al-Azhar, Ahmad Al-Tayeb, et le pape copte Tawadros II ont participé aux négociations qui ont eu lieu le 3 juillet avec l'armée, les jeunes du mouvement Tamarod (« Rébellion »), Mohammad El Baradei comme représentant de Front de Salut National, Sakina Fouad, comme représentante des femmes, le chef du Conseil supérieur de la justice, et un représentant du parti salafiste Nour, afin de trouver une solution à la crise politique. Ils étaient aussi présents durant la déclaration officielle le soir du nouveau plan de transition démocratique. Le discours du général Al-Sissi, chef de l'armée, a été suivi par un discours d'Al-Tayeb et de Tawadros.

Comment les « documents » d'Al-Azhar, rédigés conjointement avec des responsables coptes, ont-ils été reçus par le pouvoir ?

Al-Azhar a publié quatre « documents » depuis le 25 janvier 2011 : un premier sur « l'avenir de l'Égypte », en juin 2011, dont le premier article soutient la création d'un État national constitutionnel démocratique et moderne, basé sur une constitution approuvée par la Nation et assurant la séparation des pouvoirs. Les Frères musulmans, qui n'étaient pas encore au pouvoir, ont signé le document, mais ils ont insisté pour qu'il ne soit pas imposé ensuite au comité chargé de rédiger la Constitution… Ils l'ont perçu comme un moyen d'imposer des normes avant les élections.

En octobre 2011, Al-Azhar a publié un deuxième document pour soutenir les révolutions arabes pacifiques, un troisième en janvier 2012 pour souligner la nécessité de respecter les libertés fondamentales des Égyptiens. Enfin le quatrième et dernier « document » jusqu'aujourd'hui a été publié en janvier pour dénoncer le recours à la violence pour régler les différents politiques.

Pourquoi cette tension entre l'université Al-Azhar, autorité religieuse pour le monde sunnite, et le gouvernement des Frères musulmans ?

La mosquée Al-Azhar en général, pas seulement l'université, a une relation tendue avec les Frères musulmans. Ces deux organisations se considèrent comme en compétition au sein du « marché » religieux égyptien. Un parti composé d'oulémas (NDLR : savants musulmans) d'Al-Azhar a accusé les Frères musulmans d'essayer de pénétrer Al-Azhar pour le contrôler… Quand Mohammed Morsi est devenu président en juin 2012, les tensions ont continué entre lui et le cheikh d'Al-Azhar. À plusieurs occasions, le président a essayé de marginaliser Ahmad Al-Tayeb.

En quoi leur vision de ce que doit être un État musulman divergent-elles ?

À mon avis, le conflit entre les Frères et Al-Azhar n'est pas un conflit de visions, mais plutôt de pouvoir et d'influence. Les Frères musulmans une fois au pouvoir ont essayé de contrôler toutes les institutions de l'État : non seulement Al-Azhar, mais aussi le pouvoir judiciaire, l'armée, les médias publics…

Quel peut être le poids d'Al-Azhar dans la transition qui s'annonce ? Que représente-t-elle aujourd'hui au sein de la population ?

Après les dernières manifestations violentes, Ahmad Al-Tayeb a fait une déclaration lundi 8 juillet dans laquelle il a exprimé plusieurs demandes : une investigation transparente dans tous les incidents, l'établissement d'un comité de réconciliation nationale, la fixation d'une durée maximale de six mois pour la période transitoire durant laquelle les élections parlementaires et présidentielles doivent avoir lieu.

Le problème est que les partisans de Morsi considèrent Al-Ahzar comme l'alliée de l'armée et des partis d'opposition. À l'inverse, ces derniers voient dans cette institution la voix moderne, démocratique de l'islam. Quant aux jeunes, surtout les plus politisés d'entre eux, ils voient Al-Ahzar comme un symbole de l'unité de la société égyptienne, une institution essayant d'intervenir pour protéger la paix sociale.

Concernant plus spécifiquement les coptes, quelle pourrait être la stratégie du pape Tawadros ?

Le pape Tawadros défend l'idée d'une citoyenneté pour tous, d'un État égyptien moderne et démocratique. Il essaie de participer aux débats publics sur l'avenir de l'Égypte mais sans s'impliquer dans les débats politiques. Il encourage les chrétiens à participer à la vie politique comme citoyens égyptiens, mais il insiste toujours sur le fait que l'Église ne doit pas jouer de rôle politique.

Quelles sont les attentes de ses fidèles ? Ont-ils raison d'avoir peur ?

Beaucoup de coptes ont participé aux manifestations de 30 juin espérant construire un État démocratique basé sur le principe de citoyenneté. Mais, pour cette raison, ils ont été perçus par les forces islamiques comme une faction de la coalition anti-Morsi. La semaine dernière, les coptes et leurs églises ont été attaqués dans plusieurs endroits, surtout en Haute-Égypte, et un prêtre chrétien a été assassiné dans le Sinaï le 6 juillet.



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L’accueil délicat des convertis catholiques venus de l’islam | La-Croix.com

Chaque année, en France, autour de 300 musulmans ore1 baptisés dans l'Église catholique.

Conscients du risque de rejet par la famille et de la distance à parcourir pour découvrir la foi chrétienne, les services du catéchuménat s'adaptent et proposent un parcours souvent allongé, parfois dans la discrétion.

C'est à l'adolescence que Kamel a « rencontré »Jésus en lisant le Coran. « Il s'est rendu compte que, si le Coran disait vrai, il ne devait pas être un homme comme les autres », raconte le P. Xavier Chavane, curé de la paroisse des Mureaux (Yvelines). « Assez naturellement », le jeune homme s'est rapproché de l'Église catholique, au point d'entamer un parcours catéchuménal à 22 ans et de demander le baptême deux ans plus tard.

Mais ce chemin n'était pas sans embûches : élevé dans la foi musulmane, Kamel savait qu'il ne pouvait partager la nouvelle avec sa famille, qui « le rejetterait » immanquablement. Comme pour bon nombre des 300 musulmans qui parviennent chaque année jusqu'au baptême en France, sa « chance » était de vivre éloigné d'elle…

L'accueil par l'Église des personnes venues de l'islam reste, aujourd'hui encore, une question délicate. En effet, en dehors de prises de position individuelles et extrêmement minoritaires, la communauté musulmane persiste à refuser à ses membres le droit de changer de religion. « Le terme même de conversion est spécifiquement chrétien. Du point de vue musulman, ce passage est envisagé comme une apostasie », souligne le P. Henry Fautrad, curé dans les quartiers sud du Mans et délégué diocésain pour les relations avec l'islam, qui participait, début juillet, à Orsay (Essonne), à la session annuelle de formation organisée par le Service des relations avec l'islam (SRI) de la Conférence des évêques.

Détermination

Bravant les obstacles, un nombre réduit mais assez constant de musulmans choisissent malgré tout de rejoindre l'Église catholique. Si, à une époque, ces demandes ont pu être accueillies avec circonspection, l'Église invite désormais les accompagnateurs à les traiter « avec prudence et discernement », mais leur indique également qu'ils « n'ont pas à craindre de s'engager dans cette démarche », selon la formule du Service national du catéchuménat. Quelques « points d'attention » sont seulement proposés aux accompagnateurs, et parmi ceux-ci, la nécessité de prendre en compte ce risque d'une coupure douloureuse avec la famille et le milieu d'origine.

Responsable des relations avec l'islam à Évreux, le P. Jean-François Berjonneau a eu l'occasion d'accompagner vers le baptême un ancien détenu, « menacé par ses coreligionnaires » au point d'être transféré dans un autre établissement. Le prêtre ne l'a pourtant pas dissuadé de poursuivre son parcours, « frappé, comme les autres aumôniers, par la détermination » de cet homme, « qui ne reniait pas sa foi musulmane mais avait la conviction d'avoir découvert quelque chose de nouveau dans le christianisme ».

Accompagnement après le baptême

Ici ou là, des réponses pratiques s'inventent : au Mans, le catéchuménat comme la célébration des sacrements peuvent être organisés dans un autre quartier, pour éviter pressions et menaces. « Nous réfléchissons même dans notre diocèse à la tenue d'un registre d'initiation chrétiennequi ne serait pas paroissial », et donc d'accès plus restreint, rapporte le P. Fautrad.

Toujours pour tenir compte de cette rupture fréquente dans les relations sociales du converti, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, a demandé à l'équipe chargée des relations avec l'islam de réfléchir à un accompagnement spécifique après le baptême. Sœur Colette Hamza a sondé chacune des personnes concernées, mais elle s'interroge : « Faut-il les maintenir dans leur histoire particulière ou les aider à rejoindre l'ensemble de la communauté ? »

La demande revient en tout cas avec force de la part d'associations de convertis venus de l'islam, telles Notre-Dame de Kabylie. Et elle interpelle le P. Xavier Chavane, convaincu « que l'Église de France a des progrès à faire pour l'accueil des catéchumènes en général, mais de ceux venus de l'islam en particulier ».

Tremplins vers la foi chrétienne

Mais c'est aussi, sur un plan plus théologique que l'Église travaille cet accueil bien particulier. Entre islam et christianisme, le rapport à Dieu, mais aussi au texte, à l'autre et même à la communauté diffère. « Souvent le musulman est dans une relation de soumission à Dieu, avec des rites, un côté démonstratif. Le passage à la religion catholique n'est pas facile, il peut avoir le sentiment d'être livré à lui-même », observe le P. Maurice Bez, curé à Besançon. Pour le P. Fautrad, au Mans, c'est même « une certaine anthropologie qu'il convient d'abandonner pour une autre ».

Longue est donc la route par parvenir au baptême, parfois jusqu'à trois ans. Une « épreuve » pour certains d'entre eux, reconnaît le P. Chavanne. Mais le temps laissé aux catéchumènes leur laisse aussi la faculté de mûrir leurs motivations, parfois incertaines au départ, comme pour ces quelques convertis sans papiers, accompagnés dans leurs démarches par le Secours catholique

Il peut enfin les aider à déceler, dans leur parcours jusque-là, non pas seulement « des obstacles mais des tremplins » vers la foi chrétienne, comme le souligne le P. Pierre Hinzelin, prêtre coopérateur dans une paroisse populaire de Nancy : « Il ne s'agit pas de faire du parallélisme, ni de dire que nous avons tous le même Dieu, mais de reconnaître un terrain sur lequel Dieu a déjà travaillé. »

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Dans les deux sens, des conversions difficiles à chiffrer

En plus des 300 baptêmes d'anciens musulmans rejoignant l'Église catholique (chiffre qui reste une estimation, compte tenu des remontées d'informations inégales et de la discrétion de certaines célébrations), il faut ajouter les conversions au sein des Églises protestantes et notamment évangéliques. Les conversions seraient plusieurs milliers chaque année, mais ces chiffres sont difficiles à vérifier. Dans le sens inverse, selon Le Parisien (18 octobre 2012), dix Français se convertiraient à l'islam chaque jour. Mais le décompte des mosquées est lui aussi peu homogène et ces estimations sont là encore à manier avec prudence.


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samedi 6 juillet 2013

Des croyants devenus athées lancent un Conseil des ex-musulmans de France | Dernières Infos | L'Orient-Le Jour

Des croyants devenus athées lancent un Conseil des ex-musulmans de France

D'anciens musulmans ayant rompu avec l'islam lancent samedi à Paris un "Conseil des ex-musulmans de France" pour réclamer le droit de se dire publiquement athées et de critiquer leur religion d'origine.

"Nous sommes un groupe d'athées et d'incroyants qui avons, de ce fait, fait face à des menaces et à des restrictions dans nos vies personnelles, plusieurs d'entre nous ont été arrêtés pour blasphème", expliquent les membres fondateurs dans leur appel publié sur Facebook, se référant notamment au Chevalier de la Barre, exécuté en 1766 pour avoir refusé de soulever son chapeau au passage d'une procession religieuse et dont la cause avait été défendue par les philosophes des Lumières.

"Aujourd'hui, d'innombrables Jean-François Lefebvre de la Barre sont menacés, torturés, emprisonnés, mis à mort pour apostasie, blasphème, hérésie et pour refus de se plier aux dictats islamistes", affirment les promoteurs de ce Conseil.

Ils réclament notamment "la liberté de critiquer les religions", "l'interdiction de toute restriction à la liberté inconditionnelle de critique et d'expression, sous couleur de la religion", ainsi que "la liberté d'athéisme".

Ils veulent aussi interdire tout ce qui s'oppose, dans l'islam selon eux, "aux libertés des peuples" et "à l'autonomie des femmes".

 A l'origine de ce Conseil, composé d'une trentaine de membres de diverses nationalités (marocaine, algérienne, pakistanaise, iranienne, sénégalaise, etc...), un appel du Palestinien Waleed Al-Husseini. Ce blogueur de 28 ans avait été détenu plusieurs mois en 2010 en Cisjordanie, accusé de commentaires blasphématoires envers le Prophète, avant de se réfugier en France.

 "Nous voulons porter en France la voix des ex-musulmans qui dénoncent le mensonge selon lequel tout musulman l'est toujours alors que ce n'est pas vrai", a expliqué à l'AFP l'un de ses membres Atika Samrah, une Marocaine installée en France depuis cinq ans et qui dit n'avoir jamais pu se dire athée dans son pays.

Des associations similaires existent en Grande-Bretagne et en Allemagne.

Rejetée par l'islam, l'apostasie est passible de la peine de mort en Iran et en Arabie saoudite.





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jeudi 4 juillet 2013

السُـنَّـةُ ليسوا وحـدَهم أهلَ السُـنَّـة

السُـنَّـةُ ليسوا وحـدَهم أهلَ السُـنَّـة


السُـنَّـةُ ليسوا وحـدَهم أهلَ السُـنَّـة
الجمعة,28 حزيران 2013 الموافق 19 شعبان 1434 هـ


بقلم سجعان القزي 

السُـنَّـةُ ليسوا وحدَهم أهلَ السُـنَّـة. نحن، المسيحيين، أهلهُم وأهلُ الشيعة والدروز وكلِّ المسلمين؛ وأنتم كلكم أهلـنُـا. هذا دورنا في الشرق عموماً وفي لبنان خصوصاً. وأساساً ماذا يعني تعبيرُ أهلِ السُـنَّـة؟ هل السُـنَّـةُ يتامى يبحثون عن أباءٍ وأمهات يتبـنّـونهم ويُـعطونهم إخراجَ قيدٍ وسجلاً عدلياً؟ 
السُـنَّـةُ أهلُ الخلف لا أهلُ السلف. أهل الزمن الآتي لا أهلُ العصر الغابر. فكم من تأكيدٍ جاور الشك. مجردّ أن يحدِّد الإنسان نفسَه يكون، ويعترف بالآخر. نحن موجودون معكم في القرآن الكريم والحديث والفقه. موجودون معكم في قضايا الحرية والعدالة. موجودون معكم في وجعكِم مِن أخذِ الصالح بجريرة الطالح... موجودون معكم من خَـيْـبَر إلى فلسطين، وأنتم معنا في الدول والأوطان والمجتمعات والعائلات والوجدان. نحن معاً.
< أهلُ السُـنَّـةِ هي الخمسُ عشرةَ سورةٍ في ثلاثٍ وتسعين آيةٍ قرآنية وَرد فيها اسمُ المسيح ومريم.
< أهلُ السُـنَّـةِ هو القِس ورقة بن نوفل، ابنُ عم السيدة خديجة زوجة الرسول، وقد كان يأنس به ويرتاح إلى صفاء حديثه وفكره ونسكه. 
< أهلُ السُـنَّـةِ هو النجاشي، المسيحي، سيّـدُ أقصوم (الحبشة)، يقدّم لأنصار النبي محمد ملاذاً حين ظلمه أهل مكة، فأعلن النبي محمد الحداد عليه لدى موته، وكان أولَ حداد في تاريخ الإسلام.
< أهل السُـنَّـةِ هم مسيحيّو الحبشة الذين جنّدهم ملِكُهم للذودِ عن مكة.
< أهل السُـنَّـةِ هو بِـلال المسيحي مؤذِّنُ النبي يَخلُد إلى صوته وترنيمه وقد تعلَّم العربيةَ وشاءَ الإسلام.
< أهلُ السُـنَّـةِ هو النبي محمد يقول في المسيح: «لو كان الله وُلِدَ فأنا أولُ العابدين».
< أهلُ السُـنَّـةِ هم من ردّدوا: «سلامٌ عليه يومَ وُلد ويومَ يموت ويومَ يُبعثُ حيّـاً»
< أهلُ السُـنَّـةِ هم من صلّوا: «قد آمـنّـا بالله وما أُنزِل علينا وما أُنزلَ على إبراهيم واسمعيلَ واسحقَ ويعقوب والأسباطَ وما أوتِيَ موسى وعيسى والـنَبِـيّـون مِن ربِّـهم لا نُـفرِّق بين أحدٍ منهم ونحن لهم مسلِمون».
< أهلُ السُـنَّـةِ هي مريم الـقُبطية زوجةُ النبي وقد أعطته ابنَه إبراهيم فمات طفلاً.
< أهلُ السُـنَّـةِ هم مسيحيّو مَكّـة والمدينة الذين أخلصوا في الولاء لنبي المسلمين فأحبهم حباً لا غُشَّ فيه وقد حَـفَظ القرآنُ آياتٍ تَرجمت مَودَّةَ النبيّ تجاههم: «ولَـتَجِدنَّ أَقـرَبَهم مَودةً للّذين آمنوا، الّذين قالوا إنّـا نصارى، ذلك بأنَّ منهم قِسيسينَ ورُهباناً وإنهم لا يَستكبِرون».
< أهلُ السُـنَّـةِ هم نصارى تَبوك ومُؤتَـه الذين تعاهدوا مع الإسلام بعد الغزوات.
< أهلُ السُـنَّـةِ هم أهلُ نَجران الذين صلّوا صلاةَ الفِصح سنةَ 631 في أولِّ جامعٍ إسلاميّ في المدينة المنـوَّرة.
< أهلُ السُـنَّـةِ هي القبائلُ المسيحيةُ المناهضةُ لقيصرِ الروم، يسيرون في طليعةِ الغزاةِ المسلمين نحو سوريا وينتصرون.
< أهلُ السُـنَّـةِ هم الغساسنةُ ينسحبون من الجيشِ البيزنطي وينضمّون إلى المسلمين العرب في معركة اليرموك سنةَ 637 فيأتي عُمر بن الخطّاب بنفسه إلى مَعقِلهم في «جابـيّـة» جنوبي دمشق ليشكرَهم.
< أهلُ السُـنَّـةِ هم بنو تغلِب وبكر وموصُل المسيحيون الذين آزروا الخليفةَ عمر بن الخطاب في فتوحاته الأساسية، لا سيما في معركتي القادسية سنةَ 635 وجَلّولة سنةَ 637 اللتين وفّرتا له السيطرة على بلادِ فارس. 
أهلُ السُـنَّـةِ هم مقاتلو قبيلة بني تغلِب يساعدون يزيد في معركة حرّاء سنة 683، والصلبانُ على صدورهم.
< أهلُ السُـنَّـةِ هم أقباطُ مِصر الذين فضّلوا العربَ على الرومان لأنهم كانوا على خلاف لاهوتي مع بيزنطيا. ولما دخل عَمرو بن العاص إلى مصر سنةَ 639 قال أحد أعيان الأقباط: «أَرسلَ الله إلينا العربَ لينقذونا من الروم».
< أهلُ السُـنَّـةِ هم المردةُ المسيحيون يستعين بهم الوليدُ الأول بن عبد الملك ويزيدُ الثاني وهشامُ بن مروان في القرن الثامن للقضاء على الاضطرابات في بلاد العراق.
< أهلُ السُـنَّـةِ هو «يوحنا المعمدان لا يَشرَب خمراً ولا مُسكَراً ويمتلئ من الروحِ القدس» (يعني لست أنا).
< أهلُ السُـنَّـةِ هم مسيحيو تكريت ينضمّون إلى قوات خالد بن الوليد لمّا التقاهم في مركز بطريركيتهم، وقال لهم: «ما لكم ولليونان وما الذي يجمع بينكم وبينهم؟، فنحن وأنتم عرب بعرب».
< أهلُ السُـنَّـةِ هو القائد العربي ابن نصير أولُ الواصلين إلى مضيق جبل طارق سنة 711، وهو مسيحيٌّ لبناني اعتنق الإسلام. لكن اسمه لم يُعط للمضيق لأن طارق بن زياد كان قائد الحملة.
< أهلُ السُـنَّـةِ هم أولئك المستشارون المسيحيون الذين أَوْكل معاويةُ إليهم مسؤولياتٍ سياسيةً وعسكرية ومالية. فكان معاوية مسلماً منفتحاً يتحاشى التيارات والبِدع الإسلامية المتطرفة، وقد نفى إسلاميين متطرفين كَأبي ذر الغفاري إلى جنوب لبنان (التاريخ يعيد نفسه).
< أهلُ السُـنَّـةِ هم أولئك السوريون واللبنانيون كـ يوحنا الدمشقي يتّـكل عليهم معاوية عوض أبناءِ شبه الجزيرة العربية حين قرر الانفتاح على البحر والغرب عوض البقاء في دائرة مغلَقة بين العراق والحجاز.
< أهلُ السُـنَّـةِ هو معاوية يُعجَب بحضارةِ الفينيقيين وبخريطة انتشارهم حولَ المتوسط، فيطلب منهم أن يَبنوا له من غابات لبنان أسطولاً بحرياً في مرفأي طرابلس وصور، ويُسلّم قيادته إلى بحارة لبنانيين مسيحيين، فدشّنه شخصياً مع زوجته «ميسون» من قبيلة بني كلِب العربية المسيحية.
< أهلُ السُـنَّـةِ هو المسيحي منصور ابن سرجون الذي كان بمثابة الرجل الثاني في السلطة من ناحية التأثير على قرار معاوية فابنه يزيد. ولقد «كلّفه معاوية، حين كان على سرير الموت، بتسيير دفةِ الحكم حتى عودة ابنه يزيد من الخارج».
< أهلُ السُـنَّـةِ هم خلفاءُ أمويون أخذ أهلُ مَكّـة والحجاز عليهم ابتعادَهم عن القبائل القيسية في قلب شبه الجزيرة العربيّة وتَـقَـرّبَـهُم من القبائل اليمنيّة، نسبة إلى بلاد اليمن السعيد، التي كانت أغلبيتُها لا تزال مسيحية مثل بني صالح وبني تغلِب وبني كلِب:
< أهلُ السُـنَّـةِ هم جماعةُ بني نجران الذين طُردوا من شبه الجزيرة العربية فاحـتَضنَـهم يزيد بن معاوية وأعفاهم من الضرائب.
< أهلُ السُـنَّـةِ هو الإمامُ الأوزاعي ينبري نحو سنةِ 760 مدافعاً عن المسيحيين اللبنانيين، بعد ثورتهم في المنيطرة على الوالي العباسي. وينقل عبد الحق الأشبيلي في يومياته عن رواة «أن نحو ثلاثين ألفاً من أهل الذِمّـة، المسيحيين واليهود، أسلموا يومَ جنازتِه بعدما رأوا كَثرةَ الخَلق في تشييع جثمانه».
< أهل السُـنَّـةِ هو عبد القادر الجزائري يفتح دارتَـه وبيوتَ أصدقائه في الشام لاستضافة المسيحيين اللبنانيين والسوريين الهاربين من مجازرِ سنةَ 1860.
< أهلُ السُـنَّـةِ هم أولئك المسلمون اللبنانيون، سُـنَّـةً وشيعةً الذين استقبلوا تمثال العذراء مريم يوم مرّ على قرى لبنان ومدنه سنة 1954.
< أهلُ السُـنَّـةِ هم رياض الصلح يشارك في وضع الميثاق الوطني، وصائب سلام يتضامن مع المسيحيين فيقاطع الانتخابات النيابية سنة 1992، ورفيق الحريري يقول بعد اتفاق الطائف: « أوقفنا العدّ».
< أهلُ السُـنَّـةِ هو سعد الحريري يضرب يدَه على الحائط غضباً على استشهادِ صديقه بيار أمين الجميل فيكسِرُها ويبكي ويثور.
< أهلُ السُـنَّـةِ هم كل شهداءِ لبنان، إلى أي دين انتموا، الذين سقطوا من أجل سيادة لبنان واستقلاله ووحدته وحريته لـيُعطوا الصيغةَ اللبنانية الفريدة (والمستفرَدة) فرصةً جديدة للحياة.
من وحي هذه المفاهيم والقيم، تعالوا نكون معاً «أهلَ لبنان» فقط. تعالوا نخرج من تصنيفاتنا الدينية والطائفية والمذهبية نحو رحابِ هويةِ الوطن والعقل والعاطفة. لا نَدع اللسانَ يفرِّق ما جمعه الكتاب، والسيفَ يُميت ما خلقه الروح. لا قيمةَ لدين خارجَ الإنسان، ولا قيمةَ لإيمان خارجَ المحبة، ولا قيمةَ لشراكة خارج الدولة. بعيداً عن هذه الحقائق المبَـيَّـنة تاريخياً، نصبح مؤمنين بلا أديان، وتصبح أدياننا بلا مؤمنين. حتى الآن حدّد الفلاسفةُ الملحِدين بنوعين: أولئك الذين لا يؤمنون بالله تحديداً، وهذا موقف ماديّ، وأولئك الذين لا يؤمنون بأي مطلق، وهذا موقف عَدَميّ. أما مع ممارسات بعض أتباع المذاهب نضيف نوعاً آخر: الملحِدون هم أولئك الذين يُـزوِّرون مفهومَ الدين، وهو موقف الأشرار.
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* نائب رئيس حزب الكتائب اللبنانية

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mardi 2 juillet 2013

مسيحيون ومسلمون معاً ضد العلمنة والمادية | زينيت - العالم من روما

مسيحيون ومسلمون معاً ضد العلمنة والمادية

اللقاء الـ19 للجنة الإسلامية-المسيحية

الفاتيكان, (زينيت) آن كوريان | 9 زيارة\زيارات

ان لجنة الرابطة الإسلامية – المسيحية قد أجرت لقاءها  الـ19 في روما، في 18 و19 حزيران 2013،أي ما يوافق 9 و 10 شعبان 1434، حول موضوع "المؤمنون ضد المادية والعلمنة في المجتمع".

ترأس اللقاء، ممثلًا الكاثوليك الكاردينال جان لويس توران، رئيس المجلس الحبري للحوار بين الأديان، وممثلًا الاسلام الدكتور حميد بن أحمد الرفاعي، رئيس المنتدى الإسلامي العالمي للحوار.

ضدّ العلمنة والمادية

عند انتهاء اللقاء، أصدر المشاركون بيانًا، ورد فيه التأكيد على "مسؤولية" الديانتين اليوم.

في عالم حيث، "العديد من الأشخاص يعانون من فقدان جذورهم الروحية والدينية"، ظاهرة " تضعف الأبعاد المحلية والأخلاقية للأفراد والمجتمعات"، كل من المسيحية والإسلام مدعو "للتوفيق" بين المجالات العملية والروحية.

في مجتمع يواجه "انواعًا عديدة من الأزمات"، شدد المشاركون على "مسؤولياتهم المشتركة، كمؤمنين، للقيام بكل ما هو ممكن لحماية الأشخاص الضعفاء اليوم".

إدانة الانتهاكات في سوريا

الى جانب إدانتهم "بشدّة" للأحداث الجارية في سوريا – "مقتل العديد من الأشخاص الأبرياء، والاعتداء على قداسة الحياة الإنسانية وكرامة الأشخاص" – هم يحثون المنظمات الإقليمية والدولية "للقيام بكل ما هو ممكن لإيقاف هدر الدماء".

استقبل البابا فرنسيس المشاركين "وشجعهم على المتابعة في نشاطهم في سبيل الحوار المحترم والمثمر بين المؤمنين، للحصول على السلام والإزدهار في عالمنا".

سيعقد اللقاء المقبل في مدينة تطوان، في المغرب.

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نقلته إلى العربية ماري يعقوب – وكالة زينيت العالمية.



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بالفيديو.. جبهة النصرة السورية تقطع راس رجل دين مسيحي بطريقة بشعة

بالفيديو.. جبهة النصرة السورية تقطع راس رجل دين مسيحي بطريقة بشعة

نشرت صحيفة "ديلي ميل" خبراً يتناول حادثة قطع رأس رجل دين كاثوليكي سوري على أيدي ما سمتهم الصحيفة مقاتلين جهاديين سوريين .

وقد تم تأكيد وفاة الأب الفرنسيسكاني "فرانسوا مراد " عبر وكالة انباء الفاتيكان الرسمية. و أثارت طريقة قتله البشعة قلقاً حاداً إزاء تسليح المتمردين ضد نظام الرئيس السوري بشار الأسد.
و تم نشر لقطات مشوشة غير واضحة تبين الطريقة التي قتل بها الأب فرانسوا (49 عاما) على شبكة الانترنت. حيث ذكر أن القسيس قد قتل في 23 يونيو في قاسيون بشمال سوريا.

ووفقاً لمصادر محلية فإن الأب فرانسو كان يقيم في الدير التابع الدير.، وقد هوجم أثناء ذلك من قبل متشددين منتميين لمجموعة غير معروفة يعتقد أنها جهة النصر الجهادية .

يشار إلى أن "جبهة النصر" والمعروفة أيضا بجبهة حماية الشعب السوري ،هي مرتبطة بجماعة " القاعدة" وصفت بأنها الاكثر عدوانية والذراع الناجح لقوة المتمردين السوريين.

يظهر الفيديو والذي صور بواسطة كاميرا الهاتف ثلاث رجال من ضمنهم الأب فرانسوا وهو يجلس وينظر للأرض وحشد من الناس حوله يهتفون ، ولقد تم قطع رأس القس الكاثوليكي بعد اتهامه بالتواطؤ مع نظام الأسد الأمر الذي لم يتم التحقق منه.

كما يظهر في الفيديو رجلاً يرتدي لباساً بني اللون ، أجلس الأب على هيئة الفرقصاء ويديه مكبلتان على ما يبدو وقام بسحبه للأمام ووضع وجهه للأسفل وقي تلك الأثناء كان الحشد يهتفون " الله أكبر " ويلتقطون الصور. وبعدها استعد لقطع الرأس عن طريق أداة تشبه سكين المطبخ في مشهد دموي مريع.

وتقول وكالة الأنباء فيدس أن ظروف وفاة القس غير مفهومة تماما "لكنها ذكرت بأن خبر وفاته تم تأكيده من قبل حارس الدير ،حيث كان يقيم القسيس .


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