mercredi 22 octobre 2014

Andrea Riccardi : « Sauver les chrétiens, c’est sauver une civilisation du vivre-ensemble » | La-Croix.com

Andrea Riccardi : « Sauver les chrétiens, c'est sauver une civilisation du vivre-ensemble » | La-Croix.com
Le Livre noir de la condition des chrétiens dans le monde qui paraît jeudi 23 octobre fait le point sur ces violences et ces discriminations.

La situation est-elle si sombre ? Faut-il parler, comme le vaticaniste américain John Allen, d'une « guerre mondiale contre les chrétiens » ?

Andrea Riccardi : Le christianisme est une religion qui souffre actuellement de grandes persécutions. Parce qu'il a été une religion persécutrice, on ignore ce fait. Faut-il parler de guerre, ou plutôt de persécution ?

On ne peut réduire ce livre à cette seule expression : il fait aussi droit au pluralisme dans ses pages. Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, le christianisme est devenu persécuté, dans l'hémisphère Sud principalement, où vivent la majorité des chrétiens.

Chaque jour, des chrétiens meurent pour leur foi ou sont obligés de vivre dans des conditions indignes. Leur témoignage d'une vie pacifique dérange les groupes violents : c'est le cas dans le monde musulman, mais aussi en Amérique du Sud, dans certaines zones du Brésil par exemple. Les chrétiens sont des hommes et des femmes engagés, des voix libres, des vies qui ne sont pas bloquées dans le conformisme. La gravité de la situation, c'est la somme de ces cas particuliers.

Vous êtes un spécialiste des martyrs chrétiens au XXe siècle. Vous parlez d'une « nouveauté », d'une « singularité des persécutions antichrétiennes ». Quelle est-elle ?

A. R. : L'histoire des persécutions au XXe siècle est une histoire complexe, marquée surtout par le communisme. On pensait que sa chute marquerait la fin des persécutions contre les chrétiens. En réalité, il n'en est rien : par leur opposition à la violence, leur pratique humaniste, ils continuent à déranger.

La nouveauté des persécutions antichrétiennes aujourd'hui, c'est leur extension, et le fait qu'elles ne sont pas toujours d'origine idéologique. Dans certains cas, la motivation est religieuse, mais dans d'autres, elle est tout simplement humaine. Le chrétien en lui-même par sa vie est problématique. L'assassiner permet de montrer sa force : je pense au Nigeria, où les violences visent à montrer à l'opinion publique une espèce de sacrifice humain…

Vous appelez à replacer les discriminations « dans leur contexte social, politique, religieux ». Mais n'est-on pas obligé de constater que les persécutions concernent de nombreuses minorités religieuses, ethniques, culturelles ?

A. R. : Ce livre ne veut pas être une opération médiatique, les chercheurs et experts qui y ont participé décrivent précisément la situation dans chaque pays : il y a des cas où les persécutions concernent toutes les minorités, et d'autres où elles ne visent que les chrétiens.

Sans faire une théorie générale, cet ouvrage nous plonge dans ces souffrances, ces injustices. Il affirme aussi que si un pays respecte les chrétiens, il respectera toutes les minorités, et donc les laïcs, les femmes… Dans le monde musulman par exemple, les chrétiens sont un gage de pluralisme. Les sauver, c'est sauver une civilisation du vivre-ensemble.

Si l'on interroge l'homme de la rue sur « la religion la plus persécutée », n'aura-t-on pas des réponses très différentes selon sa confession ? Comment sensibiliser chrétiens et non-chrétiens à ces discriminations sans tomber dans la concurrence victimaire que vous dénoncez ?

A. R. : À mon avis, l'homme de la rue est surtout indifférent ! Quant à cette préoccupation, à mon avis, elle relève du passé. Sans mener une croisade pour les chrétiens et sans tomber dans le politiquement correct, il s'agit de voir une réalité.

Cette fois, notre texte concerne les chrétiens, mais on pourrait écrire des livres sur les autres. Chacun son jeu ! Nous faisons jeu commun pour défendre la liberté religieuse et les droits de l'homme ; mais, pour connaître l'universel, il faut passer par le particulier.



Envoyé de mon Ipad 

mardi 21 octobre 2014

[Que sais-je?] « Géopolitique des islamismes », par Anne-Clémentine Larroque | Toutelaculture | [Que sais-je?] « Géopolitique des islamismes », par Anne-Clémentine Larroque

[Que sais-je?] « Géopolitique des islamismes », par Anne-Clémentine Larroque | Toutelaculture | [Que sais-je?] « Géopolitique des islamismes », par Anne-Clémentine Larroque
[QUE SAIS-JE?] « GÉOPOLITIQUE DES ISLAMISMES », PAR ANNE-CLÉMENTINE LARROQUE

La  fameuse collection « Que Sais-je? » des Presses universitaire de France consacre son n° 4014 à donner les clés d'un sujet capital : les islamismes d'aujourd'hui. L'historienne et enseignante de questions internationales à sciences-po, Anne Clémentine Larroque, permet d'éclairer la genèse et de cartographier les divers mouvances de l'islamisme. Un travail de synthèse précieux pour comprendre ce qui se passe aussi bien en Syrie que dans nos démocraties européennes. Sortie le 22 octobre 2014. 

Note de la rédaction :

geropolitique des islmaismesAprès avoir défini et différencié l'islam des islamismes qu'elle classe en 3 idéaux-types d'activismes (politique, missionnaire, violent), Anne-Clémentine Larroque revient sur les fondements doctrinaux qui forment le socle des islamismes, traitant aussi bien le littéralisme de la tradition juridique hanbalite sunnite, que la tradition d'interprétation maximaliste d'un certain chiisme.

Si elle fait remonter à l'Iran de 1979 la prise de conscience en occident de l'existence de forces islamistes et du printemps arabe de 2009 celle de l'impact des Frères musulmans, l'auteure parvient bien à montrer que les islamismes s'ancrent dans des courants d'interprétation du Coran anciens transformés par la modernité. Ils se sont notamment renforcés en opposition à un panarabisme laïc dans la deuxième moitié du 20ème siècle.

Le chapitre central de géopolitique permet de cartographier les différents courants islamistes (Frères musulmans, salafistes, wahhabites) ainsi que leurs branches divergentes et leurs inter-croisements. Elle évoque également Maududi et l'islamisme pakistanais ainsi que le Tabligh, avant de fournir un schéma tout à fait utile sur « les bases doctrinales des islamismes » (p. 88).

Le dernier chapitre classe les mouvements selon leur rapport actuel au pouvoir (opposition, participation, majorité) et permet d'éclairer la situation politique de la plupart des pays du Moyen-Orient.

Si la conclusion de cet opus de repérage et de description des islamismes est brève, en fin de parcours, le glossaire est un compagnon précieux pour les étudiants, aussi bien pour ceux et celles qui voudraient lire les pages « internationales » de leur journal avec des concepts clairs sur l'Islam, les islamismes et leur géopolitique. Un ouvrage abordable pour tous et éclairant sur une question complexe et d'actualité brûlante.

Anne-Clémentine Larroque, Géopolitique des islamismes, PUF, collection « Que sais-je, », 128 p;, 9 euros.

visuel : couverture du livre


LAISSEZ UN COMMENTAIRE VIA FACEBOOK:

comments



Envoyé de mon Ipad 

الشرق الأوسط إن جاز القول يشهد احتلالا من الدولة الإسلامية.البطريرك الراعي :

بطريرك الراعي: نحن في قلب البابا فرنسيس
حوار مع الراعي قبيل كونسيستوار الشرق الأوسط
بقلم البطريرك الكاردينال مار بشارة بطرس الراعي
روما, 20 اكتوبر 2014 (زينيت) - سيترأس البابا فرنسيس اليوم الكونسيستوار للبحث في قضيتي تقديس الطوباوي جوزيف فاز وماريا كريستينا الحبل بلا دنس. سيناقش الكرادلة الأعضاء في هذا الكونسيستوار الوضع الحالي للمسيحيين في الشرق الأوسط والتزام الكنيسة من اجل إحلال السلام في المنطقة بحضور بطاركة من الشرق الأوسط. في هذا الإطار حاور بول أوندارزا من إذاعة الفاتيكان القسم الإيطالي الكاردينال مار بشارة بطرس الراعي بطريرك انطاكيا وسائر المشرق للموارنة.
الراعي:نحن ممتنون كثيرًا للأب الأقدس على هذه المبادرة الثانية أي الكونسيستوار، بعيد اللقاء مع السفراء البابويين، لمعرفة حقيقة الوضع في الشرق الأوسط. هذا يعني بأن البابا يولي اهتماما كبيرًا للشرق الأوسط وللسلام وأيضًا للحضور المسيحي الذي يعيش لحظات حاسمة. كما أيضًا نحن ممتنون لدعوته البطاركة للمشاركة. نحن في سياق تحضير ملف باسم البطاركة انطلاقًا من النقطة التي بلغوها باللقاء مع السفراء البابويين. إذًا ستقوم قراءتنا على توقعات الكنيسة والمجتمع الدولي. أعتقد أن المسيحيين يشعرون براحة معنوية كبيرة إزاء اهتمام البابا بهذا الموضوع لأنهم جميعًا بحاجة الى دعم معنوي. إنه حقًّا لدعم معنوي ولكنه يعتبر أيضًا كدعم دبلوماسي لأن للكرسي الرسولي بالطبع دور يؤديه وتأثير مهم على الصعيد العالمي. سنسمع صوتنا، وسنظهر أن كل الكنائس في الشرق الأوسط، الكاثوليكية والأرثوذكسية تشكل وحدة واحدة، وصوتًا واحدًا. لدينا أيضًا على الدوام لقاءات مع قادة مسلمين لنتكلم معًا لغة واحدة.
-إن الشرق الأوسط إن جاز القول يشهد احتلالا من الدولة الإسلامية. سيولى هذا الموضوع اهتماما خاصًّا...
الراعي:ما نقوله قد قلناه ونقوله دائما للحكومات المحلية وللمجتمع الدولي وهو إيقاف حركة المتعدي. هل من الممكن أننا وفي القرن العشرين نعود الى قانون ما قبل التاريخ حين كانت تأتي مجموعة وتقتلعك من منزلك وأرضك وتقول لك "الى الخارج" ولا يحرك المجتمع الدولي ساكنًا. هذا غير ممكن. نحن ندين كل ذلك ونطلب التدخل الفوري لوقف المعتدي. ما نأسف له هو أننا نجد خلال الحرب في الشرق الأوسط عددًا كبيرًا من البلدان في الشرق والغرب يدعم المنظمات الإرهابية من أجل مصالحه الخاصة، السياسية، والاقتصادية، ويتم دعمها بالمال والسلاح وسياسيًّا. هذا ما نأسف عليه كثيرًا. نحن ندين ذلك، وندعو المجتمع الدولي لتحمل مسؤولياته، وحين نتكلم عن المجتمع الدولي لا نتكلم عن مجهول بل عن الأمم المتحدة، ومجلس الأمن، والمحكمة الدولية...عليهم أن يتحركوا، وإلا إلى أين نحن ذاهبون؟ ستفقد الأمم المتحدة سبب وجودها، فمجموعة الأمم هذه تألفت لحماية السلام والعدالة الدولية أليس كذلك؟ والآن أصبحت أداة في يد السلطات العظمى وهذا أمر لا يمكننا قبوله.
-كيف تعيشون في لبنان تقدم الدولة الإسلامية.
الراعي:لقد تسللوا الى قسم في البقاع والجيش لهم في المرصاد. وللأسف تعلو أحيانًا بعض الأصوات لصالحهم. خلال هذه الحرب الدائرة في سوريا، الحدود بين سوريا ولبنان مفتوحة وكل هذه المنظمات متمركزة على الحدود. وهكذا لا يمكن للبنان ولا لسوريا أن يحميا أنفسهما، ومع ذلك بوسعنا دائمًا أن نقاوم.
***
نقلته من الإيطالية الى العربية نانسي لحود- وكالة زينيت العالمية

mercredi 15 octobre 2014

مسيحيونّا .. بين سراق الحواسم وإرهاب الجواسم




بقلم المونسينيور بيوس قاشا

بغداد, 14 اكتوبر 2014 (زينيت) - في البدء

        عذراً... أبدأ هذا المقال بما كتبه وعلّمه وبشّر به روح النبوّة في الكنيسة

 وصوت الحقيقة في حمله لرجاء الخلاص... إنه الإرشاد الرسولي، إرشادالمسيرة  والشهادة والاستشهاد، شركة وحياة، إنجيل الألف الثالث في حقيقة ربنا يسوع  المسيح، الحقيقة المطلقة والوديعة الحسنة والإعلان السماوي في الخلاص والقيامة "وفيه كانت الحياة، والحياة كانت نور الناس" (يو4:1)، فهو "الحي الذي لا يموت" (لو5:24).

حقيقة الارشاد

        ففي الرابع عشر من أيلول (سبتمبر) عام 2012 وبمناسبة احتفال الكنيسة الجامعة بعيد ارتفاع الصليب المقدس، سلّم قداسة البابا بندكتس السادس عشر وثيقة الإرشاد الرسولي للكنيسة في الشرق الأوسط وحمل عنواناً "شركة وشهادة" في احتفال مهيب أُقيم في بيروت، أصل الشرق ومنبعه، قلبه وكلمته، وحمل الإرشاد إلى مسيحيي الشرق مخطَّطاً إيمانياً لعيش الرسالة الإنجيلية في إيصال بشرى الخلاص إلى أبناء المشرق المعذَّبين، داعياً إياهم إلى التمسك بالأرض وعيش الرجاء، في إبعاد اليأس مهما كانت طريق الزمن قاسية.

          فقد جاء في الصفحات التي حملها ما نصه:"الشرق الأوسط بدون أو حتى بعدد ضئيل من المسيحيين ليس الشرق الأوسط، لأن المسيحيين يشاركون مع باقي المؤمنين في صنع الهوية الخاصة للمنطقة. فالجميع مسؤولون عن بعضهم بعضاً أمام الله" (فقرة 31). وأيضاً "إن الشهادة المسيحية أولى أشكال الرسالة، وهي جزء من دعوة الكنيسة الأصيلة" (فقرة 66) و"سيبارك الله سيرتكم وسيهبكم روحه لمواجهة التعب اليومي، "لأنه حيث يكون روح الرب تكون الحرية"" (2كو17:3) (فقرة 36).

          ويناشد الإرشاد المسيحيين ويحثهم على البقاء في الوطن وعدم بيع الأملاك (فقرة 32)، ويؤكد حقيقة الألم والاضطهاد فيقول:"يشعر المسيحيون بنوع خاص في هذا الشرق بأنه شرق تقييدي وعنيف، ويجدون (أي المسيحيون) أنفسهم غالباً في موقف دقيق بشيء من الإحباط وفقدان الأمل،  بسبب الصراعات وحالات الغموض. كما يشعرون بالمهانة، ويعلمون أنهم ضحية محتملة لأي اضطرابات قد تقع" (فقرة 31).

الواقع والاضطهاد

        نعم، ونعم وصحيح، حلّ ما حلّ فينا بعد التاسع والعاشر من حزيران الماضي، ثم السادس من آب الماضي أيضاً ومن عامنا هذا حيث النزوح الثاني وبداية الكارثة بحق وحقيقة، بمآسيها وتبعاتها، ولا زالت تجرّ أذيال اليأس والقنوط حتى الساعة، كما ملك القدر الأسود على مسيرة الحياة مما جعلني أعيد ذكرياتي إلى ما حلّ بكنيسة سيدة النجاة واقتحامي لإحصاء عدد الشهداء والقتلى وكأن الكارثة آنذاك كانت جرس إنذار وناقوس ميعاد لِمَا سيحلّ بالمسيحيين وبالمسكونة (متى26:21) من طرد واضطهاد، وقتل وتهجير، ونهب لأملاكهم،  وسرقة لأموالهم، والاستيلاء على بيوتهم، كما تذكرتُ جيداً تلك المخطوطة التي قرأتُها عن مذابح تركيا 1915 وأودت بحياة ملايين المسيحيين وبالخصوص من الأرمن، حينذاك أدركتُ أن الواقع هو الاضطهاد، والحقيقة هي القتل والذبح والتهجير، وآلتها السيف والإطلاقة والساطور والتحقير والتكفير من كبار الخلفاء وعبيدهم الأمراء ومن صغار الزمن سرّاق الحياة، وغير مبالين بأن الوطن والإنسان هبتان من الله لأبنائه، وإن الخليقة صورته. وبئس المخطِّطين والمنفّذين والمدّعين والمكفّرين فما هم إلا أشرار... إنهم أحفاد هيرودس وبيلاطس الذي خلط دماء الجليليين بذبائحهم (لو1:13) وكأن التأريخ يصف لنا السيوف والمسلَّطين ورسالتهم الشريرة في الدنيا للبقاء، ففي ذلك ما هم إلا بشر مفترسون وأمّة قاتلة ودولة إرهابية تذبح الأبناء الأصلاء كي تقلع جذورهم من التاريخ والحياة، وجعلت من حقيقة الكتب رسالة مزيَّفة ليس إلا.

دموع راحيل

        كان العالم صامتاً أمام كارثة كنيسة سيدة النجاة، وواصل صمته أمام كارثة تهجيرنا وقتلنا ،  إلا ما هو له ولمصالحه... فهل صمته هذا كان استجابة لغنى خزائنه من نفوط الوطن الجريح، أم لأنه كان راضياً ليرى ويشاهد بل ويتفرج وربما كان عاجزاً عن قيامه بأي عمل ما، يوقف زحف الإرهاب في أرض القداسة حتى أدرك الأشرار إنهم ينتشرون بسلاح من خزائنهم، ويعبثون بالقيم في هدم المزارات والكنائس والمعابد والمقابر وتفجير المنائر والمراقد، في تشييع اليونسكو وحضارتها وآثارها وكأنهم أُرسلوا من إله الشر لينشروا الجُرم ويسيلوا الدماء البريئة، وحتى دموع راحيل (متى 18:2) لم توقظ ضمير العالم إلا بعد فوات الأوان، وما على الحقيقة إلا أن تجابه، فقد كان صمته مخيفاً، وسكوته جريمةً، وانتظاره مشاركةً... وجريمة الإبادة حلّت، وإبادة الإنسانية حصلت، وأُعيد صلب الحق بقرار الإرهاب ودولته، وإبادة البائس، وكتبوا علامة على بيوتهم، وسجّلوا عقاراتهم بأسمائهم كما حصل للمسيح الحي حيث اقترعوا على ردائه وكتبوا علامة على صليبه (متى37:27)، ولما جاءت ساعته (يو4:2) أعلن أنه مشيئة الله (لو42:22) وإنه سيحارب الشرير وفعلته وسيقف ضد الشر وأنواعه، وهذه كانت مشيئتهم بعد أن دفنت نسوة أورشليم أطفالها الأبرياء وفقدت آخرين .

الجيرة والديرة

        نعم، طردونا من منازلنا، وقتلونا أمام أنظارهم، وأبعدونا عن قُرانا قسراً وكرهاً وحقداً، وعن مدننا كفراً وتكفيراً، وعن أحبائنا عنوةً، وعن جيراننا غدراً، والسبب يعود إليهم وإلينا، فهم سبقونا في الهزيمة ونحن لم نكن مستعدين لها، بل بالأحرى لم يعلّمونا حماية مدننا وقُرانا وأملاكنا، فضاع كل شيء وأصبحنا تائهين في العراء ليلاً ونهاراً، وفي شوارع المدينة وساحاتها وأرصفتها وحدائقها وساحات دور العبادة في قيظ الصيف وحرّ السماء، ولا أحد يبالي بنا... والشكر هنا واجب للأرض الطيبة التي احتضنتنا أرض شمالنا العزيز، وجعلتنا من آلِها وأهلها حيث هزيمتنا لم ترى ساعاتها الفجرية، فواحد رصد مسيرتنا، وراقب سيرنا، بعرانا وبلباسنا... إنه الرحمن الرحيم، وهو في علوّ سمائه، كما اطّلع على عبيده وهم يفتشون عن مأمن آمن ومسكن هام وعبور أكيد... فالزمان لنا معيد، والتتر لبس حُلّة الإرهاب بداعشه وسواد الدواعش بإرهابه، وشرّعوا سيوفهم تخويفاً وتنكيلاً، وعقيدتهم جبراً أو جزيةً، وكأن الكلمة الطيبة لم تُمسِ صدقة بل دُفنت، وأنشودة الحياة قد غاب صوتها ولم يبقَ للإنسانية وجود ولا للحقيقة إعلان، بل أصبحت غابة أدغال، وما حصل وما يحصل أعادنا إلى القرون الغابرة وإلى ما كُتب عن أجدادنا وهروبهم وهزيمتهم أمام السيف الذي شُرع عليهم غدراً وقسوةً وكرهاً لأبناء المسيح عيسى الحي في الماضي القريب والحاضر الجديد من الجيرة والديرة.

الهجرة مصيبة

        أما نزيف الهجرة، فتلك مصيبة الكوارث وحقيقة مؤلمة، ورسالة المصالح وغاية الحقد وعدم قبول الآخر في أن نكون أو لا نكون. وما يؤلمني أن أكتب _ إذ قال أحدهم _ يكفي لي أن أصبغ أحذية أهون لي من أعيش في... ربما وربما أمام سرقة كل ما ملكوا ويملكون من مستمسكات رسمية وأموالهم التي كانوا يظنون أنهم سيورثونها لعيالهم وأحفادهم باتوا اليوم بلا مأوى، و"حتى فلس الأرملة" (مر42:12) ضاع عن أنظارهم فراح العدد الأكبر منهم يبحث عن مستقبل في بلد آمن، من أجل ملجأ هادئ، فلا بلد بعد اليوم، بلد الأصلاء والأصليين، فبقلاوة نينوى بدهنها وسكّرها دُعشت، والكنيسة الخضراء هُدمت، والدولاب كُسّر وأَجلُه قد حانَ، وشيّعوه بالتفخيخ والتفجير، ولم يعد يسأل عن أحبائه وأصوله، والفرات نشف ولم يعد يكون، وهكذا أراد أصحاب الأمر والشؤون، فكل ذلك وأخرى تركوها خلفهم ورحلوا مدّعين أن لا وجود لهم بعدُ في هذه الدِيَر، متمّمين قول الشاعر:"بالأمس كانوا هنا واليوم قد رحلوا" وقول أصولهم رحل من هنا على رجاء القيامة أبناء البلد الأصلاء، فقد أبعدهم الإرهاب إلى عبور البحار والمحيطات بدعوة رسمية وبرسالة ولادية وبناتية وشملية وبأشكال أخرى متعددة وطرق لا يعرفها إلا مطابع القرار وختم الأسرار.

ما الذي فعلناه

        رحلوا وهم يسألون ويتساءلون، ما الذي صنعناه؟... هل لأننا مؤمنو فقير الصليب (يو25:19)؟... ما الذي فعلناه هل لأننا أبناء السلام والمجد في الأعالي (لو14:1)؟... ما الذي صدر عنا هل لأننا حملنا شعارنا محبةً وغفراناً كما أراد سيدنا "احبوا بعضكم بعضاً" (يو34:13) ؟... وأسئلة أخرى. ألم نكن نحن قد ضيّفنا جيراننا ولما حلّوا بيننا كنّا لهم ضيوف وهم آل بيوتنا؟... أهكذا تكون الجيرة في سرق أموالنا ونهب ممتلكاتنا، وتقولون لنا امكثوا ولا تتركوا بيوتكم وما عليكم إلا الجزية العتيقة الزمان أو ترك إيماننا الذي باسمه اعتمدنا وأصبحنا له شهود وسنبقى من أجله شهداء... يا بئس المطالب ويا سود الحقائق، وحتى شجر منازلنا شيّعته عواصفُ الإرهاب فيبس وأحنى قامتَه ومات، وأما أليفنا عطش وجاع وسُرق وأُخبر عنه أنه فارق الحياة خنقاً وجوعاً وعطشاً، فكان غذاءً للدود عبر رياح كريهة... أهذا هو الإله الذي تفتشون عنه وتؤمنون به وتعاليمه تنشرون؟... أهكذا أوصاكم يا أزلام الشر والإرهاب؟.

فنحن رغم رحيلنا لا نبالي بما فقدناه، فالمسيح ربنا علّمنا قائلاً:"لأن أباكم قد سُرَّ أن يعطيكم الملكوت"  (متى32:12) وأيضاً:"أكنزوا لكم كنوزاً في السماء حيث لا يصل إليها سارق ولا يفسدها سوس" "داعش" (متى33:12)، ومعها علّمنا أن نحب أعداءنا، وما هي إلا أعمالكم وشروركم وإرهابكم. وسبق وشرح لنا مسيرة حياتنا إذ قال:"يضطهدونكم ويقتلونكم" (متى9:24)... ولكن مَن أولاكم علينا وعلى أولادنا وأموالنا وممتلكاتنا؟... بأي أمر أصدرتم فتاواكم؟... هل تعملون عكس ما أوصاكم إله السماء.

سرّاق وإرهاب

إنها محطات اضطهاد، من حكومات أو من دساتير أو مسيرة حياة وضعوها وكانت من أجل مصالحهم دون النظر إلى حقوقنا كشعب أصيل. فالمواطنة أمر الحقيقة وليس عنواناً ذليلاً، فهُمِّشت تعاليمنا وشُوّهت رسالتنا ودُمّرت حقوقنا وإنْ كنا أصلاء وأصيلين، وما علينا إلا الطاعة ولا يجوز النقاش، فالمرسوم لنا لا يسمح بذلك لأننا أقلية مهمَّشة، أكيداً مهمَّشة أو لا فائدة منها إلا لإعلانها عبر مايكروفونات الإعلام لإصلاح الصورة والسيرة، وفي ذلك أقول: ظهر لنا فرعون، ولكن أي فرعون!!!.

شعبنا المسكين يتعذب، يتألم بل ينازع أحياناً حتى الموت وقطع الأمل وضياع الرجاء. وسياسيو بلدنا وأبناء شعبنا يتصارعون على النوازع الخاصة، والمناصب الرفيعة، وطُرق صيد الحيتان،  لديمومة مسيرة الأنانية والكبرياء ، عبر نيّات تكاد تكون قد هُيّئت ، لإنجاح عملية النيات الفاسدة ، وحركاتنا،وجمعياتنا ، وأحزابنا،  ومُسمّياتنا الخاصة بنا لا زالت تراوح في محلها، وكل فخرها أن تكون لها ولضيق صدرها ليس إلا، بدلاً من أن يتضامنوا ويتآلفوا ويتكاتفوا للعودة إلى جذور الحقيقة في تشخيص الألم بسببه وأيامه واستفحاله لإدراك دواءه الناجع وعلاجه الأكيد، ولكن بالعكس تماماً وإعلاماً، وعدم التضامن والتآلف يقودنا إلى العنف والظلم والتهميش وقتل فقير الحياة لإعلاء غنى الدنيا وفي ذلك ما هم إلا من سرّاق الحواسم، وارهابي الجواسم، وقاتلي الأبرياء، وعسكر الخطف والإرهاب،  والتهديد والوعيد، وهذه الحقيقة لا يعلمها إلا الذي أحبنا وعلمنا أن نخرج الشياطين باسمه "باسمه تنبأنا وأخرجنا شياطين" (لو1:9).

   الخاتمة

حتى ما نكون أرقاماً هزيلة؟... أفي بلدي أكون نازحاً، لاجئاً مهجَّراً أنا المسيحي ابن هذه الأرض الطيبة التي رويتُها بدمائي وعرقي، وعملتُ فيها بسواعدي وفكري، وسرتُ فيها شامخاً متكبراً بألوان رايتها؟... أليس ذلك من حقي وحق حريتي أن أكون رايةً وحقيقةً، شاهداً ومؤمناً؟... أليس من حقي أن أدافع عن وجودي بصوت مُحب وأيادٍ ضارعة وصلاةٍ خاشعة لأعلن معنى وجودي وإلا عبثاً أنا هنا؟... فأنا لستُ عبداً لكلماتِ دستورٍ ينكر وجودي، ولستُ خانعاً وخاضعاً لإراداتٍ تسلب حريتي وأموالي وأطفالي، وأنا لستُ إلا أصلاً وأصالةً، عمقاً وقلباً، فكراً ورسالةً، حضارةً وتراثاً، فمهما باعوا الحقيقة من أجل كراسي الزمن ومتاعب الدنيا. فالحقيقة علامة وليست بضاعة وإن كانت تباع اليوم في سوق النخاسة ويشتريها مَن يملك مالاً وعبيداً وجاريات ومن الحَسَب والنسب والقربى وفي ذلك يصنعون إرادتهم ويتبعون أنانيتهم ويرفعون علامة كبريائهم من أجل تدمير الآخر المختلف عنهم فكراً وعقيدةً وحواراً ، فهم في عملهم يحقدون وفي فكرهم يقتلون وفي حوارهم يفرضون ليس إلا!، وكأن السماء قد سُبيت إليهم كما بيع يوسف في الأزمنة الغابرة، وما تلك إلا جريمة إبادة بمعناها الاجتماعي والإنساني، أما أنا سأبقى أنشد هويتي واعتزازي ببلدي، وبأرضه رسالة وجودي وعراقيتي... فالرافدان شاهدان، وحمورابي وشريعته قاضٍ يعلن حكم الحقيقة. وسأبقى أحضن ترابي ووطني وأحمل مشعل إيماني، وما ذلك إلا رسالة الحقيقة، وهذه رايتي ليس إلا، مؤمناً أن الرب معنا حتى الموت ، ورجاءنا فيه لا يخيب ، فقد قال في إنجيله المقدس:"ها أنا معكم حتى انقضاء الدهر" (متى20:28)، وأيضاً "ارفعوا رؤوسكم فإنّ خلاصكم قد دنا" (لو28:21)، وسأقول هنا إذ كنا لا نؤمن بتاريخ آبائنا وأجدادنا فقد اضعنا الحقيقة. ألم يكتبوا لنا لنقرأ ونفهم ونحيا؟. فنحن لم ولن نكون سرّاقاً للحواسم أو إرهابيينَ للجواسم، بل نحن" سنحب أعداءنا " ( متى 44:5) ، وسنبارك لاعنينا، و" سنصلّي من أجل مضطهدينا" ( متى 44:5) ، فهم أخوة لنا في الإنسانية وفي الخلاص، وصلاتنا هي أن يتوبوا، نعم أن يتوبوا... نعم وآمين.

lundi 13 octobre 2014

Guide de formation au dialogue islamo chretien , lancé par Adyane

إطلاق دليل تدريبي إسلامي - مسيحي لتعزيز المواطنة: تعميم الخطاب الوطني على حصص التعليم الديني! - جويل رياشي - النهار

إطلاق دليل تدريبي إسلامي - مسيحي لتعزيز المواطنة: تعميم الخطاب الوطني على حصص التعليم الديني!

Annahar du 13/10/2014
الأب ضو متحدثاً وبدا ممثلو الطوائف خلال اطلاق الدليل. (اميل عيد)

13 تشرين الأول 2014

يشكّل اطلاق الدليل التدريبي الاسلامي – المسيحي لتعزيز قيم المواطنة والعيش معاً في التربية الدينية خطوة نوعية ليس لجمعه آباء من مجلس كنائس الشرق الاوسط وشيوخ من دار الفتوى والمجلس الاسلامي الشيعي الاعلى والمجلس المذهبي للموحدين الدروز في مشاهد فولكلورية باهتة، بل لكونه يهدف الى ادخال مفهوم المواطنة الى الخطاب الديني رسمياً.
والمعروف ان التعليم الديني ليس في يد الدولة من خلال وزارة التربية بل هو منوط بالمرجعيات والمؤسسات الدينية التي تضافرت لاطلاق هذا الدليل ليؤهل استاذ التعليم الديني لتقديم مادة وطنية في اطار حصة الدين.
أُطلق الدليل السبت بدعوة من مؤسسة "أديان" بالتعاون مع المؤسسات الدينية الرسمية وبدعم من وزارة الخارجية الدانماركية ومؤسسة "دانميسيون" في دير سيدة البير في بقنايا حيث عقدت ايضاً جلسات تدريب لاساتذة تعليم ديني على المفاهيم التي يتضمنها الدليل.

مرحلة تجريبية
وفي حديث لـ"النهار"، اكد رئيس مؤسسة "أديان" مدير المشروع الاب الدكتور فادي ضو ان "هذا الدليل يشكل استثناء في الظروف التي يمر بها لبنان والمنطقة، هو عمل نموذجي من التعاون والعمل المشترك بين المؤسسات الدينية. وتكمن اهميته في انه يبرز دور المؤسسات الدينية والخطاب الديني في موضوع المواطنة لتعزيزها وتعزيز قيمها. الخطوة المهمة هي ان المواطنة ستدخل الى الخطاب الديني، اي ان استاذ التعليم الديني سيحكي خطاباً وطنيا لتلامذته".
وعن مضمون الدليل، قال: "هو موجه للتلامذة من عمر الـ7 سنوات حتى 18 سنة، يُدرّس الى جانب البرنامج المقرر ضمن حصة التعليم الديني، وفيه ايضا موارد يستعملها الشيخ او الكاهن لتحضير خطبة او عظة لجميع المؤمنين في الرعايا والمساجد اي انه لا يعود فقط بالفائدة على الصغار(...) المحور الاول هو مدخل الى المواطنة وقيمها (تعريف مشترك) ولائحة بـ11 قيمة مرتبطة بها. وقد اخترنا لهذا الكتاب، الذي سيكون جزءاً اول من سلسلة مقبلة، ثلاث قيم اساسية هي: قبول الآخر، العدل، احترام القوانين والعهود. ولكل قيمة من هذه القيم موارد ومراجع ليتحدث الاستاذ عنها انطلاقا من الانجيل او القرآن والاحاديث النبوية".
واشار ضو الى ان "اطلاق الدليل ترافق مع تدريب مجموعة او عيّنة من 90 استاذ تعليم ديني كمرحلة اولى تجريبية، سنبني عليها لاحقاً لانتشار اوسع بعد تقويمها".
وتحدث عن الدعم الدانماركي الذي لقيه المشروع "انطلاقاً من اهتمام الدانمارك ببرامج مماثلة لمواجهة موجة التطرف التي طالت حتى مجتمعها الذي لطالما اعتبر مجتمعاً متسامحاً، فبتنا نرى اليوم مقاتلين دانماركيين متورطين في الحوادث في سوريا".

براء
وعرض خلال احتفال الاطلاق فيلم قصير عن شهادة الخبراء مؤلفي الدليل، وهم عن مجلس كنائس الشرق الأوسط: أستاذ اللاهوت في جامعة الروح القدس - الكسليك الأب الدكتور غابي هاشم، ومدير مكتب التربية المسيحية في مطرانية بيروت للروم الأرثوذكس الأب نقولا سميرة، ومدير التربية الدينية في الكنيسة الإنجيلية الوطنية القس نبيل معمارباشي، مديرة مساعدة لمركز الدراسات والبحوث المشرقية فيوليت مسن. وعن دار الفتوى: رئيس دائرة التعليم الديني في المديرية العامة للأوقاف الإسلامية الشيخ أسامة حداد، وعن المجلس الإسلامي الشيعي الأعلى: المنسق الإداري في مكتب الطلاب والشباب في هيئة التبليغ الديني الشيخ نعيم حازر، وعن المجلس المذهبي لطائفة الموحدين الدروز: رئيس المصلحة التربوية والدينية الشيخ فاضل سليم، وعن مؤسسة أديان: مديرة قسم الدراسات في التلاقي الثقافي الدكتورة نايلة طبارة وساريا خبصا والاب فادي ضو.

علامة رجاء!
وتعتبر "مؤسسة أديان" والقيّمون على المشروع أن "صدور هذا الدليل يشكل علامة رجاء وبصيص أملٍ في زمن كثرت فيه الصراعات والحروب في منطقتنا، وأصبح معظم مجتمعاتها يبحث عن إعادة بناء لوحدتها الوطنيّة على أسس جديدة وثابتة ومقاربة واضحة ومشتركة للمواطنة وقِيَمها".
ففي مواكبة التفكّر عن ترسيخ أسس المواطنة الصحيحة في بلدان الشرق انطلاقًا من التنشئة على القيم الإنسانيّة، لا بدّ أن تفعّل المسيحيّة والإسلام دورهما البارزين، نظرًا لتأثير الفكر الدينيّ والتربية الروحيّة على المؤمنين، من جهة، وعلى التحوّلات في المجتمع العربيّ وفي أوطاننا، من جهةٍ أخرى. ولا ريب في أنّ هذا الدور للمؤسّسات والجماعات الدينيّة ينفي ما قد يتراءى للبعض من تناقضٍ بين قيم المواطنة والقيم الدينيّة، ويساهم في المقابل في تعزيز احتضان التنوّع ضمن المواطنة على أسسٍ إنسانيّة ودينيّة معًا. وتساعد أيضًا هذه المقاربة في تحرير الأديان من صورة التطرّف التي أُلصقت بها بسبب الذين ينتهجون العصبيّة وإقصاء الآخر ويمارسون العنف باسم الدين.
كذلك تُساهم هذه المقاربة في إبراز ما يحتويه التراث الدينيّ من موارد تدعم ثقافة التنوّع، وقبول الآخر على اختلافه. وتكتمل هذه المهمّة بسكب مضامينها في منهجٍ تربويٍّ متكافئٍ، يُخاطب المؤمنين بهدف تعزيز فهمهم لإيمانهم وقيَمه الحقيقيّة، خصوصاً في ما يتعلّق بالمواطنة والعيش معًا.

Joelle.riachi@annahar.com.lb



Envoyé de mon Ipad 

samedi 11 octobre 2014

ألا يناقض مفهوم الحرب العادلة وصية المحبة في الإنجيل؟ | زينيت - العالم من روما

ألا يناقض مفهوم الحرب العادلة وصية المحبة في الإنجيل؟ | زينيت - العالم من روما

ألا يناقض مفهوم الحرب العادلة وصية المحبة في الإنجيل؟

روما, (زينيت) د. روبير شعيب | 214 زيارة\زيارات

سألنا أحد الإخوة عن رأي الكنيسة بالحرب العادلة. وكنا قد تحدثنا عن هذا الموضوع في فترة أقل تعقيدًا من الفترة الراهنة. ولكن، بالنظر إلى الجواب الذي قدمناه انطلاقًا من تعليم الكنيسة الكاثوليكية، ندرك أن الموقف يبقى هو عينه. سنقوم بتوسيعه قليلًا مع إضافة بعض المعطيات الجديدة، على أن نبقى في إطار "سؤال وجواب عالطاير".

يجب أن ندرك بادئ ذي بدء أن الدين المسيحي دين سلام. العهد الجديد، ارتكازًا أيضًا على نبوؤات العهد القديم، يتحدث عن المسيح كـ "أمير السلام". والملائكة يهتفون نشيد السلام لدى ولادة المسيح "المجد لله في الأعالي وعلى الأرض السلام...".

هذا وإن الكنيسة، التي تسير في التاريخ، تدرك أن الحياة على الأرض – وللأسف - تفرض أحيانًا ضرورة الدفاع عن الذات والتدخل بقوة لحماية من نحبهم ونحن مسؤولون عنهم. فالموقف السلمي المطلق، قد يضحي أحيانًا تخاذلاً عن العدالة، ونقصًا في المحبة تجاه من يتعرض باستمرار للتنكيل.

نقدم مثلاً مصغرًا لإيضاح الفكرة:

لنفترض أنك تجد عند زاوية الطريق رجلاً عنيفًا استفرد بفتاة مراهقة وبدأ يضربها ليضعفها استعدادًا لاغتصابها وإذلالها. ماذا ستفعل كمسيحي؟ هل تتفرج عليه؟ هل تدير ظهرك وتمشي في سبيلك؟ هل هذا ما كان يسوع، السامري الصالح، ليفعله؟ هل كان يسوع ليكتفي بالخطوة الأولى، خطوة "الوعظ" والتحريض على التعقل؟ هل تظن أن المسيح الذي حمل السوط وقلب طاولات الباعة لأنهم قللوا من احترام بيت الله (الهيكل) سيقف مكتوف الأيدي أمام انتهاك حرمة هيكل الروح القدس الذي هو الجسد البشري؟

- لن أطرح أسئلة أخرى وأتركك لتحكيم ضميرك...

المحبة هنا لا تردعك عن الدفاع، ولو بالقوة، بل تحثك على ذلك. اللامبالاة في هذه الحالة هي انغلاق على المحبة وبالتالي انغلاق على الإنجيل.

بالعودة إلى مسألة الحرب العادلة، ومن منطلق أننا لسنا بعد في ملكوت الله، بل في "وادي الدموع" كما يقول أحد الأناشيد المريمية، تضطر الكنيسة الكلام عن "الحرب العادلة"، لا كَشَرّ مرغوب، بل كرادع لشرور أكبر، وبالتالي، ليس كنظرة تناقض الإنجيل، بل كتجسيد لمبادئ الإنجيل في الإطار التاريخي المعاش.

لهذا السبب يشدد تعليم الكنيسة بادئ ذي بدء على أنه "نظرًا لفظاعة ودقة المسألة، فالحرب العادلة تخضع لشروط قاسية وصلبة ضمن حدود الشرعية الأخلاقية". والشروط هي:

-         يجب أن يكون الضرر الذي يولده المعتدي على الدولة وعلى المجتمع الدولي مستمرًا، خطيرًا وأكيدًا.

-         يجب أولاً أن يتم استعمال كل الوسائل السلمية والدبلوماسية الممكنة لوقف ضرر المعتدي.

-         أن يكون هناك شروط نجاح واضحة في الأفق.

-         ألا يؤدي اللجوء للأسلحة لضرر وخراب وفوضى أكبر من الشر الذي يُراد إزالته.

هذا ويشدد تعليم الكنيسة على أن القواعد الأخلاقية تبقى ثابتة ولا تتغير حتى في أقصى حالات الحرب.

من هذا المنطلق، رغم أن كتاب "تعليم الكنيسة الكاثوليكية" يتضمن أرقامًا عدة بشأن "الحرب العادلة"، إلا أن الشروط التي يجب أن تتوفر قبل التمكن من القيام بحرب من هذا النوع، تجعل "الحرب العادلة" أمرًا نادرًا، نظرًا لصعوبة تراكم هذه المبررات معًا.

مثل: إذا ما نظرنا إلى الاجتياح الأميركي للعراق (2003)، لرأينا أن هذه الشروط لم يتم احترامها. من يقرأ الشروط المذكورة أعلاه يرى أن أيًا من هذه الشروط قد توفر قبل قرار الإدارة الأميركية حينها! وهذا الأمر ردده البابا يوحنا بولس الثاني مرات عدة خلال العام 2003. لو لم تقم أميركا بذلك الاجتياح لما مات صديقي القديس الأب رغيد ولما قُتل ما يزيد عن مليوني عراقي بريء معظمهم من المسلمين، ولما وُلد التطرف الداعشي مع كل الشرور التي يحملها مع ذيوله الشيطانية، من انتهاك لحرمات ومحرمات المسلمين والمسيحيين.

فلنختم هذا "الجواب عالطاير" بكلمة مفيدة وبناءة للبابا فرنسيس، غردها مؤخرًا على موقع تويتر:

"الحرب الوحيدة التي يجب علينا جميعا خوضها هي الحرب ضد الشر".

لو سمع البشر لصدى الإنجيل هذا لما كانت حروبنا مع بعض، بل ضد الشرير الذي "يوسوس في عقول الناس".

(10 اكتوبر 2014) © إينّوفاتيف ميديا إنك.


Envoyé de mon Ipad 

jeudi 9 octobre 2014

العنف في مفهوم الدين وكيفية مواجهته





ندوة في المركز الكاثوليكي للإعلام في 9 تشرين الأول 2014

بقلم فيوليت حنين مستريح

لبنان, 9 اكتوبر 2014 (زينيت) - عقدت ظهر اليوم ندوة صحفية في المركز الكاثوليكي للإعلام، بدعوة من اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام حول "العنف في مفهوم الدين وكيفية مواجهته"، ترأس الندوة رئيس اساقفة بيروت ورئيس اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام المطران بولس مطر، وشارك فيها: المفتي الجعفري الممتاز أحمد قبلان، مدير عام الأوقاف الإسلامية سماحة الشيخ هشام خليفة،ومدير المركز الكاثوليكي للإعلام الخوري عبده أبو كسم، وحضور عدد كبير من المهتمين والإعلاميين.

رحب المطران مطر بالحضور وقال:

"قبلَ الحديثِ عن التَّناقضِ بين العنفِ الإرهابيِّ وبين دينَي المحبَّةِ والرَّحمةِ على حدٍّ سواء، نجد أنفسَنا مُضطرِّين ويا للأسف أن نستنكرَ ما جاءَ في إحدى الصُّحفِ اللبنانيَّةِ الغرَّاء نقلاً على أوساط قالت أنَّها مُقرَّبةٌ من بكركي من قولٍ منسُوبٍ لِسيِّدِها بأنَّ حزب الله هو الَّذي منعَ بسلاحِهِ وصولَ داعش إلى قضاءِ كسروان وإلى جونيه بالذَّات عاصمةِ هذا القضاء."

تابع: "وإذْ نُذكِّرُ بالقواعد الأدبيَّةِ للعملِ الصَّحافيِّ الَّتي تفرضُ استقاءَ المعلوماتِ من مصادرِها الرَّسميَّةِ وليس عن طريقِ الإشاعاتِ والأقاويل، نلفتُ أيضًا إلى أنَّ هذا الكلامَ الملصَقَ زُورًا بغبطتِهِ لا يَمتُّ بصلةٍ إلى تفكيرِ السيِّد البطريرك ولا إلى التَّعاليم الَّتي يُعلِّمُها جهارًا وينشرُها عبرَ وسائل الإعلام منذ عشرات السِّنين حيثُ يُردَّدُ أنَّ المسيحيِّين وكذلك المسلمين، لا يبغون حمايةً لنفوسِهِم من أحدٍ بلْ جُلَّ ما يبغونه هو أن تُؤمَّنَ حقوقُهُم وكراماتُهم من قِبَلِ السُّلطاتِ الشَّرعيَّةِ المختصَّةِ ومن قِبَلِ الدَّولةِ وحدها ودون سِواها."

أضاف: "لا بلْ أكثر من ذلك فإنَّ غبطةَ البطريرك بشارة الرَّاعي الكلِّيِّ الطُّوبى هو البطريركُ السَّابع والسَّبعون في سلسلة البطاركة الموارنة الَّذين ثبَّتوا عملَهُم مع شعبِهِم وجماعتِهِم في الكنيسةِ على مواقف يناقضُ تمامًا المقولةَ المنسوبةَ إلى البطريرك الحالي وهو السَّابع والسبعون وهي أنَّ الموارنة والمسيحيِّين في لبنانَ بخاصَّةٍ وفي الشَّرقِ بصورةٍ عامَّةٍ سَعَوا على الدَّوام وراءَ رفضِ الحمايةِ من أحدٍ ووراءَ تأمينِ هذه الحماية لهم ولغيرِهم من المواطنين على أساسِ مسؤوليَّةِ الدَّولةِ عن أمنِ الجميع. ولذلك كان همُّهم الدَّائمُ وعلى مدى مئاتِ السِّنين أن يَبنوا دولةً لهم ولإخوانهم على أرضِ الوطنِ تكون الحامِيةَ لهم جميعًا وتؤمِّنُ لهم وحدةَ المسارِ والمصير."

تابع: "فلا يُمكن لبطريرك هو رئيس لهذه الجماعةِ اللبنانيَّةِ المعروفةِ بِمُجاهرتِها برفضِ الحمايةِ ورفضِ الحال الذمِّيَّة منذُ مئات السِّنين أن يقولَ كلامًا يُناقضُ فكرَهُ وفكرَ شعبِهِ الثَّابتِ ثباتَ الحقِّ في الدِّفاعِ عن كرامتِهِ وعن كرامةِ الإنسانِ عندَهُ وعندَ الآخرين في آنٍ. لذلك نَدعُو أخواننا أهلَ الصَّحافةِ إلى اعتمادِ الدقَّةِ في نقلِ أيِّ خبرٍ وأيَّة مَقولةٍ وإلى اللُّجوءِ إلى التَّصريحاتِ الرَّسميَّةِ للرُّؤساء وإلى ما يصدرُ عنهم بوضوحٍ ومن غير لبسٍ لئلاَّ يُسهمُوا في عمليَّةِ تضليلِ النَّاس وحرفهم عن سُبُلِ الحقِّ بلا رادِعٍ ولا مسؤوليَّة."

وقال: "بالعودةِ إلى موضوعِ العنفِ وعلاقتِهِ بالإيمانِ، يجدرُ بنا جميعًا العودة إلى أصولِ الدِّين ومَعَانيه السَّاميةِ لِنُدركَ أنَّه لا يتآلفُ مع العنفِ أبدًا، وأنَّ العنفَ هو مُنافٍ للدِّينِ وخارجٌ عليه خروجًا كبيرًا. فالعنفُ لا يتَّفقُ مع الحرِّيَّةِ الَّتي مَنَّ بها اللهُ على النَّاس، إذْ خلقَهُم أحرارًا وجعلَهُم مسؤولين تجاهَهُ وتجاهَهُ وحده. والدِّينُ الإسلاميُّ كما المسيحيُّ يؤمنُ بهذه الحرِّيَّةِ لأنَّه يؤمنُ بالثَّوابِ والعقابِ وباليوم الآخر حيثُ يُجازي اللهُ كلَّ إنسانٍ على أعمالِهِ، لا بلْ على العكس، فإنَّ الإسلامَ يقولُ عن المؤمنين أنَّهم لا يخافون يومًا تتقلَّب فيه القلوب والأبصار لِيُجزيهم الله بما عملوا، وأنَّ الإسلامَ يذهبُ إلى قولٍ هو آيةٌ في الوضوح، «مَن شاء فليؤمن ومَن شاء فليكفر». وليس سوى الله وحده حسيب»."

أضاف: "فالعباداتُ هي لله وحدهِ وليس لأيِّ إنسانٍ شأن بعباداتِ غيرِهِ. أمَّا المعاملاتُ فمفروض بشأنها على النَّاسِ جميعًا أن يعتبرُوا بعضَهُم متساوين مع بعض. فيُقيموا السُّلطةَ المدنيَّةَ لتسييرِ شؤون الحياة الدُّنيا بما يحترمُ حقوقَ الله من جهةٍ وحقوقَ النَّاسِ من جهةٍ أخرى. أمَّا الدَّولةُ الإسلاميَّةُ فهي الدَّولةُ الَّتي نرى صورةً لها مشرقةً في عهودِ الخلفاءِ الرَّاشدين حيثُ كان الحكمُ شَورى بين المؤمنين وحيثُ كان التَّسامحُ مع أهلِ الأديان ولا سيَّما أهل الكتابِ سيِّدَ الموقفِ وحيثُ برزَ عدلُ عمر ابن الخطاب آيةً في حُسنِ التَّعاملِ مع الجميعِ بمعزلٍ عن دينِهِم وحيثُ بلغَ علي ابن أبي طالب قمَّةَ الحكمةِ في ممارسةِ الحكمِ وإقامةِ سلطةِ الدَّولة."

وتساءل: "نحنُ اليومَ نسألُ أيَّ باحثٍ في أمور الدَّولة الإسلاميَّة إذا كانت قد تجسَّدت كلِّيًّا إلى الآن ومنذُ وجودِها؛ فنقول ما هي مكانةُ غير المسلمين في هذه الدَّولة؟ هل هُم مواطنون لإخوانهم وشركاءُ مصيرٍ معهم في السَّعي وراءَ الخبزِ ووراءَ الكرامةِ والمساواة؟ وهل يُمكن أن نتجاهلَ اليومَ بأنَّ ثلثَ المسلمين في العالمِ يعيشُ في دُولٍ غير إسلاميَّةٍ وأنَّ المسيحيِّين أيضًا يحيَون بأعدادٍ مماثلةٍ في بلدان غير مسيحيَّة؟ فكيف يكونُ التَّعاملُ العالميُّ بين الشُّعوبِ وعلى أيِّ أساسٍ يقومُ؟ هل يقومُ على العنفِ أمْ على الحقِّ وعلى الرِّضى وعلى المواثيق؟ وهل لا نرى أنَّ العنفَ هو اغتصابٌ للسُّلطةِ ونقضٌ للعلاقةِ بين البشرِ على ما يعلِّم الإسلامُ ذاته بأنَّ لا فضلَ لِعَربيٍّ على أعجميٍّ إلاَّ بالتَّقوى؟"

تابع: "أمَّا تكفيرُ النَّاس ومحاسبتُهم على أساسِ الدِّينِ والإيمانِ فهو خروجٌ عن الإسلامِ وقواعدِهِ الثَّابتة. وهذا أمرٌ ننتظرُ من أخوانِنا المسلمين مُعالجتَهُ فكريًّا قبلَ أن يُعالَجَ بالعنفِ والقوَّةِ كما يفكِّرُ البعضُ لأنَّ هذه المعالجةَ العنيفةَ بالإضافةِ إلى أنَّها لا تأتي بحلٍّ ولا تُزيلُ الخطأَ والشَّرَّ من الوجودِ، تبقى معالجةً غير دينيَّةٍ لأنَّها تخرجُ عن قواعد احترامِ حقوقِ الله في حُكمِهِ فلا إلهَ إلاَّهُ يُحاكمُ النَّاسَ ويُحاسبُهم في يومِ القيامة."

أضاف: "على هذه الأسُسِ الرَّاسِخةِ من الدِّينِ الحاضِنِ للحرِّيَّةِ ومن الدُّنيا في توجُّهِها نحوَ احترامِ حقوقِ النَّاسِ وكراماتِهِم جميعًا نطرحُ السُّؤالَ اليومَ حولَ العالمِ العربيِّ والإسلاميِّ من حولِنا وحول تواجهاتِ بعض أبنائه في حنينِهِم إلى الخلافةِ دونَ النَّظرِ بِدَورِ هذه الخلافةِ ولا بما قدَّمتهُ الخلافةُ التَّاريخيَّةُ من قِيَمٍ وبما عرفَتهُ من تصرُّفاتٍ شخصيَّةٍ تعلَّقت بشخصِ الحاكِمين أكثر ممَّا تعلَّقت بالإيمانِ القويمِ؟"

تابع: "وليس عن سبيلِ الصُّدفِ أن يكونَ العالمُ العربيُّ اليومَ بحاجةٍ إلى إعادةِ النَّظرِ بدساتير دُوَلِه وذلك بعد مرورِ مئة عام على غيابِ السَّلطنةِ العثمانيَّةِ الَّتي حكمَتهُ باسمِ نظامِ المِلَلِ وبعد نقضِ هذا الحُكمِ من الشَّعبِ التُّركيِّ بنفسِهِ قبلَ أن ينقضَهُ الآخرون. فبدلاً من أن نغرقَ بالعنفِ في أيَّامِنا الحاضرةِ، وأن نُعِيدَ النَّظرَ بالحدودِ القائمةِ بينَ دُوَلِنا يجدرُ بنا أن نتمسَّكَ أكثر فأكثر بالحرِّيَّةِ وبكرامةِ الإنسانِ وأن نفتِّشَ معًا وعلى هذا الأساسِ عن قيمٍ للحكمِ تحفظُ حقَّ اللهِ وحقَّ الإنسانِ في آنٍ معًا. فالعنفُ المتفلِّتُ من عقالِهِ اليومَ، هو تهديدٌ لكلِّ مكتسباتِ العربِ عبرَ تاريخِهِم وهو غرقٌ في مستنقعاتِ اللاَّ عقلانيَّةِ، واللاَّ إنسانيَّةِ واللاَّ حقوقيَّةِ بشكلٍ رهيبٍ."

وختم سيادته " فيا أهلَ العقلِ جميعًا ويا أهلَ الحكمةِ، إنَّ التَّعاونَ فيما بينكم على حلِّ مشاكل اليوم يبقى هو الأساس لإنقاذِ البيتِ وأهلِهِ من الضَّياع. وإنَّكم لن تُحرَمُوا هذه الحكمة إذا ما طلبتموها من الرَّبِّ صانعِها، وإنَّ اللهَ الَّذي خلقَكُم بدونِكُم لا يريدُ أن يخلِّصَكُم بدونكم. فَبِيَدِكم بعض خلاصِكُم. فهيَّا على الفلاحِ جميعًا لعلَّكم تفلحون."

ثم كانت مداخلة الشيخ أحمد قبلان قدم فيها نموذجاً عن حقيقة الدين الإسلامي وكل الأديان السماوية قائلاً:

"بالعقل العقائدي في الإسلام، أللهُ هو مصدر الوجود، وهو الضَّامِن الكوني والتَّشريعي للإنسان بسعة وجوديَّة الإنسان وأدوارهِ الوظيفيَّة، بعيداً عن لونِه وجنسِهِ ومعتقده. ويلزم مِن هذا المعنى أنَّ العنف كعنف  ممنوعٌ شَرْعَاً ومنبوذ، ولا يمكن أن يكتسب الشَّرعيَّة أو التَّأييد السَّمَاوِي."

تابع: "لكن لا بُدَّ مِن تمييز العنف عن "أدوار القُوَّة"، لأنَّ الشَّرع الإسلامي حَدَّدَ للقوَّة وظائف لا بُدَّ منها، مثل حماية الفرد والجماعة والصّيغة المدنيَّة كعنوان للحقوق المحميَّة، بل وَسَّعَ مِن إطارها ليشمل حماية الضَّعيف والمظلوم مهما كان دِيْنُهُ أو مِلَّته أو اعتقاده. لدرجة أنَّ الحيثيَّة الشَّرعيَّة في العراق وسوريا أوجبت الدّفَاع عن الإيزيديين والمسيحيين والأكراد بل والملاحِدة، وسقطَ في سبيل ذلك شهداء، لأنَّ مضبط القُوَّة كعنوان للشرعيَّة يكمُن بوجوب استعمالها لردع ظُلم، أو منع مفسدة، أو ردّ باطل أو حماية حق."

أضاف: "ويُمكِن بهذه العجالة أن أشير إلى أنَّ القوَّة وظيفة حمائيَّة أكثر منها وظيفة فعل ابتدائي، لدرجة أنَّ اللهَ طرَّزَ شرعيَّة القتال في سبيله بقوله: ((قَاتِلُواْ فِي سَبِيلِ اللّهِ "الَّذِينَ يُقَاتِلُونَكُمْ", وَلاَ تَعْتَدُواْ, إِنَّ اللّهَ لاَ يُحِبِّ الْمُعْتَدِينَ)). فأكَّد أنَّ "دفعَ العدوان" هو سَبِيْلُهُ، وليس اختلاق العدوان.! لذا قيَّدَهُ بالذين يُقَاتِلُونَكم، ثمَّ قال: ((وَلاَ تَعْتَدُواْ إِنَّ اللّهَ لاَ يُحِبِّ الْمُعْتَدِينَ)). أي لا تتجاوز مِن حَدِّ المعتدي إلى غيره. "

وقال: "وبتعبير أصرح بالبنية الإسلاميَّة، الإسلام دِيْنُ الكلمة وليس دِينَ السَّيف، وهو قوله: ((ادْعُ إِلِى سَبِيلِ رَبِّكَ بِالْحِكْمَةِ وَالْمَوْعِظَةِ الْحَسَنَةِ، وَجَادِلْهُم بِالَّتِي هِيَ أَحْسَنُ)). "

تابع: "بخلفيَّة أنَّ العلاقة مع الآخر المختلف عَقَدِيَّاً، محورُها العقل، وليس القوَّة.! على أنَّ الله تعالى حسم مطلقيَّة الجدل بقوله: ((لاَ إِكْرَاهَ فِي الدِّينِ))، لأنَّ الدِّين فِعل قَلْب.!"

أضاف: "يبقى أنَّ هناك مَن يعتقد أنَّ القوَّة طموح وظيفي لِنَشر الدِِّين، وجوابه ليس في القرآن أو السّنَّة النَّبويَّة مدرك لهذا القول، لأنَّ اللهَ في معرض بيان قانون الدَّعوة حدَّد ذلك((بِالْحِكْمَةِ وَالْمَوْعِظَةِ الْحَسَنَةِ))، وقَنَّنَ الجَدَل الوجودي والأداة المعتمدة بين العقول المختلفة عقديَّاً ((بِالَّتِي هِيَ أَحْسَنُ)) بمضبط العقول والنُّقُول التي أسَّسَت للمعروف دِيْنَاً للأخلاق المدنيَّة، وهو  واحدٌ مِن بُطُون قوله تعالى: ((فَذَكِّرْ إِنَّمَا أَنتَ مُذَكِّرٌ* لَّسْتَ عَلَيْهِم بِمُصَيْطِرٍ)): نافياً بذلك عقليَّة السَّيف أو القوَّة، لأنَّها ليست أداةً مقبولة بمضبط السَّمَاء ومرادات الدّعوة أو الإقناع."

تابع : "نعم يبقى النِّقَاش في ردع الظُّلم، وسعة الوسيلة في ذلك، وهذا جوابُهُ بالحدِّ الفاصِل بين شرعيَّة القُوَّة وقُوَّة الشَّرعيَّة، وبهذه الحيثيَّة يتمُّ بَتر خصوصيَّة العنف عن القُوَّة، لأنَّ الأديان والعقول لا تُدِيْن مطلق القُوَّة، بل خصوص القوَّة الآثمة، أو القوَّة اللامشروعة، وينتُج عن ذلك أنَّ القوَّة التي تَنصُرُ الإيزيديين أو المسيحيين أو الأكراد في كوباني، هي قوَّة مُبَرَّرة بالعقل والنَّقل، بل مُلْزِمَةٌ بالضرورتَين."

أضاف: "بتعبير آخر الإنسان "هو المقدَّس الأوَّل" بالفقه الوجودي الأوسع مِن فقه السُّلوك، وهو مُرَاد قوله تعالى: ((وَلَقَدْ كَرَّمْنَا بَنِي آدَمَ)): ليس "تكريم وجود" فحسب، بل بسعة ما يعنيه ضمان الإنسان كدور وظيفي ومقصد وجودي ومحلّ أعَمِّي لكرامةِ الله تعالى. وبهذه الحيثيَّة أوجبَ اللهُ تعالى اعتماد القوَّة كضَامِن لحفظ هذا الإنسان بسَعَة حقوقِهِ، مُؤَكّداً أنَّ أية قوَّة تخالِف الشَّجرة الحقوقيَّة للنَّوع الإنساني بسعة قول الإمام علي: ((الرَّعيّة صنفان: إمَّا أخٌ لك في الدِّين أو نظير لك في الخَلق) هي عُنْفٌ مُحَرَّم ومحظور، ويجب ردعُهُ ومخالفته."

وقال "أصرَّ الإسلام على أنَّ مقولة "إنْ ضَرَبكَ على خدِّك الأيمن، فأدِر له خَدَّك الأيسر" تصلح كضرورة أخلاقيَّة، لكنَّهَا لا تَصلُح لحماية الإنسان كقيمةٍ وجوديَّة في عالَمٍ تتناهشُهُ الذّئَاب.! بمعنى أنَّ تَرْك المسيحيين السُّوريين أو العراقيين أو الإيزيديين أمام "ذِئْب التَّكفير" كادَ يلتهمهم جميعاً، لذا وجَبَت القُوَّة المشروعة لمنع الظُّلم لا لِتَكرِيْسِهِ، وهو ما أقرَّتهُ "بيانات روما" المتتالية جرَّاء ما طال المسيحيين، أو غيرهم في سوريا والعراق."

وقال: "الإنسان كقيمة وجوديَّة هو حيثيَّة حقوقيَّة محميَّة وواجبة الحفظ، ببعد النَّظَر عن هذا الإنسان: فرد أو جماعة أو اجتماع مدني. لذا، فإنَّ "هذا الإنسان" بهذه الحيثيّة لا يجوز ترويعه بالقوَّة لدعوة، أو لاختلاف عَقَدِي، أو لخصومة فكريَّة أو لتنفيذ مشروع سياسي، أو لغَلَبَة ديمغرافيَّة، أو لطموح جغرافي، أو لمطلب سُلطَوِي."

وختم بالقول: "الخصومة الحقوقيَّة ليست مُبَرِّرَاً للسَّيف، بل مورداً للغَلَبَة الفكريَّة،
كما أنَّ الأداة السِّلميَّة بمختلف عناوينها هي مركز الدّعم الحقوقي في الإسلام، ومنها حقوقيَّة الفرد والجماعة بسلميَّة حياتِها، لأنّ كلَّ موطِن لا تبريرَ للقوَّةِ فيه، هو "عُنف".

ثم كانت مداخلة الشيخ هشام خليفة فقال:

"لقد أولى الاسلام اهتماماً كبيراً وبالغاً لكل ما من شأنه أن يحافظ على سلامة الحياة الانسانية واستقرارها، وكل ما من شأنه أن يحمي كرامة الانسان ويصون مقومات وجوده وأمنه ورخائه لذلك نراه يركز توجيهاته لأتباعه بضرورة العناية بها، بل إننا نستطيع ان نؤكد أن كل التشريعات والقوانين التي سنها الاسلام وحد حدودها هي لحفظ وجود الانسان ولحفظ أمنه، ولقد ذكر ذلك مرات متعددة في الآيات القرآنية والأحاديث الشريفة وحذر من أن التعدي على العقل أو الروح أو العرض أو الفكر أو الملكية هو من الكبائر والعظائم والتي تهدد مرتكبها بالعقاب الشديد في الدنيا وفي الآخرة."

تابع: "والضرب بيد من حديد على يد أي فرد أو جماعة أو مجموعة مهما كانت عددها وحجمها ومهما كانت آراؤها وادعاءاتها ان هي عملت على خرق السلم الانساني والأمن البشري في تجاوز هذه الحقوق واشاعة الاضطراب والقلق والخوف في المجتمع لذلك قال الله تعالى: )ادْفَعْ بِالَّتِي هِيَ أَحْسَنُ فَإِذَا الَّذِي بَيْنَكَ وَبَيْنَهُ عَدَاوَةٌ كَأَنَّهُ وَلِيٌّ حَمِيمٌ)

أضاف: "قال الله تعالى نَّمَا جَزَاءُ الَّذِينَ يُحَارِبُونَ اللَّهَ وَرَسُولَهُ وَيَسْعَوْنَ فِي الأَرْضِ فَسَادًا أَنْ يُقَتَّلُوا أَوْ يُصَلَّبُوا أَوْ تُقَطَّعَ أَيْدِيهِمْ وَأَرْجُلُهُمْ مِنْ خِلافٍ أَوْ يُنفَوْا مِنَ الأَرْضِ ذَلِكَ لَهُمْ خِزْيٌ فِي الدُّنيَا وَلَهُمْ فِي الآخِرَةِ عَذَابٌ عَظِيمٌ) آية 33 من سورة المائدة.  ولقد حدد العلماء من هم المحاربون لله ولرسوله فقالوا : إن المحارب المقصود في هذه الآية هو كل إنسان خرج في الطريق العام واشهر سلاحاً مخيفاً للناس معرضاً أمنهم وحياتهم للخطر، فإنه محارب قاطع طريق تجري عليه احكام المحاربين."

ورأى "أن ما يحدث مؤخراً من تقدم الجماعات المسلحة وعمليات القتل والذبح والاعمال التي تؤدي الى ازهاق أرواح الأبرياء من المسلمين وغيرهم ممن دخلوا بلاد الاسلام أو من هم يعيشون بيننا ومعنا واجراماً نراه عملاً مبتوراً معاقاً ينتج إما عن نفسية وعقلية مريضة لا يستقيم تفكيرها ولا أولوياتها ولا تعي ظروف ومصالح الأمة اليوم، او هي ناتجة عن مؤامرة كبيرة وخطيرة تنفذها ايد عربية واسلامية ولكن بتخطيط وعقلية وتدبير صهيوني استعماري يسعى لفتح فجوة وخرق جدار الأمن العربي والاسلامي ليسهل عليه السيطرة على كل المنطقة الهيمنة الماكرة والخبيثة وتحطيم الهيبة والمنعة المعنوية التي تحيط ببعض الدول العربية والاسلامية. لذلك فإن فرض عقوبات قاسية على الارهابيين قد تكون رادعة لهم عن التعدي على الأبرياء والآمنين."

أضاف: وإننا اذا عدنا لنستقرىء الأصول الاسلامية لوجدنا ان الاسلام هو اختيار إلهي اسماً ومضمونا، وما كان هذا الاختيار عن عبث أو لغو، بل ليفهم العام ان الاسلام له من اسمه نصيب، بل هو عنوان عليه وعلى كل تشريعاته، فاصل مادته السلام، وربه الذي أنزله اسمه السلام، والجنة التي وعدها بها سماها دار السلام، والتحية التي اختارها لهم تحية السلام ويوم يلقونه تحيتهم فيها سلام، وسميت عواصمهم على مدى التاريخ بدار السلام، كل ذلك لتربية اتباعه على أن دينهم هو دين السلام الحق وانهم ناشروه في العالم وبين الناس قال رسوله محمد صلى الله عليه وسلم: "افشوا السلام بينكم".

تايع "ومن أجل أن يكون السلام حقيقياً وواقعياً وثابتاً ومصاناً من تلاعب اصحاب الاهواء والأغراض واصحاب القلوب المريضة والعقول الناقصة والنفوس الشريرة أوجب على أصحاب السلطة وعلى المجتمع كله حماية وصيانة الأمن ولو أدى ذلك الى استعمال القوة، لمنع الجرائم والتعديات، ولمنع الحروب ان لم تكن للدفاع عن الانسان وسلامته، فالاسلام هو ايضا ضد الحروب لمجرد التوسع والسيطرة او لبسط النفوذ السياسي والاقتصادي وضد حروب الانتقام والعدوان وهو ضد حروب التخريب والتدمير والإفساد."

أضاف "إنَّ كل ظاهرة من ظواهر الخروج على الأصول الفكرية الاساسية للأمة اي التي اجمعت عليها مرجعيات الأمة عبر الأجيال والقرون، هي ظواهر سلبية مرضية لفئات تنسب نفسها للاسلام وتتصرف عكس حقيقته وروحانيته وخلاف اصوله وتعتمد الفروع الجزئية بدل الأصول الأساسية فيختل عندها الميزان وتصبح شبيهة بحركة الخوارج الأولى التي كانت ترى في نفسها من الدين والإيمان ما لا تراه في غيرها من المسلمين، بل وصل بها الأمر الى تضليل سائر الأمة واحياناً الى تكفيرها مما أجاز لها استخدام العنف والقتل. "

وخلص في النهاية إلى القول : "إن الاسلام ومنذ اللحظة الأولى لظهوره في زمن النبي الكريم محمد صلى الله عليه وسلم، لا يعرف الاعتداء ولا الظلم ولا الارهاب، بل كان دائماً في موقف الدفاع والحماية لاتباعه بل لسلامة الانسان وان اي تعدي على ذلك يقابل من الاسلام بكل جدية وصرامة وقسوة وان اي تصرف من أي شخص حتى لو كان من المسلمين يخالف هذه الحقائق ويؤدي الى تصرفات خاطئة خالية من الحكمة والعقلانية، فهذه التصرفات تعني أصحابها فقط وهم يتحملون مسؤوليتها ونتاجها ولا تعني الاسلام كدين اختاره الله تعالى ديناً خاتماً للبشرية ولكل الانسانية ولجميع افراد الجنس البشري قاطبة."

وختم بالقول "لذلك أصبح من الواجب اليوم على جميع الأمة حكاماً ومسؤولين أمنيين وسياسيين واعلاميين ورجال فكر ورجال دين أن تتوحد جهودهم وبكل جدية وحزم لمحاربة فكر التطرف الذي ينتج ارهاباً وعنفاً. واعمالاً اجرامية مرفوضة ومدانة من كل الشرائع والقوانين وخاصة الاسلام."

واختتمت الندوة بكلمة الخوري عبده أبو كسم فقال:

"صاحب السيادة، أصحاب السماحة، تعالوا نطلق اليوم من هذا المركز نداءً إلى كل السياسيين ورؤساء الأحزاب وإلى كل اللبنانيين، ندعو فيه إلى بناء استراتيجية تحمل اسم "استراتيجية التماسك اللبناني" تؤسس لبناء جبهة لبنانية وطنية، هدفها الأول والأخير حماية لبنان من الأخطار المحدقة به، وتمتين الوحدة الوطنية، التي تشكل الدرع الحصين والسلاح الأمضى في مواجهة ما يحصل، إذ أن السلاح الفعّال لهذه المرحلة يكمن في تضامننا ومحبتنا وتماسكنا مع بعضنا البعض."

تابع "ومما لا شك فيه أن هذا التماسك يتعزّز عبر المؤسسات الرسمية للدولة وعلى رأسها رئاسة الجمهورية، والمطلوب اليوم هو انتخاب رئيس للجمهورية، ومن ثم انتخاب مجلس نيابي، وإلاّ نحن ننتقل من فراغ إلى فراغ وهذا من شأنه أن يضرب الكيان اللبناني."

وختم بالقول: "ما دمنا متماسكين متضامنين هكذا، فلا خوف على لبنان".

mardi 7 octobre 2014

La Vie - Blog Aimé Savard - Les musulmans, nos frères » Chrétiens de la Méditerranée

La Vie - Blog Aimé Savard - Les musulmans, nos frères » Chrétiens de la Méditerranée

Chrétiens de la Méditerranée

Le combat contre Daech n'est ni une lutte contre l'islam, ni un choc des civilisations

 La barbarie dont Daech, le « califat » autoproclamé, fait quotidiennement preuve ne peut qu'horrifier tout être humain normalement constitué. Cette sauvagerie à prétention religieuse est tout aussi inhumaine que les barbarie séculières athées que furent le nazisme ou le stalinisme. Comme celles-ci, le djihadisme a pour objectif de conquérir et de dominer le monde entier pour lui imposer sa loi. Devant un tel défi,  la communauté internationale a le devoir de s'unir pour le combattre. Encore faut-il  le faire « avec des moyens appropriés ne causant pas davantage de mal que l'ennemi auquel on s'attaque ». C'est dans cet esprit et avec cette restriction contenue dans la doctrine catholique de la « guerre juste » que le pape François, pourtant farouche partisan de la non-violence, a admis que Daech devait, en effet, être combattu.

Ne nous faisons pas d'illusion : cette lutte sera longue, périlleuse et probablement douloureuse car le terrorisme est, par nature, un ennemi sournois et sans scrupule, qui avance masqué. Il tue des innocents et malheureusement, n'en doutons pas, il en tuera encore davantage demain. Pourtant, s'ils veulent résister à la barbarie djihadiste, les peuples doivent conserver leur sang froid. Rester vigilant, mais garder son calme, ce n'est pas facile quand des otages innocents sont lâchement égorgés. Ce le sera peut-être encore moins si, comme on a trop de raisons de le redouter, des attentats sont commis demain dans des villes européennes, dans des régions françaises.

Conserver son sang-froid, c'est d'abord savoir à qui nous avons à faire, bien cerner quel est cet ennemi qui pratique le terrorisme.  Cet ennemi, ce sont les tenants de l'islamisme politique radical qui recourent à la violence pour imposer leurs vues. Comme l'a écrit Dominique Quinio dans la Croix, ce sont « ces hommes qui ont décidé que ceux qui ne pensent pas comme eux, ne vivent pas comme eux, ne croient pas comme eux, n'avaient plus leur place sur la terre ». Devant cet ennemi, les sociétés, les États ont le devoir de résister car il y va de leur existence même. Ils sont en situation de légitime défense. Et cela vaut aussi – et peut-être surtout – pour les sociétés musulmanes, pour les États islamiques. Car les premiers ennemis des djihadiste, leurs plus nombreuses victimes aussi (et de loin) ce sont les musulmans qui ne pensent pas comme eux – c'est-à-dire l'immense majorité des musulmans.
Appartenant à la branche majoritaire de l'islam, celle des sunnites, les djihadistes de Daech et d'autres organisations semblables considèrent les chiites et les autres minorités musulmanes comme des hérétiques, donc des ennemis. Mais, pour eux, les sunnites qui ne partagent pas exactement leur conception de l'islam, qui ne respectent pas ce qu'eux-mêmes considèrent comme la charia, la loi islamique, doivent également être combattus, ce qui signifie souvent massacrés.

Il importe donc pour nous, de ne pas assimiler djihadisme et islam, de ne pas confondre les islamistes radicaux violents avec l'ensemble des musulmans. . Ces derniers jours, en Europe – particulièrement en Grande-Bretagne et en France – mais aussi dans les pays musulmans, on a vu heureusement se multiplier les condamnations de Daech par des imams, des autorités religieuses diverses des intellectuels musulmans et la totalité des organisations représentatives de l' Islam de France pourtant habituellement très divisé. Des manifestations de musulmans contre les djihadistes ont été organisées à Paris et dans de nombreuses villes de France et d'Europe. Il n'est pas anodin de voir et d'entendre des responsables musulmans français condamner Daech et ses méthodes sanguinaires au nom des valeurs de la Républiques françaises dont ils se réclament.

On dira que cette réaction bienvenue du monde musulman est un peu tardive, qu'elle a été longue à s'exprimer alors que la montée de l'islamisme radical est maintenant une vieille histoire – même si, avec Daech, sa violence sanglante semble atteindre un paroxysme. Ce n'est pas faux. L'une des explications à cela est que, depuis des décennies, beaucoup de musulmans ont vu dans le mouvement islamiste, une légitime revanche contre l'Occident qui, depuis trois siècles, a si fortement, et parfois si cruellement, humilié l'ensemble du monde islamique. Ce sentiment est particulièrement fort chez des musulmans des banlieues déshéritées, nés en France et donc Français depuis toujours, voire depuis deux ou trois générations et qui ne comprennent pas pourquoi ils sont toujours considérés, de fait,  comme des citoyens de seconde zone. Mais aujourd'hui, dans leur conscience d'êtres humains et aussi de musulmans, beaucoup d'entre eux sont profondément révoltés par la cruauté pratiquée par Daech, le prétendu État islamique. Ils se sentent profondément étrangers à cette conception de l'islam qui d'ailleurs, à leurs yeux, est contraire au véritable islam.

Évoquant le comportement des djihadistes de Daech, le Père Samir Khalil Samir, jésuite égyptien affirme lui aussi : « leur violence (décapitations, crucifictions, exécutions de masse, vols, extorsions, séquestrations) n'a rien à voir avec l »islam. Dans la tradition islamique, ces actes sanguinaires n'existent pas ». Cependant, ce grand islamologue, écrit également : « Le fondamentalisme, la violence, l'intolérance présents dans le Coran ne justifient pas la cruauté de l'Armée islamique, mais constituent le terreau favorable dans lequel croît la violence ».  Spécialiste du dialogue interreligieux et interculturel, Samir Khalil Samir enseigne à l'Université Saint-Joseph, de Beyrouth, mais aussi, chaque année, en Allemagne et à Rome. Il a été l'un des principaux rédacteurs du document du synode de Rome sur les Églises orientales. Il participe régulièrement aux sessions de formation du réseau « Chrétiens de la Méditerranée ». Je ne peux que conseiller à tous ceux qui veulent dépasser clichés et préjugés sur ces questions cruciales, de lire intégralement l'article qu'il a publié le 29 août sur le site de l'agence Asianews et dont on trouve la traduction française dans la Documentation catholique de septembre. Titre : « L'islam à l'épreuve: cruauté et barbarie du califat ».

 

Dans cet article, l'éminent jésuite critique sévèrement l'éducation islamique pratiquée aujourd'hui au Proche-Orient dans laquelle il décèle une démission de l'esprit critique, de la conscience personnelle, face à l'autorité. Une autorité qui pratique trop souvent la confusion entre les domaines éthique, politique et juridique. Il incite vivement intellectuels et responsables musulmans à repenser l'islam pour l'adapter à l'homme moderne. Selon le P. Samir Khalil Samir, cette exigence ne concerne pas la seule religion musulmane. « Chaque religion doit être repensée pour le temps présent écrit-il. Mais cela ne peut se faire qu'en s'interrogeant sur les « objectifs «  de la loi, en gardant saufs ces objectifs, mais en modifiant les moyens quand ils sont dépassés. En un certain sens, cette dialectique entre les objectifs et la loi est similaire à la dialectique paulinienne sur la lettre et l'esprit : « La Lettre tue, mais l'Esprit donne la vie » (2Co 2, 3-6). Le P. Samir estime que pour faire ce pas en avant un dialogue entre intellectuels de diverses religions est nécessaire ».

Ce que nous disent un Samir Khalil Samir, mais aussi nombre de spécialistes de l'islam et même d'intellectuels musulmans (surtout ceux qui vivent en Occident) ne nous encourage certes pas à faire de l'angélisme en abordant l'islam. Un dialogue respectueux mais vrai avec des partenaires musulmans est un dialogue exigeant pour chacun. Ce n'est certainement pas « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil »

 

Mais tout cela doit nous garder de voir dans le  combat contre Daech et ses émules, le choc des civilisations prophétisé  en 1993 par l'Américain Samuel Huntington. Un choc souhaité par les extrémistes de toutes les cultures et de toutes les religions avec l'espoir secret d'anéantir ceux qu'ils considèrent comme leur ennemi. Aujourd'hui c'est d'abord entre l'Islam et l'Occident qu'un tel choc semble pouvoir se produire. Les islamistes radicaux en rêvent, de même que l'extrême-droite américaine – dont la droite dite « chrétienne » – qui a entraîné George W. Bush dans la sinistre aventure irakienne fondée sur le mensonge et dont on paye aujourd'hui le prix. Cette offensive de 2003 en Irak a engendré au Proche-Orient ce chaos dans lequel l'islamisme radical prospère et qui menace la paix et l'équilibre du monde.

Barack Obama vient heureusement de dénoncer à la tribune de l'ONU « toute suggestion d'un choc des civilisations ». En France, les principaux responsables politiques de droite et de gauche sont sur la même position. Les choses sont moins claires au niveau de l'opinion. Une hostilité latente aux musulmans se développe depuis plusieurs années. Elle se colore d'un racisme anti-arabe souvent virulent, nourri d'une nostalgie de l'Algérie française qui, pourtant n'existe plus depuis 52 ans. Dans une région où le Front national fait quelques-une de ses meilleurs scores, je constate depuis des mois que ces sentiments s'expriment de manière de plus en plus décomplexée dans les milieux populaires. Pour désigner musulmans et/ou Arabes, on entend des mots qui avaient fait florès du temps de la guerre d'Algérie mais qui semblaient plus ou moins disparus depuis. Et l'on confond volontiers dans le propos les islamistes radicaux et tous les musulmans. Ceux qui affirment ne pas être racistes masquent volontiers leur hostilité aux tenants d l'islam par la défense de l'identité française. Mais c'est sur Internet que les sentiments racistes et islamophobes s'expriment avec le plus de virulence, de manière parfois, à donner la nausée. Cela rappelle les torrents de haine antisémite qui déferlaient sous l'Occupation mais aussi dans les décennies précédentes. Musulmans et juifs de France devraient y songer quand ils cherchent à transposer entre leurs communautés respectives le conflit israélo-palestinien.

En tout cas, s'il est des Français qui devraient résister à l'islamophobie et à la tentation du « choc des civilisations », ce sont bien les chrétiens. Nous ne pouvons oublier que les musulmans sont nos frères, que Jésus est mort et ressuscité pour eux comme pour tous les êtres humain et que nous adorons tous le Dieu unique, donc le même Dieu, n'en déplaise aux extrémistes musulmans qui refusent aux chrétiens d'Orient le droit d'employer le mot « Allah » pour dire Dieu dans leur langue arabe… comme ils le font depuis la nuit des temps.

Oui Allah est grand, comme le répètent nos frères musulmans. Mais Allah est Père aussi, nous a révélé Jésus. Je ne l'ai jamais ressenti aussi fortement que ces dernières années, lorsqu'à la fin de rencontres ou de célébrations auxquelles je participais,  des chrétiens d'Orient, des prêtres arabes ou vivant dans des pays arabes ont récité ou chanté le Notre Père en arabe.



Envoyé de mon Ipad 

dimanche 5 octobre 2014

L'Appel des 110, pour faire reculer l'extrémisme, la persécution



Envoyé de mon Ipad 

France : "Nous nous engageons"

Rédaction

ROME, 2 octobre 2014 (Zenit.org) - "Nous nous engageons" : c'est le titre de l'Appel des 110, lu hier, mercredi 1er octobre 2014, place Bellecour, à Lyon, lors d'une manifestation à l'invitation des responsables juifs, chrétiens et musulmans des différentes communautés religieuses.

Le texte, sur le thème de l'engagement, a été signé par des personnalités religieuses de toute la France – Paris, Grenoble, Valence, Limoges, Marseille, Clermont-Ferrand, Quimper, Bordeaux, Bourges, Moulins, Saint-Etienne, Chambéry, Paris, Aix en Provence – et de l'étranger.

Si aujourd'hui « les principaux responsables des communautés juives, chrétiennes et musulmanes ont dénoncé les violences à l'égard des minorités », il « faut aller plus loin » et « nous engager ensemble, juifs, chrétiens et musulmans, là où nous vivons, à œuvrer au quotidien pour être des artisans de paix et de justice, pour faire reculer l'extrémisme, la persécution et le mépris de l'autre », peut-on lire dans la déclaration.

On trouve notamment parmi les signataires le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, le Père Eklemandos, Eglise copte orthodoxe, le Révérend Ben Harding, Eglise anglicane de Lyon, le Père Garabed Harutyunyan, Eglise apostolique arménienne, M. Kamel Kabtane, recteur de la Grande mosquée de Lyon, le Père Nicolas Kakavelakis, Eglise orthodoxe grecque de Lyon, M. Joël Rochat, président du Consistoire du Grand Lyon de l'Eglise protestante unie de France, M. Richard Wertenschlag, grand rabbin de Lyon, Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix, Anouar Kbibech, président du Rassemblement des Musulmans de France, Amar Lasfar, président de l'Union des Organisations Islamiques de France, Ahmed Miktar, président de l'association imams de France, Mohammed Moussaoui, président de l'Union des Mosquées de France, Christophe Roucou, directeur du Service des relations avec l'islam de la Conférence des évêques de France.

Texte de l'Appel des 110

En décembre 2013, dans une « Lettre ouverte aux jeunes de France », les participants au 3ème Forum islamo-chrétien ont proposé qu'ensemble, hommes et femmes de toutes générations et de toutes cultures promeuvent une société de liberté, d'égalité et de fraternité, fondée sur la reconnaissance de la diversité, le respect mutuel et la justice.

Aux jeunes, ils ont lancé cet appel :

À vous, jeunes croyants en Dieu, nous disons : « Ne soyez pas naïfs ! Soyez vigilants ! Dans l'épreuve, restez en accord avec vos valeurs humaines et fidèles à votre foi ! Vous appuyant sur la fidélité de Dieu, soyez artisans de paix ! »

À vous, tous les jeunes, nous disons : « Soyez des citoyens responsables ! Exercez votre liberté de manière active et réfléchie ! Travaillez à tisser des liens dans le respect des valeurs qui fondent notre République. »

Près d'un an plus tard, en regardant les événements de l'année 2014, force est de constater que les foyers de tension et d'absolutisation n'ont cessé de croître et que les chemins pris par les jeunes de France ont été divers.

La paix a fait place à la guerre civile ou aux conflits entre les peuples dans des pays comme ceux de l'Afrique subsaharienne, comme l'Ukraine, la Birmanie, la Libye, Israël et Palestine, l'Irak et la Syrie. Nous venons même d'assister au Proche-Orient à l'entrée en guerre de la France au sein d'une coalition d'une quarantaine de pays. Le terrorisme et l'instabilité ont progressé dans la zone sahélienne et dans l'Afrique subsaharienne, parfois même « au nom de Dieu » ! Ainsi, en Centrafrique, animosité et haine de l'autre ont remplacé l'entente entre chrétiens et musulmans.

Persécutions, arrestations, viols, exécutions sommaires, telles ont été les exactions commises par l'organisation « Daesh », à l'encontre des civils en Irak et en Syrie parmi les musulmans chiites ou sunnites, les chrétiens, les Yézidis, les Kurdes, les Turcomans, les humanitaires, les journalistes et les reporters. Plus près de nous, en Algérie, le 24 septembre dernier, a été assassiné notre compatriote Hervé Gourdel. En France même, au regard des événements internationaux et sous l'emprise des clichés médiatiques, des personnes en sont venues à exprimer publiquement le rejet de l'autre. Certains sont même parfois passés à l'acte.

Lors de récentes manifestations, on a entendu dans les rues de nos villes cette invective : « Mort aux Juifs ! ». Des églises et des calvaires ont été profanés. Les actes islamophobes se sont multipliés et banalisés. Des tags sont apparus avec cette inscription : « Mort aux Musulmans ! ».

Avec inquiétude, nous observons la montée de l'extrémisme, parfois même violent, chez des jeunes marginalisés, la dérive de quelques centaines de jeunes musulmans de France, présents en Irak et en Syrie aux côtés des terroristes de « Daesh », et le désir d'autres d'aller les rejoindre dans les zones de combat.

Mais tout n'est pas ténèbres. Familles et services de l'Etat ont fini par mesurer la gravité de ces situations. Des actions significatives sont en cours pour interpeller les responsables de ces recrutements et empêcher jeunes filles et garçons de se rendre en ces endroits. Des jeunes vivent leur citoyenneté de manière constructive, au sein d'associations et de mouvements, par exemple dans le scoutisme, les clubs sportifs ou l'association interreligieuse Coexister ! Ils témoignent de ce que le dialogue et l'interconnaissance sont aujourd'hui, plus que jamais, nécessaires pour désamorcer cette situation explosive qui pousse les gens à vivre dans la peur et la crainte et à trouver refuge dans les options les plus extrêmes. * Ce regard sur notre époque et sur la vie de nos contemporains doit nous interroger sur nos propres responsabilités. Avons-nous été assez vigilants ?

Avons-nous été suffisamment des veilleurs, prêts à dénoncer et à lutter, avec d'autres, contre les injustices de nos sociétés ?

Avons-nous été en capacité à donner aux hommes et aux femmes d'aujourd'hui du sens à leur vie, au sein de nos traditions religieuses ?

Avons-nous été profondément des croyants libres et engagés, habités du souffle de Dieu, prêts à témoigner de la fraternité des hommes et à agir pour elle, conformément à nos Ecritures ?

Avons-nous été suffisamment des croyants miséricordieux pour aimer le bien et le vouloir sincèrement pour tous les humains, comme nous le demande notre Seigneur ?

Avons-nous suffisamment jeté de ponts entre nos différentes communautés, créé des espaces d'échange et de rencontre, et renforcé la dimension d'entre-connaissance ?

Avons-nous vraiment veillé à apaiser les relations entre toutes les composantes de la nation ?

Reconnaissons humblement que les événements actuels ne sont pas que la faute des autres. Par le silence ou l'indifférence des uns, la compromission des autres et les louvoiements en matière de stratégies politiques et d'idéologies religieuses, nous portons une part de responsabilité. * Aujourd'hui, avec force, à travers différents appels et déclarations, les principaux responsables des communautés juives, chrétiennes et musulmanes ont dénoncé les violences à l'égard des minorités et reconnu le droit à tous de pouvoir rester et vivre librement sur leurs terres, dans la dignité et la sécurité, et à pratiquer leur foi. Mais il nous faut aller plus loin, à savoir nous engager ensemble, juifs, chrétiens et musulmans, là où nous vivons, à œuvrer au quotidien pour être des artisans de paix et de justice, pour faire reculer l'extrémisme, la persécution et le mépris de l'autre. Aussi :

•Nous, diacres, évêques, imams, muftis, prédicateurs laïcs, pasteurs, prêtres, rabbins, nous nous engageons à travers nos prédications à promouvoir le respect de l'autre croyant et à inviter nos fidèles à être des citoyens actifs pour contribuer à une société fraternelle et solidaire ;

•Nous, enseignants, formateurs, éducateurs et catéchètes, nous nous engageons à favoriser auprès des enfants et des jeunes l'ouverture, le respect et la connaissance des autres cultures ;

•Nous, responsables d'institutions et de mouvements, nous nous engageons à favoriser l'écoute, le dialogue et le débat franc et respectueux qui conduit à l'estime mutuelle ;

•Nous, écrivains, journalistes, responsables de publication, nous nous engageons à développer dans nos médias une culture de paix et de citoyenneté, et à relayer toute initiative, action ou information invitant à la fraternité humaine ;

•Nous, élus et militants politiques, nous nous engageons à respecter, défendre et promouvoir, concrètement et pour tous, les valeurs qui fondent notre République : Liberté, Egalité, Fraternité ;

•Nous, syndicalistes, ouvriers, artisans et chefs d'entreprise, nous nous engageons à soutenir les projets qui permettent aux jeunes de s'ouvrir aux autres, pour aller au-delà des idées reçues, s'enrichir des différences et trouver leur place dans la société ;

•Nous, artistes, cinéastes et réalisateurs, nous nous engageons à initier et promouvoir des spectacles musicaux, films et pièces de théâtre qui promeuvent la culture du dialogue, l'écoute de l'autre et l'acceptation des différences ;

•Nous, intellectuels, éditeurs et penseurs, nous nous engageons à encourager toutes les initiatives de rencontres (forum, colloque, débat...), publications et espaces de réflexion qui favorisent le vivre-ensemble et luttent contre toutes les formes de rejet et d'extrémisme ;

•Nous, parents, nous nous engageons à transmettre à nos enfants ces valeurs millénaires que nos textes sacrés nous ont transmis, tel que le pardon, la miséricorde et la fraternité ;

•Nous, militants associatifs de tous horizons, nous nous engageons à développer les activités, loisirs et rencontres susceptibles d'apporter aux jeunes et aux enfants l'équilibre psychologique, spirituel, physique et intellectuel dont ils ont besoin.

Terrorisme : promouvoir le dialogue et développer le droit international



Envoyé de mon Ipad 


Intervention du card. Parolin à l'ONU

Anne Kurian

ROME, 2 octobre 2014 (Zenit.org) - Le Saint-Siège appelle la communauté internationale à lutter contre le terrorisme à travers deux voies : la « promotion du dialogue et de la compréhension entre cultures » et « de nouveaux développements du droit international ».

Le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin est intervenu à la 69ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le 29 septembre 2014 à New York.

Il a souligné « un phénomène entièrement nouveau » dans « la situation dramatique de l'Irak et de la Syrie » : « l'existence d'une organisation terroriste qui menace tous les États, jurant de les détruire pour les remplacer par un gouvernement pseudo-religieux mondial ».

« Ces actions blessent des groupes ethniques entiers, des populations et des cultures anciennes » et elles faussent « la religion elle-même », a-t-il ajouté, faisant observer que « ce nouveau phénomène a réussi à attirer de partout dans le monde des jeunes qui sont souvent déçus par l'indifférence générale et par le manque de valeurs dans les sociétés riches ».

Le Saint-Siège appelle la communauté internationale « à promouvoir une réponse unifiée », proposant deux voies : la « promotion du dialogue et de la compréhension entre cultures » et « de nouveaux développements du droit international ».

Le dialogue religieux et interculturel est en effet nécessaire, pour ne pas tomber dans « le réductionnisme qui consiste à interpréter les situations en termes de choc de civilisations, jouant sur les peurs et les préjugés existants », et finalement « renforçant les sentiments mêmes qui sont au cœur du terrorisme ».

Ce dialogue interculturel est « le fruit de toutes les composantes de la société civile travaillant ensemble », a précisé le cardinal : « les États ne sont pas les principaux acteurs responsables du dialogue culturel et interreligieux », même s'ils se doivent de le favoriser.

En effet, « la paix est le résultat de la justice à tous les niveaux et de la responsabilité partagée des individus, des institutions civiles et des gouvernements », tous appelés à « se comprendre mutuellement et estimer la culture de l'autre ».

Mais l'ouverture culturelle ne suffit pas, a poursuivi le cardinal : il faut aussi « la voie importante du droit international », en mettant l'accent sur la « responsabilité de protéger » face à un terrorisme qui « ignore l'existence de l'ordre international tout entier » et « rejette tous les systèmes juridiques existants, tentant d'avoir un contrôle complet des personnes ».

Devant ce phénomène « transnational », le droit international « offre la seule voie viable », a estimé le Saint-Siège : « aucun État seul ne peut contenir » ce terrorisme qui vise « à faire la guerre à la communauté internationale ».

« Les forces conjuguées d'un certain nombre d'États seront nécessaires pour assurer la défense des citoyens non armés » : « puisqu'il n'y a pas de norme juridique qui justifie des actions policières unilatérales [de la part d'un État] au-delà de ses frontières, il ne fait pas de doute que ce domaine de compétence revient au Conseil de sécurité ».

Ainsi « les normes pour la prévention de la guerre et pour l'intervention du Conseil de sécurité sont également applicables, sur divers motifs, dans le cas d'une guerre provoqué par un acteur non étatique », a ajouté le cardinal.

ندوة "دور الإعلام في مواجهة العنف والتعصب والإرهاب"

في المركز الكاثوليكي للإعلام 2 تشرين الأول 2014 الساعة 12 ظهراً

بقلم فيوليت حنين مستريح

جل الديب, 2 اكتوبر 2014 (زينيت) - عقدت ظهر اليوم ندوة صحفية في المركز الكاثوليكي للإعلام، بدعوة من اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام، حول "دور الإعلام في مواجهة العنف والتعصب والإرهاب"، استناداً إلى الوضع الأمني والنفسي المتوتر الذي يعيشه لبنان والمنطقة، شارك فيها: مدير المركز الكاثوليكي للإعلام الخوري عبده أبو كسم، رئيس المجلس الوطني للاعلام المرئي والمسموع الأستاذ عبد الهادي محفوظ،والأستاذ المشرف في المعهد العالي للدكتوراه في الإعلام السياسي الدكتور نسيم الخوري، رئيس التحرير في "اذاعة صوت لبنان" الأستاذ شربل مارون، وحضرها عدد كبير من المهتمين والإعلاميين.

كلمة الأستاذ عبد الهادي محفوظ عن الإعلام والإرهاب والتكفير وسبل المعالجة الثمانية فقال:

"الإنقسامات السياسية والطوائفية في المنطقة تزرع الهواجس والمخاوف والتفجيرات. ومواجهة ذلك غير ممكنة إلا بالحوار الهادئ. فالفتن الطائفية تؤدي إلى التفكك والتفتيت والإنهيار."

تابع "والحوار لمعالجة المشاكل هو ما دعا إليه قداسة البابا بندكتوس السادس عشر في رسالته الملهمة للإعلام المرئي والمسموع والإلكتروني. فهذه الرسالة لوسائل الإتصال الإجتماعي تنطوي على تأملات عميقة لتعزيز أشكال الحوار وفتح نقاشات جدية. وهي تطمح لأن يكون تبادل المعلومات مدخلا لبناء علاقات إنسانية ولإيجاد أجوبة ومعارف جديدة. وهي تربط التواصل الإجتماعي بقيم إنسانية دينية ومسيحية بحيث لا يتحول التواصل إلى ممارسات تخرج عن سياق البناء وتسودها الإثارات السياسية والأمنية والطوائفية."

تابع "وما ذهب إليه البابا كان قد استوقف سابقا الإمام السيد موسى الصدر الذي ربط الإعلام بالوظيفة التي تعطى له. فإما أن يكون بناءً أو أن يكون هداما. فالإعلام يصنع الرأي العام ويوجهه. وحاليا هذا ما نشهده في الواقع الإعلامي. فالتنظيمات الدينية المتطرفة تعتمد على مواقع التواصل الإجتماعي والمؤسسات المرئية والإذاعية والمكتوبة لتعميم الكراهية وإلغاء الآخر. ولا ينبغي أن ننكر أنها تستفيد من المناخات الطوائفية والإنقسامات لاستقطاب الشباب وخصوصا وأن ما يسمى الربيع العربي دفعته هذه التنظيمات إلى العنف وتصدَّرت ساحته وهددت وحدة مجتمعاتنا الهشة لأسباب كثيرة منها فشل الأحزاب السياسية وغياب البرامج الإجتماعية وبيروقراطية السلطة وفسادها واستبدادها."

أضاف "بالتأكيد الإسلام براء من دعوات التهجير والقتل ومصادرة الأملاك وتهديد الأقليات. ''فالأديان هي واحدة عندما نلتقي في الله'' وهي في الأساس غايتها خدمة الإنسان وبنائه إلى أي دين أو طائفة انتمى. وخطورة ما جرى في العراق وليبيا وما يتهدد لبنان يُذكِّـر ما كان منظِّـر المحافظين الجدد ريتشارد بيرل يدعو له خلال الإحتلال الأميركي للعراق عندما رأى ضرورة إعادة بناء الهلال الخصيب استنادا إلى مكوناته البدائية الأولى... وهكذا استنتج بضرورة تقسيم العراق وسوريا ولبنان.  و استثنى من ذلك اسرائيل والأردن... ومن هنا نحن إزاء تهديد وجودي يحاول إعادة رسم خريطة المنطقة على قاعدة التفتيت. "

تابع "المطلوب لمواجهة  هذا الخطر الوجودي المتمثل بالتكفير والإرهاب:

أولاً: تحصين الوحدة الوطنية وإطلاق عملية حوار واسعة بين رجال الدين على اختلاف طوائفهم لتعزيز المشترك بين اللبنانيين ولإبراز القيم الدينية الواحدة واعتبار سقف الدولة الواحدة هو ما يستظل به اللبنانيون وتحفيز حضور هذه الدولة بمواجهة الفراغ وبتدبير شؤون الناس وتأمين خدمات الكهرباء والماء والإلتفاف حول المؤسسة العسكرية. هذا على مستوى الحوار الإسلامي – المسيحي."

ثانياً: على صعيد الحوار السني – الشيعي فالأمر يقتضي تعريف ما هو المقصود بالإسلام المعتدل. إذ لا يكفي إطلاقا توصيف الإرهاب والتكفير عند الكلام عن ''داعش'' و''القاعدة'' ومتفرعاتها. فـ''داعش'' تدعو إلى إقامة الدولة الإسلامية واستعادة الخلافة والفتوحات العسكرية. وهي على الصعيد الأيديولوجي تستند إلى نص ديني على طريقتها لتبرير القتل والتهجير وتكفير الآخر. وبالتالي ''الإسلام المعتدل'' في الوسطين السني والشيعي مطالب بتفسير للنص الديني يلغي مزاعم التطرف الإسلامي ويؤسس إلى قراءة مشتركة."

ورأى "على هذا الصعيد هناك تقصير من النجف ومن الأزهر ومن ايران والسعودية. وقد يكون لبنانيا سماحة المفتي عبدالله الدريان هو الأكثر جرأة  بين رجال الدين الذي قارب الموضوع من زاوية ايمانية عقلانية عندما طالب رجال الدين المتنورين وخطباء الجمعة ليـُعرِّفوا الإسلام كدين تسامح ورفق وانفتاح ومحبة ورحمة وعندما نزع غطاء النص عن ما يدعيه المتطرفون باسم الدين. ومن هنا أهمية التفسير المنطقي في مواجهة التطرف الإلغائي. ومن هذه الزاوية أهمية الإعلام في استضافة رجال الدين المتنورين كون الشاشة والمواقع الالكترونية تدخل كل بيت. "

ثالثا: مطلوب حوار جدي بين الفريقين الأساسيين الثامن من آذار والرابع عشر من آذار حول كيفية تطويق ما يمكن أن يستغله التطرف الإسلامي من الإنقسامات السياسية والطوائفية لايجاد بيئة حاضنة له.

رابعا: إطلاق دور النخب السياسية والفكرية والإجتماعية والإقتصادية والنقابات وأساتذة الجامعات والإتحاد النسائي لتعزيز الوحدة الداخلية والتعاون مع رجال الدين المتنورين.

خامسا: اعتبار عودة اجتماعات النواب كمقدمة للخروج من الفراغ وباتجاه إحياء مؤسسات الدولة على اختلافها الرئاسية والتشريعية والقضائية.

سادسا: على الصعيد الإعلامي البحت حجب خطاب التطرف وعدم إفساح المجال أمام المتطرفين للترويج لأفكارهم. وكذلك مواجهة الشائعات والأخبار الكاذبة. واستطرادا استقاء المعلومات من المؤسسة العسكرية والأجهزة الأمنية حول عرسال والمخطوفين من الجيش وقوى الأمن الداخلي.

سابعاً: ينبغي أن نعترف أن الوضع المربك الذي نحن فيه على صعيد لبنان والمنطقة سيطول لسنوات على مستوى المواجهة العسكرية التي قد تكون دافعا لاستهواء الشباب ما لم تُبذل أقصى الجهود الأيديولوجية والدينية والوطنية لتدارك التداعيات السلبية على المستويين الوطني والاقليمي. وهذا يقتضي بالضرورة حوارا بين اللاعبَين الاقليميين الايراني والسعودي على المستويين اللبناني والاقليمي.

ثامنا: وأخيرا فإن المسيحية المشرقية مطالبة بتنوير الرأي العام الغربي حول التحولات التي تطول المنطقة والتي لا يبدو أن دول الغرب تتلمس خطورتها على مستقبل هذه المسيحية المشرقية. فتهجير مسيحيي الموصل لا يعتبره الغرب الأميركي والأوروبي يُشكِّـل تهديدا لمصالحه الأمنية والإقتصادية والنفطية. وهذا خطأ فادح بل خطيئة جسيمة."

ثم كانت  كلمة الأستاذ شربل مارون فقال:

"إن الإعلام مطالَب اليوم بممارسة دوره الوطني، لا يمكن ان تتفرّج وسائل الاعلام على لبنان يُخطف ويُذبح ويُقتل ويُغيّر وجهُه. وكما كان الإعلام على مرّ التاريخ السيف المرفوع دفاعاً عن الكيان اللبناني، فان عليه اليوم واجب منع اغتيال الوطن. ويقتضي لذلك خطوات ملموسة تواجه الارهاب والتخلّف الزاحف ، ومنها :

1 – التزام دعم المؤسسة العسكرية، الوحيدة الباقية على صورة احلام اللبنانيين، والدولة في الحرب ضد الارهاب، والابتعاد عن كل ما من شأنه اضعاف معنويات الجيش وعناصره. ولنا في اذاعة صوت لبنان اكثر من محطّة في هذا السياق امتنعنا فيها طوعاً عن بث معلومات تم ّ التأكد من صحتّها لأنها تمسّ معنويات المؤسسة العسكرية.  كما ان عدداً من المؤسسات الاعلامية المرئية امتنع بدوره عن بثّ صور تصفية  العسكريين الشهداء الثلاثة : علي السيد ، محمد حمية وعباس مدلج.  

2 – مقاطعة المؤسسات الاعلامية المسؤولين والشخصيات الذين يتهجمّون على الجيش اللبناني، وشطب عبارات التحقير والاهانات من مواقفهم.

3- التزام اخلاقي بتجنّب بثّ ونشر كل ما من شأنه ان يثير النعرات الطائفية والسياسية.

4 – إعادة الاعتبار لدور المجلس الوطني للاعلام المرئي والمسموع في رقابته على وسائل الاعلام لتأمين التزامها بالمعايير المهنية.

وختم بالقول " تكمن خطورة ما يجري في انه يستهدف وجود لبنان. نحن في مواجهة مجموعات محترفة، ومن بين حقول احترافها الحقل الاعلامي. والمواجهة تكون بوعي ذلك اولاً، وبعمل احترافي مقابل. الأرض والجغرافيا  ليست وحدها ساحة المواجهة. الاعلام ساحة اساسية، ولنا امثلة كثيرة حُسمت فيها المعارك على الشاشات والإذاعات والصحف وسائر وسائل الاعلام. "

ثم كانت مداخلة د. نسيم الخوري فقال:

"أقترح فكرة، قد تروق المجلس الوطني للإعلام، وتروق الكثيرين، وقد تتجاوز ما نحن فيه، أن يبادر المجلس الكاثوليكي للإعلام، برعاية سيّدنا البطريرك بشارة الراعي برعاية ورشة وطنية أو خلوة إعلامية لا سياسية وبالتعاون مع من يريد من مؤسسات الإعلام وخبرائه ومرجعياته في لبنان للتفكير والمجادلة المحصورة فقط بمسؤوليات وسائل الإعلام ودورها في هذه المرحلة الحرجة من تاريخ لبنان؟ واضعاً هذا الإقتراح بعهدة اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام والمركز الكاثوليكي للإعلام بشخص رئيسه."

تابع "إنّ فوضى الإعلام في لبنان يبدو لي أحياناً أشدّ خطراً من الفوضى السياسية. ولأنه مع تقديري الكامل لما قيل وكتب ونقوله الآن سيبقى الأمر من دون فائدة كبرى مرجوّة منه، كونه سينتهي بصورة أو كلمتين تنقلها شاشة حول نشاطنا فلا نؤثّر شيئاً."

أضاف: "الإعلام اليوم لا حدود له ومصيبته أنّه إعلام حروب وحروب إعلاميين. هو سلطة ما عادت تنحصر بالتلفزيونات أبداً ولا بالإذاعات ولا بالصحف بل في الشبكات. القرّاء في إنقراض لكن المشاهدين هم في إنقراض أيضاً. كل لبناني يحمل خلوياً بين يديه يستطيع أن يمارس وحيداً الكتابة والتصوير والنشر والنقد وإطلاق المواقف."

وقال "بالمقابل، ضعفت السلطات التقليدية وتعمّمت الفراغات السياسية الحاصلة من بعبدا عملياً الى التشريع فالقضاء الى معظم المؤسسات في لبنان واقعياً. كانت الشاشات تتبع السياسات في لبنان بعدما تأسّست على محاصصة بين الطوائف والأحزاب. لكن مع ضمور نفوذ السلطات التقليدية كلّها وتراجعها فقدت غالبية الناس أو الرأي العام الثقة بمن وما حوله إلاّ الحزبيين والمنتفعين، وخصوصاً بعدما أفرغ الميدان العام والنفوذ الفعلي الى رجال المخابرات والأمن اللبناني  والإقليمي والدولي. هنا صارت السياسات تتبع الشاشات وتتوجّس منها إن لم نقل تخاف من أصواتها العالية وإرتباطاتها أو تنافسها مع القوى والأنظمة المختلفة غير اللبنانية."

ورأى "أن الحرية في لبنان حاف من دون أي ضابط يضبطها. من دون ألف ولام. هي حرية هكذا. لا وزارة إعلام . لا مجلس وطني مقرّر. من يطلع خلف الشاشة هو السلطة التي تبدأ ولا أحد يعرف أين ينتهي.

تابع: "الإعلام العام يصبح على شاكلة إعلامنا في لبنان عندما يبطل أن يكون صناعة لها جدواها الوطنية قبل الجدوى المالية، لها محاكمتها على فسادها كما على ثقافات الفساد الغذاء والدواء والمجالات، ولها معايير سليمة لمنتوجاتها وبرامجها ومواصفاتها وهي تتقدّم على أيّ صناعة أخرى. الطبيب يخطيء فيصيب عائلة، بينما الإعلامية تقلق وطناً وتقتل مسؤولاً أو تخرّب جيلاً إن إعتقدت أنّ الشاشة أي شاشة هي مثل المرآة مجال عرض وهندسة طلاّت لا تعكس الواقع أيّ واقع."

أضاف: أتطلّع الى الإعلام في الدول العظمى كلّها من أميركا وفرنسا وحتّى روسيا والصين. في العالم يصنعون وسائل الإعلام ويصدّرونها لا للّعب والعبث بها كما نفعل، وهم يصنّعون مواد الإعلام عندهم ثمّ يسخّرون كلّ شيء كي يصنعون الرأي العام. نحن، إعذروني، لا نصنع مصباحاً مضيئاً في وسائل الإعلام ولا نصنع إعلاماً إلاّ إذا كان منقوعاً بالمال والطائفية والجمال والحريّات المطلقة  فلا نعرف صناعة الرأي العام اللبناني مع أنّنا بلد ال: Médiastste."

وختم بالقول:"علينا توسيع هذه الحلقة الى مساحات الإعلام وسلطاته في لبنان ولنتجادل، على الأقلّ، لنضع سطرين في الوقاية ليس أكثر، علّنا نوقظ الأكثرية اللبنانية التي لا تسمع ولا تثق لا بالأحزاب ولا بالطوائف ولا بالمذاهب ولا بالإنقسامات ولا بتآكل السلطات ولا بتنمرد الشاشات؟"