vendredi 31 mars 2017

Les autorités de l’Islam. Glossaire

Les autorités de l'Islam. Glossaire

Qui sont les autorités de l'Islam
Michele Brignone | jeudi 30 mars 2017

On affirme souvent qu'il n'y a pas d'autorité religieuse dans l'Islam. En réalité, plusieurs figures jouent ce rôle, mais elles ne sont guère institutionnalisées, et, surtout, elles ne sont pas organisées hierarchiquement : preuve en est l'abondance des termes utilisés pour définir les spécialistes de la religion (ouléma, imam, shaykh…). Ce guide a pour but d'y mettre un peu de clarté.

Imâm : littéralement « guide » : c'est le chef de la communauté musulmane. Historiquement, c'est le terme le plus ancien qu'aient utilisé les musulmans pour désigner les premiers successeurs de Muhammad, avec l'expression amîr al-mu'minîn (« commandeur des croyants »), titre dont se pare aujourd'hui encore le roi du Maroc.

Chez les sunnites, ce terme est devenu synonyme de calife, qui a fini par prévaloir dans l'usage courant. Selon la définition classique du juriste Abû l-Hasan al-Mâwardî (m. 1058) « l'imamat est institué pour suppléer à la prophétie dans la sauvegarde de la religion et la gestion des affaires terrestres ». L'imâm doit donc préserver le message religieux révélé à Muhammad et veiller à l'administration de la communauté. Parmi les taches que les juristes sunnites lui confèrent, figurent l'administration de la justice, la fortification des frontières, la direction du jihad contre les ennemis de l'Islam, la prise du butin et la désignation des gouverneurs des provinces. En théorie, pour assumer de façon légitime la fonction d'imâm, il faut être investi par la communauté à travers ses représentants, car personne ne peut vanter un droit intrinsèque à l'imamat. Le candidat en outre ne doit pas avoir de tare physique, il doit être juste, posséder les compétences nécessaires pour interpréter la loi, avoir les capacités pour gouverner, être doté de force et de courage pour diriger le jihad, ainsi qu'appartenir à la tribu des Quraych, d'où provenait Muhammad. En réalité, les juristes ont dû très souvent déroger à l'un ou à plusieurs de ces critères. C'est pour cette raison que les musulmans considèrent qu'après la période des quatre premiers califes appelés « bien guidés », et avec de très rares exceptions, l'imamat a fini par dégénérer en se transformant en un pouvoir monarchique pur et simple (mulk). En outre, à partir du Xème siècle, le pouvoir effectif n'a plus été exercé par l'imām, mais par des sultans et des émirs (commandants militaires). C'est aussi pour cette raison que l'autorité, dans le monde sunnite, finit par se transférer de la figure du calife/imâm à la communauté dans son ensemble, et en particulier aux détenteurs du savoir religieux, les 'ulamâ'. Par ailleurs, il est probable que les premiers imâm/califes aient eu des prérogatives plus étendues et à connotations religieuses par rapport à la théorisation des 'ulamâ', qui raisonnent sur le modèle du califat abbasside (VIII-XIIIème siècle).
En un sens plus général, imâm est aussi, pour les sunnites, quiconque dirige la prière. Le terme est en outre utilisé comme titre honorifique pour certains 'ulamâ' jouissant d'une autorité particulière, comme par exemple les fondateurs des quatre écoles juridiques reconnues.

Pour les chiites, la situation est différente : l'imâm pour eux n'est pas seulement le guide temporel de la communauté, mais il détient aussi un charisme religieux, qui fait de lui l'interprète vivant et infaillible de la révélation, assumant souvent une dimension métaphysique (« Imâm de lumière »). Selon les chiites, en outre, l'imamat n'est pas conféré du fait d'une nomination, mais est une prérogative des descendants de Muhammad, à partir de son cousin et gendre 'Alī. Le chiisme à son tour se partage en différents courants, chacun avec sa propre lignée d'imâms. Selon les chiites duodécimains (Iran, Iraq, Liban, Bahreïn, Arabie Saoudite), qui représentent le courant majoritaire, douze imâms doivent succéder à Muhammad. Le dernier d'entre eux se serait occulté en 874 de l'ère chrétienne et reviendra à la fin de l'histoire pour rétablir la justice. Pour les chiites ismaïliens, le septième imâm, qu'ils identifient en la personne d'Ismâ'īl Ibn Ja'far, inaugure un nouveau cycle prophétique qui transcende les religions historiques. Selon les zaydites, aujourd'hui présents surtout au Yémen, l'imâm n'est pas infaillible, et peut être choisi parmi n'importe quel descendant de 'Alî par l'intermédiaire de ses deux fils Hasan o Husayn.

Calife : littéralement « successeur, vicaire », est le synonyme de imâm comme chef de la communauté chez les sunnites. Dans les versets coraniques qui attestent ce terme (2,20 e 38,26), calife (en arabe khalîfa) se rapporte à Adam et à David, dans les deux cas comme vicaires de Dieu sur terre. Quelques-uns des premiers califes entendirent en ce sens leur fonction. Toutefois, selon les 'ulamâ', il faut entendre ce terme exclusivement dans le sens de khalîfat rasûl Allâh, « vicaire de l'envoyé de Dieu » (et non « vicaire de Dieu »), c'est-à-dire comme guide temporel de la communauté, sans charisme religieux particulier. Pour l'époque moderne, le califat a fini par désigner le projet politique d'un État islamique universel, fondé sur l'application de la sharî'a.

'Âlim (pl. 'Ulamâ') : Littéralement : « celui qui sait », savant. Le terme désigne les savants et les experts en sciences religieuses : théologie, exégèse coranique, hadîth (dits du Prophète) et surtout droit (fiqh). C'est ce savoir, uni à la piété personnelle, qui confère aux 'ulamâ' une autorité particulière comme gardiens et interprètes de la tradition religieuse. Un dit de Muhammad en fait les « héritiers des prophètes ». Ils ne constituent pas pour autant un corps institutionnalisé, bien qu'ils manifestent historiquement une forte identité de groupe. Au cours des premiers siècles de l'Islam, ils s'organisent indépendamment du pouvoir politique, même si nombre d'entre eux assument des fonctions officielles à la cour ou dans l'administration. Toutefois, leur prestige dépendait aussi de la distance critique qu'ils parvenaient à maintenir vis-à-vis des gouvernants. Dans l'empire ottoman, ils furent intégrés au sein de l'administration et dotés d'une structure hiérarchique, au sommet de laquelle se trouvait le Shaykh al-Islam (en turc: Şeyhülislam), qui avait la tâche de présider à l'administration religieuse de l'Empire. L'incorporation des 'ulamâ' et leur organisation administrative au sein des structures de l'État persiste également dans bon nombre d'États musulmans modernes et contemporains. Toujours à l'époque moderne, l'autorité des 'ulamâ' a été mise en question par la présence de nouveaux intellectuels musulmans, aussi bien de tendance islamiste que moderniste, qui ont souvent reproché aux savants leur proximité trop forte avec le pouvoir politique, et leur incapacité à renouveler le savoir traditionnel pour l'adapter aux exigences de la vie moderne. Toutefois, encore que transformé, le rôle des 'ulamâ' n'a pas diminué. Au cours de ces dernières décennies, nombreux sont ceux d'entre eux qui ont donné naissance à de nouvelles associations et institutions, souvent de caractère transnational, comme l'Union mondiale des Ulémas musulmans (fondée et présidée par le shaykh Yousef al-Qaradawi), ou le Conseil des sages musulmans (présidé par le shaykh Ahmad al-Tayyeb, grand imam de al-Azhar).

Shaykh : signifie littéralement « vieux », « ancien » : c'est le titre par lequel on désigne dans le monde arabe les autorités tribales. Dans le cadre de la spiritualité soufi, le shaykh est le maître d'une voie mystique. Celui qui joue ce rôle est parfois appelé également murshid (guide). Historiquement, beaucoup d''ulamâ' étaient aussi des shaykh soufi, ce qui contribuait à accroître leur prestige religieux et social. Dans l'Islam de langue persane, l'équivalent du shaykh est le pîr.
De façon plus générale, shaykh est aussi le titre par lequel on s'adresse à un 'âlim, en particulier si celui-ci recouvre une fonction institutionnelle, comme le Shaykh al-Azhar, guide de l'important centre d'enseignement du Caire, ou, dans l'empire ottoman, le Şeyhülislam (voir ci-dessus au vocable 'âlim).

Faqîh : c'est un 'âlim expert de fiqh, c'est-à-dire de droit; le faqīh particulièrement versé dans sa science peut être mujtahid, c'est-à-dire pratiquer l'ijtihâd, l'effort d'interprétation fondé sur le raisonnement personnel par lequel, en l'absence d'une norme explicite contenue dans le Coran ou dans la tradition prophétique, le juriste exprime un avis ou émet une sentence. Par contre, le juriste qui s'en tient à l'avis d'un autre docte sans recourir au raisonnement personnel est un muqallid, c'est-à-dire un homme qui pratique le taqlîd, l'imitation.

Qâdî : c'est le juge. À l'époque pré-moderne, le qâdî était celui qui appliquait la loi religieuse et devait de ce fait être un 'âlim. En tant que fonctionnaire officiel, le qâdī était en principe un délégué du calife, détenteur originel de tous les pouvoirs de la communauté musulmane. Au sommet de la structure juridictionnelle de l'État se trouvait le Qâdī al-qudât (« le juge des juges »), qui présidait à l'administration de la justice. Avec la fin du califat abbasside et la fragmentation politique de la communauté musulmane, chaque royaume ou sultanat se dota de son Qâdî al-qudât, institution qui fut reprise également par l'empire ottoman. À l'époque moderne, avec la restriction de la juridiction religieuse au bénéfice de tribunaux civils, les fonctions des qâdî se sont vues considérablement réduites.

Muftî : c'est un 'âlim habilité à émettre des fatwas, c'est-à-dire des avis juridiques sur certains points précis de droit. Les muftîs les plus autorisés ont joué un rôle important dans la formation du droit islamique, parce que les recueils de leurs fatwa ont été utilisés comme manuels de droit. Selon la doctrine classique, il faut, pour pouvoir exercer les fonctions de muftî, être doté d'une intégrité personnelle et de la science nécessaire pour pratiquer l'ijtihâd, c'est-à-dire la capacité de trouver une solution à un problème juridique particulier par le raisonnement personnel. Dès le VIIème siècle, les muftīs ont été intégrés dans la structure de l'État, qui désignait les juristes habilités à remplir cette tâche. Dans l'empire ottoman également, la fonction de muftî fut institutionnalisée, et attribuée aux plus hauts responsables de la structure religieuse. À l'époque moderne et contemporaine, beaucoup d'États disposent d'un muftî officiel. Dans ces cas, très souvent, le muftî ne se borne pas à fournir des avis juridiques, mais il est le plus haut dignitaire religieux de l'État. Un phénomène apparu récemment est l'émission de fatwas par des institutions indépendantes des États, comme le Conseil européen pour la fatwa, ou par des sites internet spécialisés.

Ministre des Awqâf : il s'agit d'une figure née aux temps modernes, lorsque les Awqâf, c'est-à-dire les fondations pieuses, ont été prises par les États qui ont ainsi assumé l'administration d'un vaste réseau de mosquées et de centres d'enseignement qui étaient auparavant autonomes. Le ministre des Awqâf joue de ce fait le rôle de Ministre des Affaires religieuses. Plus que d'une autorité à proprement parler, c'est un haut fonctionnaire qui toutefois préside au fonctionnement d'une structure consistante d'organismes e de personnel religieux.

Khatîb : Dans l'Arabie préislamique, c'était celui qui, dans la tribu, parlait avec autorité. Avec l'avènement de l'Islam, il a continué à assumer une figure qui s'adressait avec autorité aux musulmans. Il est en effet celui qui prononce la khutba (sermon), pendant la prière communautaire du vendredi et en d'autres occasions particulières, par exemple durant le mois de Ramadan.

Dâʿî : Littéralement, « celui qui invite » (à la foi), le prédicateur. Historiquement, le terme concerne les plus importants prédicateurs de groupes musulmans dissidents, en particulier dans les milieux chiites. Parmi les ismaïliens, les Dâʿîs étaient les représentants de l'imâm et formaient une véritable hiérarchie religieuse. C'est de la prédication de certains d'entre eux que sont nés plusieurs mouvements et sectes comme, au Moyen-Orient, les druses et les alaouites (connus dans les temps anciens comme nusayrî).
Plus récemment, le terme de dâ'î (ou l'équivalent dâ'iyya) est employé de façon plus générale, y compris dans les milieux sunnites, pour indiquer les prédicateurs qui, à travers des télévisions satellitaires et de nouveaux medias, sont en train de faire naître un nouvel internationalisme islamique. Certains de ces prédicateurs sont aussi des 'ulamâ', mais souvent les deux figures ne coïncident pas, signe que le savoir religieux traditionnel n'est plus la seule et unique source de l'autorité. Parmi les premiers protagonistes, et les plus connus, de cette nouvelle forme de communication religieuse figure le shaykh Yousef al-Qaradawi. Ces prédicateurs se sont aujourd'hui multipliés, et sont devenus extrêmement populaires.

Mullah : terme dérivé de l'arabe mawlâ (« seigneur, protecteur »), dans le monde turco-iranien c'est l'équivalent du 'âlim, mais il peut avoir aussi un sens plus général et indiquer toute figure qui détient un savoir ou un charisme religieux (par exemple le célèbre mystique Rûmî est connu comme Mawlâ-nâ, « notre mawlâ »). Dans la hiérarchie religieuse chiite, il indique un savant de bas échelon, c'est-à-dire sans la qualification de mujtahid (interprète).

Marjaʿ al-taqlîd (« source de l'imitation ») : dans les milieux chiites duodécimains, c'est un savant qui, par sa vertu et sa sagesse, représente un modèle à imiter. La figure du Marjaʿ al-taqlîd s'est affirmée à une époque relativement récente (vers la moitié du XIXème siècle), mais plonge ses racines dans la dispute sur la pratique de l'ijtihâd (l'effort d'interprétation) et sur le rôle du mujtahid (le juriste habilité à pratiquer l'ijtihâd). Cette dispute a commencé au moment de l'occultation du douzième imam, au IXème siècle, lorsque, pour les fidèles, se posa le problème de savoir comment pratiquer la foi en l'absence du guide suprême, qui était aussi l'interprète vivant de la révélation.
Selon certains, les contenus de la sharî'a sont définis par les traditions des imâm. Selon d'autres, au contraire, les normes de la sharî'a peuvent être obtenues également à travers l'effort d'interprétation de certains 'ulamâ' particulièrement qualifiés, lesquels vont ainsi combler, ne serait-ce que partiellement, le vide laissé par l'imâm.

Au XIXème siècle, l'institutionnalisation de la Marja'iyya inaugure l'obligation, pour le commun des fidèles, de suivre les enseignements d'un mujtahid, en en imitant la conduite. Les mujtahid reçoivent le titre d'Âyatollâh (littéralement : « signe de Dieu »). Pendant près d'un siècle, la dignité du Marjaʿal-taqlîd se concentre sur une seule personne, le plus éminent des mujtahids. A la mort de l'Ayatollah Burûjirdî en 1961 la Marja'iyya se fragmente en plusieurs personnalités, liées chacune à un centre particulier d'enseignement (Qom, Najaf, Mashhad, Téhéran), tandis que même des mujtahids de moindre importance sont reconnus comme marja'. En outre, avec la montée de Khomeini et la révolution iranienne, la marja'iyya assume clairement une dimension politique, au point que, dans la République islamique d'Iran, on voit surgir la figure du Guide Suprême. À partir de ce moment-là, les différents marja' se distinguent aussi par la position qu'ils assument vis-à-vis de la révolution khomeiniste et de la doctrine de la wilâyat al-faqîh, selon laquelle, en l'absence de l'imâm, le juriste (faqîh) s'attribue les prérogatives politiques du guide, anticipant ainsi le temps de l'eschatologie.

mardi 28 mars 2017

EGYPTE - Déclarations du Patriarche copte orthodoxe concernant l’alarmisme relatif aux violences antichrétienne


EGYPTE - Déclarations du Patriarche copte orthodoxe concernant l'alarmisme relatif aux violences antichrétiennes
Le Caire (Agence Fides) – Les violences à l'encontre des chrétiens enregistrées dans le Sinaï du Nord représentent des exceptions, dans un pays où déjà la Sainte Famille fuyant Hérode, vint chercher refuge et protection. Au travers de ce rappel suggestif à la fuite en Egypte de la Sainte Famille, relatée dans l'Evangile selon Saint Matthieu, le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, a voulu redimensionner les alarmismes concernant la condition des chrétiens en Egypte, rallumés récemment par les violences et les homicides ciblés ayant frappé la communauté copte. Dans un entretien télévisé transmis le 27 mars par la chaîne satellitaire CBC, le Patriarche de la plus nombreuse Eglise enraciné dans un pays arabe a voulu souligner que les attaques de groupes djihadistes frappent certes les chrétiens égyptiens mais également l'armée, les forces de sécurité et la magistrature. Derrière de tels actes terroristes des djihadistes liés au prétendu « Etat islamique » - a fait remarquer le Patriarche – se trouvent des forces et des organisations étrangères à la société égyptienne qui visent à diviser l'Egypte.
Au cours de l'entretien, Tawadros II a également mis en évidence les relations harmonieuses existant entre l'Eglise et les institutions civiles, répondant indirectement aux critiques d'excessif alignement de l'Eglise copte orthodoxe sur le bloc politique et social répondant au Président égyptien, Abdel Fattah al Sisi. Le Patriarche copte orthodoxe a voulu réaffirmer que les bonnes relations entre l'Eglise et les institutions civiles « ne représentent pas un fait négatif » et que l'Eglise peut exercer avec plus de sérénité sa mission lorsque n'existe pas de polarisation entre l'Eglise et l'Etat et quand la concorde prévaut entre les différentes composantes de la société.
En ce qui concerne l'exode forcé de plus de 300 familles coptes ayant fui le Sinaï du Nord en février dernier après la série de violences et d'assassinats s'étant abattue sur la communauté chrétienne locale, le Patriarche a fait remarquer que leur transfert a représenté une mesure exceptionnelle et temporaire, prise pour préserver les vies de tous, confirmant que, bientôt, les familles évacuées pourront revenir chez elles.
La nouvelle du début du contre exode des chrétiens du Nord du Sinaï avait déjà été confirmée le 26 mars par l'Evêque copte orthodoxe d'al-Arish (voir Fides 27/03/2017). L'Evêque avait également indiqué qu'à al-Arish, des Messes sont célébrées chaque jour, démentant les rumeurs – ayant circulé ces jours derniers sur Internet – relatives à une présumée « chasse aux prêtres » mise en œuvre par des groupes terroristes dans le chef-lieu du gouvernorat et confirmant que la situation sécuritaire générale de la région est en voie de normalisation. (GV) (Agence Fides 28/03/2017)
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dimanche 26 mars 2017

اشكال وتطاول على المقدسات الدينية في السبتية

اشكال وتطاول على المقدسات الدينية في السبتية

اشكال وتطاول على المقدسات الدينية في السبتية

"ليبانون ديبايت"

وقع فجر الاحد اشكال بين عدد من الشبان في منطقة السبتية تخلله شتائم متبادلة وتهديدات وترويع للسكان الامنين في منازلهم ولم ينته الاشكال الا بتدخل القوى الامنية.

وفي التفاصيل التي حصل عليها "ليبانون ديبايت"، انه عند الساعة الرابعة فجراً اقلقت مجموعة من الشبان, بعضهم من آل زعيتر كان ظاهراً عليهم "السكر" الشديد, راحة سكان شارع "مدرسة المحبة" عبر اطلاق الشتائم والتطاول على المقدسات والصراخ لاكثر من نصف ساعة الامر الذي ارعب ابناء الحي, وحصلت مشادات كلامية وسط ذهول السكان من التهديدات التي وجهت لهم, ما استدعى تدخل القوى الامنية التي عملت على تطويق ذيول الحادث مكتفية بالطلب من المعتدين مغادرة المكان.

وحاول بعض المعتدين الذين استقدموا اصدقائهم اقتحام احد المنازل حيث صودف ذلك مع وصول قوى الامن فعادوا ادراجهم.

وتسود حالة من الترقب لدى السكان تخوفاً من تجدد الاشكال.


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jeudi 23 mars 2017

Le Conseil français du culte musulman « interpelle » les candidats à la présidentielle - La Croix

Le Conseil français du culte musulman « interpelle » les candidats à la présidentielle - La Croix
Le Conseil français du culte musulman « interpelle » les candidats à la présidentielle

Symboliquement, c'est à un mois du premier tour que le Conseil français du culte musulman (CFCM) a choisi de s'adresser aux 11 principaux candidats à l'élection présidentielle. Une lettre signée de son président, Anouar Kbibech, leur a été envoyée jeudi 23 mars.

Des contacts ont déjà été pris ces derniers jours pour « solliciter un rendez-vous ». « Nous avons eu un accord de principe de Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron et François Fillon », indique Anouar Kbibech. « Quant à Marine Le Pen, nous devons d'abord statuer en interne sur la conduite à tenir. Tout dépend de ce qui se passera dans les prochaines semaines. »

Deux axes principaux

Sur quels thèmes l'instance représentative des Français de confession musulmane souhaite-t-elle interpeller les candidats ? « Deux axes » principaux ont été retenus : leur « vision de la laïcité » d'abord ; leur réponse aux « attentes et appréhensions » des musulmans quant à l'amalgame qui pourrait être fait entre leur religion et les actes terroristes commis sur le sol national, des attitudes de rejet ou de discrimination ».

À lire : Les Français estiment que la religion a sa place dans la campagne présidentielle

Au sujet de la laïcité, plusieurs mesures ou déclarations préoccupent le CFCM. « Par exemple, lorsqu'un candidat annonce un contrôle administratif strict du culte musulman jusqu'à ce que soit parachevé son ancrage dans la République », cite Anouar Kbibech, qui voit là les restes d'une mentalité « d'un autre âge ». « Autrefois considérés comme "invités" à la table de la République, les Français de confession musulmane font partie intégrante de la communauté nationale. »

À lire : Laïcité, identité, islam,.. les candidats de la primaire à droite divergent

Ton solennel

« La laïcité garantit (…) à ceux qui croient de vivre leur religion en toute quiétude et en toute liberté. Les musulmans n'aspirent qu'à vivre sereinement et paisiblement leur spiritualité, dans le respect des valeurs et des lois de la République », affirment les auteurs de la missive.

Côté discriminations, le CFCM adopte un ton solennel pour rappeler le souhait des musulmans de France d'être considérés comme « des citoyens à part entière, et non en tant que citoyens entièrement à part ». Ils sont « en droit de revendiquer que leur citoyenneté ne puisse être assimilée à une citoyenneté de seconde zone ou de faire l'objet d'une quelconque remise en cause », écrivent-ils encore.

La volonté de certains candidats d'interdire « certaines tenues vestimentaires dans l'espace public, ou à l'université », d'abandonner les repas de substitution au porc à la cantine font également partie de ces « sujets pratiques » sur lesquels le CFCM souhaite « interpeller » les candidats. « Pour pouvoir ensuite communiquer aux fidèles et à l'ensemble de la société » les réponses obtenues. « Ensuite, chacun se fera sa propre opinion », note son président.

Lutte contre la radicalisation

Conscients des attentes de la société et des pouvoirs publics en matière de radicalisation, les membres du CFCM assurent faire déjà tout leur possible en coordonnant « leurs efforts afin de mettre en place une religiosité authentique » et en se « mobilisant (…) notamment auprès des jeunes ».

Subtilement, ils renvoient surtout la balle aux « pouvoirs publics : ministère de l'intérieur, police, justice, administration pénitentiaire », appellent à « consolider le rôle protecteur de la famille », à « renforcer le rôle éducatif de l'école » par la mise en place d'un « enseignement laïque du fait religieux », et – d'une manière générale – à considérer « l'impérieuse nécessité de justice et d'équité » comme le « premier rempart contre les extrêmes ».

« Nous avons toujours dit que la radicalisation de certains jeunes avait une dimension religieuse, liée au dévoiement de certains concepts comme djihad ou califat, mais aussi des dimensions sociale, économique et politique », martèle Anouar Kbibech. « Notre conseil de théologiens va apporter l'argumentaire nécessaire. Mais ces autres dimensions relèvent de la responsabilité des pouvoirs publics : chacun doit rester dans son rôle. »

À lire : Le conseil théologique du CFCM, nouvelle étape vers un « islam de France » ?

Au passage, la missive n'échappe pas à quelques généralisations : « Les musulmans de France considèrent que l'islam confère une égalité totale aux femmes et aux hommes », est-il ainsi affirmé. Ou encore, dans un paragraphe consacré au dialogue interreligieux : « Les musulmans de France s'ouvrent en continu, dans les villes et dans les quartiers, vers l'ensemble des religions et des convictions, en s'efforçant de renforcer les conditions d'un meilleur "vivre ensemble" entre toutes les composantes de la société française. »

«Le terrorisme est signe d’une perte des valeurs en Europe », déclare le bras droit du pape - La Croix

«Le terrorisme est signe d'une perte des valeurs en Europe », déclare le bras droit du pape - La Croix
«Le terrorisme est signe d'une perte des valeurs en Europe », déclare le bras droit du pape

Alors que le pape François reçoit vendredi 24 mars les chefs d'État et de gouvernement des États membres de l'Union européenne, réunis dans la capitale italienne à l'occasion du 60e anniversaire du traité de Rome, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Saint-Siège, a accordé un entretien au quotidien italien La Stampa le 22 mars.
Dans cet entretien, le cardinal Parolin suggère de se référer aux discours des protagonistes du 25 mars 1957, date de la signature à Rome de deux traités (1) pour créer la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA ou Euratom).
L'esprit des pères fondateurs, souligne-t-il encore, n'était pas tant de « créer une nouvelle structure supranationale », que de donner vie à une communauté partageant ses ressources. « Aujourd'hui, il est nécessaire de repenser l'Union européenne comme une communauté en chemin et non comme une entité statique et bureaucratique. »

Rome, symbole du christianisme

Les discours de 1957 aident aussi à comprendre « à quel point le patrimoine chrétien était perçu alors comme un élément fondamental sur lequel construire la Communauté économique européenne. »
À lire :En 1957, une Italie heureuse signe le traité de Rome
« Le cœur du projet européen, selon les pères fondateurs, était la vie culturelle, religieuse, juridique, politique et humaine sur laquelle l'Europe s'est construite au cours des siècles, rappelle le cardinal Parolin. Rome a été choisie comme lieu de signature précisément pour cette raison. »

Plus de politique

Pour retrouver l'esprit des pères fondateurs, le secrétaire d'État du Saint-Siège prône « plus de politique, au vrai sens du mot. Malheureusement, aujourd'hui, la politique est réduite à des réactions, à des recherches de soutien électoral. »
Interrogé sur la montée des populismes en Europe, il considère que le populisme est « le signe d'un malaise profond en Europe, aggravé par les effets persistants de la crise économique et la question de la migration. Les populismes sont une réponse partielle à des problèmes complexes. »

« Reléguer toujours plus le christianisme dans la sphère privée »

Par ailleurs, depuis soixante ans, selon le secrétaire d'État du Saint-Siège, on a cherché à « reléguer toujours plus le christianisme dans la sphère privée ». Du coup, il a fallu rechercher « d'autres dénominateurs communs, plus concrets en apparence, mais qui ont conduit à des sociétés de plus en plus fragmentées et à une perte des valeurs ».
À lire : François Hollande rencontrera le pape François vendredi 24 mars au Vatican
Cette perte des valeurs a largement contribué, selon le « numéro 2 » du Saint-Siège, à l'apparition du terrorisme fondamentaliste. « Les jeunes pâtissent dramatiquement des conséquences de ce vide : ne trouvant pas de réponses à leurs quêtes légitimes du sens de la vie, ils cherchent des substituts », déplore-t-il. Avant d'ajouter que le terrorisme doit être combattu « pour rendre à l'Europe et à l'Occident en général, cette âme perdue dans les fastes de la société de consommation ».
(1) Ces deux traités, entrés en vigueur le 14 janvier 1958, furent signés entre l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas.

Attentat à Londres : « Le radicalisme islamiste a gagné du terrain au Royaume-Uni » - La Croix

Attentat à Londres : « Le radicalisme islamiste a gagné du terrain au Royaume-Uni » - La Croix
Attentat à Londres : « Le radicalisme islamiste a gagné du terrain au Royaume-Uni »

La Croix : Pourquoi le radicalisme islamiste gagne de plus en plus de terrain au Royaume-Uni ?

Elisabeth Kendall : Le radicalisme islamiste au Royaume-Uni a particulièrement progressé depuis 2014. Ces actes radicaux sont motivés par la colère liée à l'intervention politique du Royaume-Uni au Moyen-Orient. De plus en plus de jeunes Britanniques ont affirmé vouloir défendre la "cause musulmane" en ayant recours au radicalisme. À mon sens, l'argumentaire purement sociologique selon lequel ces jeunes radicalisés sont victimes d'un sentiment d'aliénation politique et sociale n'est pas juste. Au contraire, le Royaume-Uni a plutôt bien intégré ses communautés musulmanes.

Par quels biais principaux le radicalisme se manifeste-t-il ?

E. K. : Le plus grand problème est la présence de forums en ligne et du contenu présent sur les réseaux sociaux, qui projettent une vision ultra-négative du rôle du Royaume-Uni, et plus généralement de l'Occident, au Moyen-Orient. Ces vidéos ont beaucoup plus d'impacts que de simples versets du Coran. Tout cet aspect visuel des corps de bébés et de familles entières touchées par la violence de la guerre suscite des sentiments de colère et des passions d'une force extrême.

À lire : Daech a revendiqué l'attaque à Londres

Le Royaume-Uni a toujours pensé pouvoir éliminer le problème du radicalisme à travers des interventions militaires, or celles-ci ont été un échec. Par exemple, lorsque les États-Unis ont tué Anwar Al Awlaki, un prêcheur radical, citoyen américain d'origine yéménite, ils ont pensé avoir réglé le problème. Or, la majorité des cas de radicalisations constatés après sa mort s'inspiraient encore de ses écrits. C'est notamment le cas de l'assaillant ayant tué le soldat britannique Lee Rigby, en 2013.

Daech n'est pas le seul à produire ce genre de contenu. La littérature produite par Al-Qaïda reste prégnante. D'autant plus que l'ensemble de ces textes violents sont traduits en anglais et deviennent facilement accessibles à des jeunes qui ne maîtrisent pas forcément l'arabe et n'ont aucun moyen d'en vérifier l'authenticité religieuse ou factuelle.

Il existe plusieurs reportages montrant la présence de prêcheurs radicaux issue du Royaume-Uni. Existe-t-il un radicalisme purement britannique, qui ne s'inspire pas forcément du terrorisme international ?

E. K. : Lorsque l'on analyse précisément le contenu des prêches de ces imams, on se rend compte du même problème. Ces prédicateurs font allusion à des cas de politiques extérieures. Le rôle joué par l'ancien premier ministre britannique Tony Blair pendant la guerre d'Irak, par exemple, a été un argument constamment exploité par ces imams radicaux. Ce genre de discours permet en effet d'instrumentaliser les plus vulnérables.

mercredi 22 mars 2017

Un an après les attentats de Bruxelles, le dialogue interreligieux encore fragile – La Croix

Depuis les attaques terroristes qui ont frappé la capitale belge le 22 mars 2016, le dialogue interreligieux avance à tâtons, alors que les musulmans se disent davantage stigmatisés.
Les attentats djihadistes de Bruxelles – 32 morts et 320 blessés – ont-ils nui au dialogue entre les communautés religieuses de la ville ? Pour Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de Bruxelles, les attaques perpétrées il y a un an par des terroristes ayant vécu dans la commune de Molenbeek n’ont pas eu d’effet particulier dans ce domaine, pour une raison très simple : l’absence d’échanges suivis entre les religions. « Je suis très réticent à parler de dialogue, souligne-t-il en effet, parce que je pense qu’il était inexistant ou alors très modeste. »
« Il y a des rencontres entre chrétiens et musulmans et à l’occasion entre une communauté catholique et une communauté musulmane qui répond à son invitation », nuance l’évêque, ajoutant toutefois « qu’il est plus difficile qu’une communauté musulmane s’ouvre à des chrétiens, mais cela a quand même lieu parfois ».
Il existe en effet quelques contacts. « Chaque année, je suis invité à Molenbeek à un iftar (repas de rupture du jeûne pendant le Ramadan) dans une mosquée qui ne souhaite pas vivre en ghetto », indique notamment Mgr Kockerols.

Nomination d’un délégué aux relations avec les musulmans

Pendant une longue période, le service en charge du dialogue interreligieux au sein du vicariat a été inactif, après que l’évêque de Bruxelles a interrompu la collaboration avec la personne responsable. Pour remédier à ce manque, et au vu de l’actualité, il a nommé vendredi 17 mars un délégué aux relations avec les musulmans en la personne du P. Paul Abou Nahum, un prêtre libanais maronite « qui connaît très bien ce dossier ».
Néanmoins, aux yeux de Mgr Kockerols, la difficulté ne vient pas tant du côté chrétien que de l’absence de représentants de la communauté musulmane. « Il n’y a personne pour parler au nom de toutes la communauté, chacun parle en son nom propre. On ne sait donc pas vraiment à quelle porte frapper », regrette-t-il. Quant à la Grande mosquée de Bruxelles, « elle est largement subventionnée par l’Arabie saoudite. Les idées du wahhabisme y ont pignon sur rue, sans pour autant être représentatives de l’islam bruxellois ».
« Certains projets nous donnent toutefois des motifs d’espérance et que nous voulons soutenir. C’est le cas d’Ensemble avec Marie, une initiative qui nous vient du Liban et qui en est en Belgique à sa deuxième édition », souligne Mgr Kockerols.

Des initiatives… et des interrogations

De son côté, le Père Aurélien Saniko, à la tête de l’unité pastorale de Molenbeek-Saint-Jean, estime pourtant que les attentats ont poussé les responsables religieux à « faire plus de choses ensemble ».
Avant les attentats de Bruxelles, le prêtre, qui n’hésite pas à se déplacer en soutane dans les rues de son quartier, était déjà coutumier des initiatives interreligieuses. Peu après les attentats du Bataclan, commis par plusieurs jeunes venus de Molenbeek, il avait ainsi organisé un dîner de Noël pour les juifs, les chrétiens et les musulmans dans une salle de la commune. Par la suite, il a poursuivi dans cette voie. En juin 2016, le prêtre originaire du Cameroun avait convié les musulmans à un dîner de rupture du jeûne… dans son église. Une démarche qui n’avait pas été sans susciter quelques interrogations.
« Certaines initiatives ont provoqué des tensions », reconnaît ainsi le Père Saniko. « Il y a eu des critiques, mais il faut dire que ceux qui crient font plus de bruit que ceux qui sont d’accord », ajoute-t-il, évoquant les « nombreuses marques d’amitié » reçues de la part de musulmans après les attaques. S’il veut croire que « le dialogue est possible », il regrette de ne pas « se sentir soutenu » par sa hiérarchie.

Recrudescence de l’islamophobie

Dans un contexte de recrudescence de l’islamophobie en Belgique depuis un an, selon le Collectif contre l’islamophobie en Belgique (CCIB) et le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (Unia), l’entretien de bonnes relations entre communautés semble un enjeu majeur.
Les difficultés semblent provenir davantage d’une méconnaissance mutuelle. « Les tensions anti-musulmanes voient le jour dans des endroits où il y a peu voire pas de musulmans, soutient Mgr Kockerols. À Bruxelles, où ils seraient 23 %, il y a peu de conflits autour de ce sujet, même si le délit de faciès est une réalité. Mais les attaques véhémentes viennent de petites villes ou de villages où on ne connaît pas ces réalités, ce sont des réflexes identitaires ».
Marie Malzac (à Bruxelles)
http://www.chretiensdelamediterranee.com/an-apres-attentats-de-bruxelles-dialogue-interreligieux-fragile-croix/

mardi 21 mars 2017

Qatar: le dialogue interreligieux « est une nécessité réelle et non un choix », par Mgr Ayuso Guixot

5e conférence internationale du Centre de recherche sur la législation islamique et l’éthique

Pour éviter les conflits et les guerres, « le dialogue est une nécessité réelle et non un choix : il ne peut y avoir de paix dans le monde sans dialogue, surtout parmi les croyants qui forment de loin la majorité de l’humanité d’aujourd’hui ». C’est ce qu’a affirmé Mgr Miguel Angel Ayuso Guixot, à la cinquième conférence internationale du Centre de recherche sur la législation islamique et l’éthique (CILE), qui s’est déroulée les 18 et 19 2017 mars à Doha, capitale du Qatar.
Dans ses propos rapportés par L’Osservatore Romano en italien daté du 21 mars, le secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a affirmé que « dans toutes les religions, il y a un trésor de valeurs qui peuvent contribuer à la construction d’un monde de justice, de fraternité et de prospérité ».
Le représentant du Saint-Siège est intervenu sur le thème des travaux : « Ethique du conflit et de la résistance : vers une approche critique du jihad et de la ‘guerre juste’ ». Il a notamment souligné les valeurs communes aux « disciples des religions partout dans le monde » en tant que « personnes de bonne volonté », appelées à se tendre mutuellement la main et à collaborer pour le bien commun.
Les « tendances extrémistes, indépendamment de leur origine », a-t-il dénoncé, sont « parmi les menaces les plus périlleuses pour la paix et la sécurité mondiale » : elles sont à l’origine de « mouvements radicaux qui introduisent des changements fondamentaux et imprévus imposant des politiques intransigeantes et violentes. Elles créent un environnement dans lequel l’acceptation et la compréhension réciproques ne peuvent coexister ».
L’évêque combonien espagnol a estimé au contraire que le dialogue pouvait créer « une école d’humanité » et devenir « un instrument d’unité, en contribuant à construire une société meilleure, fondée sur le respect réciproque ». Et de souhaiter que grandisse « la conscience que tout type de guerre est incompatible avec la véritable éthique religieuse ».
Avec une traduction de Zenit, Constance Roques
https://fr.zenit.org/articles/qatar-le-dialogue-interreligieux-est-une-necessite-reelle-et-non-un-choix-par-mgr-ayuso-guixot/

dimanche 19 mars 2017

Fwd: Le Vatican et al-Azhar contre l’extrémisme - Newsletter n. 4 - 2017



Envoyé de mon iPhone JTK 

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Expéditeur: Oasis <news@fondazioneoasis.org>
Date: 15 mars 2017 15:51:06 UTC+2
Destinataire: <jkhoreich@hotmail.com>
Objet: Le Vatican et al-Azhar contre l'extrémisme - Newsletter n. 4 - 2017
Répondre à: <news@fondazioneoasis.org>

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15 Mars 2017 | Newsletter n. 4

Oasis a participé au séminaire du Comité conjoint pour le dialogue entre le Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux et al-Azhar, qui a marqué la reprise des relations entre le Vatican et l'important centre d'enseignement sunnite. Nous proposons ici quelques extraits des interventions.

Le rôle de al-Azhar dans la lutte contre le fanatisme

Muhyî al-Dîn 'Afîfî Ahmad - Les extrémistes opèrent une lecture superficielle et sélective des sources islamiques. Les remèdes possibles

Le fanatisme et l'interprétation des textes

Martino Diez - Dans la lutte contre les extrémismes, l'une des questions centrales est de savoir quelles sont les règles pour une interprétation correcte des Écritures sacrées

Les extrémistes, hérétiques modernes

Ibrâhîm Salâh al-Hudhud - Dans l'Islam, le pécheur continue à être un musulman, et ne peut être excommunié. La foi ne vient pas à manquer, même si les œuvres viennent elles à manquer

La violence religieuse, mythe fondateur de l'Occident ?

Fadi Daou - Avec la montée de l'extrémisme islamiste, on cherche à identifier de nouveau la religion avec la violence et à chercher des solutions laïques et antireligieuses

Le langage de l'extrémisme

Hassan Mohamed Wageih Hassan - Le discours fondamentaliste divise le monde en deux camps : celui du mal et celui des « vrais » croyants

La Turquie vers le présidentialisme autoritaire de Erdoğan

Francesca Miglio - Le référendum constitutionnel se tiendra en Turquie le 16 avril 2017. La proposition de réforme de la Constitution promue par l'Akp de Erdoğan introduit le présidentialisme

Citoyenneté et liberté religieuse. Le rôle des villes

Le débat sur l'Europe et l'immigration

Oasis n. 24 est disponible : Immigration et Islam. L'Europe cherche sa voie

Cliquez ici pour lire la Table des matières et l'éditorial

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La possible entente entre les États-Unis et l’Arabie saoudite vue par le Hezbollah - Scarlett HADDAD - L'Orient-Le Jour

La possible entente entre les États-Unis et l'Arabie saoudite vue par le Hezbollah - Scarlett HADDAD - L'Orient-Le Jour
La possible entente entre les États-Unis et l'Arabie saoudite vue par le Hezbollah

Au moment où la presse saoudienne évoque « une concordance de points de vue » entre le président américain et le vice-prince héritier au trône saoudien, l'émir Mohammad ben Salmane, au sujet de la condamnation du rôle de l'Iran au Moyen-Orient, le Hezbollah se déclare peu inquiet d'une éventuelle action militaire contre lui. Selon les milieux proches du Hezbollah, il est difficile dans le contexte actuel de parvenir à l'affaiblir. D'une part, la situation sur le terrain syrien évolue dans l'intérêt du régime syrien et de ses alliés, et il est difficile de renverser le rapport de force actuel. Et d'autre part, la situation au Liban reste sous contrôle, nul, à part Daech et ses semblables, ne voulant d'une déstabilisation de ce pays, à l'heure actuelle.

Au sujet de la situation en Syrie, les milieux proches du Hezbollah affirment que dans le nord du pays, l'avantage est désormais à l'armée syrienne et à ses alliés, avec le coup porté aux ambitions turques avec la fermeture de l'accès à Raqqa. Selon ces mêmes milieux, le président turc s'est cru assez malin en envoyant ses forces occuper la ville frontalière d'al-Bab, violant ainsi l'entente conclue avec les Russes. Mais ceux-ci ont aussitôt riposté en concluant un accord avec les Américains à Manbij, coupant ainsi la route face à l'avancée des forces turques vers Raqqa. Il est ainsi clair que les forces turques seront exclues de la grande bataille en préparation pour la libération de Raqqa, alors que l'armée syrienne et ses alliés, dont le Hezbollah, poursuivent leur avancée vers cette zone. De même, les Américains ont imposé la participation des forces de la Syrie démocratique (kurdes), dont les Turcs ne veulent pas entendre parler, dans la bataille autour de Raqqa. De leur côté, les unités du Hezbollah ont pris le contrôle de plusieurs localités dans le rif d'Alep dans la plus grande discrétion, alors que l'armée syrienne est désormais présente, pour la première fois depuis quatre ans, sur la rive est de l'Euphrate et avance vers la rive ouest. Des informations en provenance du terrain syrien affirment que l'armée syrienne fait désormais face aux forces américaines envoyées sur place dans plusieurs zones du Nord et il est de plus en plus clair qu'il existe une coordination au moins tacite ou indirecte entre les deux camps.

La tendance dans le nord de la Syrie semble donc se stabiliser en faveur du régime syrien et de ses alliés, ainsi que dans le centre du pays, du côté de Palmyre et autour de Damas.

(Lire aussi : L'officialisation par Israël de ses frappes en Syrie, des signaux à ses adversaires et à ses alliés)


Selon les milieux proches du Hezbollah, seule la situation au sud du pays, dans le rif de Quneïtra, pose encore problème, en raison des projets israéliens. Le Hezbollah est ainsi convaincu que les Israéliens veulent à tout prix créer une zone-tampon dans le sud de la Syrie, pour rééditer l'expérience de la « bande frontalière » au Liban, dans laquelle ils avaient mis en avant la milice de l'Armée du Liban-Sud, alors qu'ils tiraient en réalité les ficelles et protégeaient le nord de la Galilée. Selon les informations parvenues au Hezbollah, la coordination entre les officiers israéliens et les combattants d'al-Nosra dans le sud de la Syrie se serait intensifiée ces derniers temps. Ce qui laisserait présager que les Israéliens comptent mener une offensive militaire pour exécuter leur projet dans cette région dans un avenir proche. Mais, toujours selon les milieux proches du Hezbollah, ce qui empêcherait encore les Israéliens de passer à l'exécution de ce plan, c'est leur ignorance de l'ampleur de la riposte du Hezbollah.

Depuis que ce dernier a annoncé, par la voix de son secrétaire général Hassan Nasrallah, que « le front » avec les Israéliens englobe désormais la Syrie et le Liban, et depuis que les combattants du Hezbollah et des experts iraniens se sont positionnés dans la région de Quneïtra, les Israéliens craignent que la riposte à toute opération militaire qu'ils mèneraient ne se limite pas à la zone géographique qu'ils ont choisie. Ce qui pourrait déclencher une confrontation élargie pour laquelle les Israéliens, selon leurs propres médias, ne se sentent pas prêts. Il est d'ailleurs probable que dans son discours d'aujourd'hui, Nasrallah évoque cette question et explique à tous ceux qui croient que le Hezbollah appréhende une possible entente entre l'administration américaine et les dirigeants du Golfe, dirigée contre l'Iran et ses alliés dans la région, qu'ils se trompent. D'ailleurs, les milieux proches du Hezbollah rappellent que toutes les tentatives de la Turquie d'exclure l'Iran de l'entente avec la Russie ont échoué, alors que l'Iran entretient de bonnes relations avec trois pays du Golfe, Oman, le Koweït et le Qatar.

(Lire aussi : Nouveau départ pour les relations américano-saoudiennes)

Au Liban, en dépit des problèmes politico-sociaux, la situation est stable et le discours des différentes parties est moins violent qu'il y a quelques mois à l'égard du Hezbollah. Même les propos du patriarche maronite sur l'intervention du Hezbollah en Syrie n'ont pas été perçus par les dirigeants de cette formation comme une critique, le patriarche maronite ayant répondu à une question dans le cadre d'une interview et ayant expliqué que ce sujet divise les Libanais. Même l'exploitation politique qui a été faite de cette déclaration par certaines parties n'a pas trouvé un grand écho, ni dans les milieux politiques ni dans les milieux populaires. Il est vrai que les Libanais ont pour l'instant d'autres priorités...

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