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mercredi 24 août 2016

Mgr Pascal Gollnisch : Peut-on parler de génocide contre les chrétiens d’Orient ? / La Croix » Chrétiens de la Méditerranée

Mgr Pascal Gollnisch : Peut-on parler de génocide contre les chrétiens d'Orient ? / La Croix » Chrétiens de la Méditerranée

MGR PASCAL GOLLNISCH :  PEUT-ON PARLER DE GÉNOCIDE CONTRE LES CHRÉTIENS D'ORIENT ? / LA CROIX

Les États-Unis estiment que les massacres perpétrés par l'État islamique contre les chrétiens d'Orient relèvent du génocide. Qu'en est-il  ?
Entretien avec Mgr Pascal Gollnisch, Directeur de l'Œuvre d'Orient et vicaire général de l'Ordinariat des catholiques des Églises orientales en France, pour qui « l'État islamique est un groupe terroriste génocidaire ».



ZOOM 
« Le génocide correspond à une définition juridique généralement acceptée dans les termes de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, de 1948. Il ne se fonde pas sur un nombre particulier de morts mais est constitué, d'abord, par une intention : celle de vouloir faire disparaître un groupe, non seulement en raison de critères de races mais également en raison de critères religieux. Et ce, par différents moyens : l'assassinat, le meurtre, mais aussi des conditions de vie inacceptables ou encore l'empêchement d'avoir des enfants.
Si on applique cette définition à ce que fait l'État islamique – qui est une forme de totalitarisme terroriste porteur de l'idéologie de vouloir détruire tout ce qui n'est pas lui – auprès des minorités du Moyen-Orient, il est très clair qu'existe cette intention de faire disparaître des groupes. Les Yézidis, qu'il considère comme des idolâtres puisque étant une religion non issue du Livre, voire comme des adorateurs du diable, sont ainsi exécutés de manière systématique ; les chrétiens, tués, chassés de leur territoire ou mis en demeure de se convertir à l'islam.
Par conséquent, j'estime que l'on peut parler de génocide tant vis-à-vis des chrétiens que vis-à-vis des Yézidis et je pense que la justice internationale devrait être saisie des agissements de Daech.
Mais ce génocide est perpétré par l'État islamique et non par l'ensemble du Moyen-Orient. Il ne faut ainsi pas imaginer que la situation sur ce territoire soit une situation frontale entre deux groupes : les musulmans d'un côté, les chrétiens de l'autre. Il existe différentes mouvances musulmanes comme il existe différentes mouvances chrétiennes. Et c'est en ce sens que je comprends la prudence, en juin dernier, du pape François à utiliser le terme de « génocide » pour désigner la situation des chrétiens d'Orient.
Le fait que Washington se soit exprimé sur cette question est une bonne chose. Parce que cela montre la vraie nature de l'État islamique qui n'est ni un État, ni islamique, mais un groupe terroriste génocidaire et que certains États en prennent conscience.
Même si elle ne gomme pas la part importante de la responsabilité des États-Unis dans la situation actuelle de l'Irak, cette déclaration peut aider à ce que la justice internationale soit saisie. »

Recueilli par Isabelle Demangeat


JTK

Mgr Pascal Gollnisch : Peut-on parler de génocide contre les chrétiens d’Orient ? / La Croix » Chrétiens de la Méditerranée

Mgr Pascal Gollnisch : Peut-on parler de génocide contre les chrétiens d'Orient ? / La Croix » Chrétiens de la Méditerranée

MGR PASCAL GOLLNISCH :  PEUT-ON PARLER DE GÉNOCIDE CONTRE LES CHRÉTIENS D'ORIENT ? / LA CROIX

Les États-Unis estiment que les massacres perpétrés par l'État islamique contre les chrétiens d'Orient relèvent du génocide. Qu'en est-il  ?
Entretien avec Mgr Pascal Gollnisch, Directeur de l'Œuvre d'Orient et vicaire général de l'Ordinariat des catholiques des Églises orientales en France, pour qui « l'État islamique est un groupe terroriste génocidaire ».



ZOOM 
« Le génocide correspond à une définition juridique généralement acceptée dans les termes de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, de 1948. Il ne se fonde pas sur un nombre particulier de morts mais est constitué, d'abord, par une intention : celle de vouloir faire disparaître un groupe, non seulement en raison de critères de races mais également en raison de critères religieux. Et ce, par différents moyens : l'assassinat, le meurtre, mais aussi des conditions de vie inacceptables ou encore l'empêchement d'avoir des enfants.
Si on applique cette définition à ce que fait l'État islamique – qui est une forme de totalitarisme terroriste porteur de l'idéologie de vouloir détruire tout ce qui n'est pas lui – auprès des minorités du Moyen-Orient, il est très clair qu'existe cette intention de faire disparaître des groupes. Les Yézidis, qu'il considère comme des idolâtres puisque étant une religion non issue du Livre, voire comme des adorateurs du diable, sont ainsi exécutés de manière systématique ; les chrétiens, tués, chassés de leur territoire ou mis en demeure de se convertir à l'islam.
Par conséquent, j'estime que l'on peut parler de génocide tant vis-à-vis des chrétiens que vis-à-vis des Yézidis et je pense que la justice internationale devrait être saisie des agissements de Daech.
Mais ce génocide est perpétré par l'État islamique et non par l'ensemble du Moyen-Orient. Il ne faut ainsi pas imaginer que la situation sur ce territoire soit une situation frontale entre deux groupes : les musulmans d'un côté, les chrétiens de l'autre. Il existe différentes mouvances musulmanes comme il existe différentes mouvances chrétiennes. Et c'est en ce sens que je comprends la prudence, en juin dernier, du pape François à utiliser le terme de « génocide » pour désigner la situation des chrétiens d'Orient.
Le fait que Washington se soit exprimé sur cette question est une bonne chose. Parce que cela montre la vraie nature de l'État islamique qui n'est ni un État, ni islamique, mais un groupe terroriste génocidaire et que certains États en prennent conscience.
Même si elle ne gomme pas la part importante de la responsabilité des États-Unis dans la situation actuelle de l'Irak, cette déclaration peut aider à ce que la justice internationale soit saisie. »

Recueilli par Isabelle Demangeat


JTK

mardi 22 mars 2016

Le patriarche latin de Jérusalem refuse de parler de « génocide de chrétiens » - La Croix

Le patriarche latin de Jérusalem refuse de parler de « génocide de chrétiens » - La Croix

Le patriarche latin de Jérusalem refuse de parler de « génocide de chrétiens »

Dans un entretien téléphonique avec Vatican Insider, Fouad Twal a contesté l'usage du mot « génocide » pour désigner les persécutions de chrétiens dans les territoires contrôlés par l'État islamique (EI).


Sa béatitude Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, le 19 octobre 2015.
ZOOM
Sa béatitude Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, le 19 octobre 2015. / Fabio PIGNATA/CPP/CIRIC/
« Je ne suis pas d'accord pour appeler génocide chrétien ce qui se passe au Moyen-Orient. » Estimant que cette expression « ne reflète pas la réalité », le patriarche latin de Jérusalem Fouad Twal a clairement donné son avis sur le sujet au Vatican Insider.
« Les chrétiens ne sont pas les seules victimes de ces violences, il y en a beaucoup d'autres, à commencer par les musulmans », a souligné le patriarche, qui a insisté sur la nécessité de s'attaquer au fond du problème sans s'en tenir aux règlements de surface ni aux jeux d'alliance.
« Nous devons vaincre l'EI par tous les moyens, mais ne nous méprenons pas : même si nous éliminons jusqu'à son dernier combattant, le phénomène reviendra tant que nous n'en aurons pas éliminé les causes, telles que l'injustice et les trafics d'armes. »
De nationalité jordanienne, Fouad Twal a rappelé que 740 000 réfugiés syriens se trouvaient actuellement en Jordanie, dont 28 000 chrétiens. « Nous essayons de les aider comme nous le pouvons, a-t-il assuré. La Conférence épiscopale italienne nous a soutenus dans nos projets pour accueillir ces enfants dans les écoles. »

Une critique des États-Unis

Vendredi, dans une interview à l'agence catholique Fides, l'archevêque syrien d'Hassaké Mgr Jacques Behnan Hindo avait déjà dénoncé l'instrumentalisation du terme de génocide par les États-Unis, qui constitue pour lui une « opération géopolitique ». Selon l'archevêque, il s'agit surtout pour les États-Unis de tenter de récupérer du terrain face à la Russie.
Relire aussi : Daesh coupable de génocide, un évêque syrien dénonce « une instrumentalisation »
Ces critiques visent la décision américaine de qualifier de génocide les massacres perpétrés par le groupe État islamique contre les chrétiens, les Yézidies et les chiites. Jeudi 17 mars, la Maison-Blanche s'est en effet dite prête à soutenir une enquête pour qualifier de « génocide » les exactions commises par l'EI en Irak et en Syrie.
Mélinée Le Priol




JTK