dimanche 30 juin 2013

Le nouveau visage des djihadistes | La-Croix.com

Le nouveau visage des djihadistes | La-Croix.com

Agissant seuls, les terroristes arrêtés récemment en Europe ou aux États-Unis opèrent sans le soutien logistique d'Al-Qaida.

Passés directement de la délinquance au « djihadisme », ils connaissent souvent très mal l'islam dont ils se réclament.

Leur profil psychologique atypique les rend difficilement détectables par les services de renseignement.

Alexandre Dhaussy aurait pu rester un garçon sans histoire. Comment, à 22 ans, ce jeune homme issu d'une famille française intégrée et aisée, a-t-il pu basculer dans l'intégrisme islamiste le plus radical ? Comment en est-il arrivé à se faire appeler Abdelillah, à refuser tout emploi au contact des femmes et à répondre de « tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste » après l'agression d'un militaire en gare de la Défense le 25 mai dernier ?

Les Britanniques se posaient les mêmes questions, quelques jours auparavant, face à la folie meurtrière de Michael Adebolajo, qui assassinait en plein Londres un jeune militaire à coups de machette. Le tout au nom « d'Allah ». En avril, c'était autour des frères Tsarnaev de bouleverser l'Amérique en perpétrant un attentat contre le marathon de Boston, qui faisait trois morts. L'an dernier, c'est Mohamed Merah qui avait semé la terreur à Montauban, puis à Toulouse, en faisant sept victimes, dont trois enfants d'origine juive.

On est loin des actions terroristes revendiquées par Al-Qaida au début des années 2000. À l'époque, les attentats se préparaient sur plusieurs années à l'aide d'agents dormants. Il s'agissait alors de mener des actions d'envergure en vue de faire le plus de victimes possible. Les nouveaux terroristes, eux, opèrent seuls, sans soutien logistique et choisissent leurs cibles au dernier moment. L'heure est au « terrorisme low-cost ».

Premier point commun à eux tous : l'exclusion

Qui sont ces apprentis djihadistes ? Quel est leur profil psychologique ? À quel corpus religieux se réfèrent-ils ? Comment les repérer ? Premier point commun à eux tous : l'exclusion. « Elle est à la fois sociale, professionnelle, parfois culturelle et s'accompagne d'un vrai malaise identitaire », note Farhad Khosrokhavar, sociologue à l'EHESS et spécialiste de l'islamisme. Elle peut être récente comme plus ancienne. Chez Mohamed Merah, placé dès le plus jeune âge en foyer, ce sentiment date de l'enfance. Pour d'autres, elle prend plutôt la forme du déclassement à l'âge adulte. C'est le cas d'Alexandre Dhaussy, fils d'ingénieur, lui-même homme à tout faire dans une boucherie hallal. » 

C'est à l'aune de ce mal-être qu'on peut comprendre pourquoi ces apprentis djihadistes filment leur passage à l'acte (comme Mohamed Merah ou Michael Adebolajo). « Il y a chez ces apprentis djihadistes une recherche éperdue de visibilité, décrypte Farhad Khosrokhavar. En laissant une trace vidéo, ils ont le sentiment de s'approprier un espace public dont ils étaient jusqu'ici totalement exclus et de gagner une certaine forme de notoriété. » 

« Des personnalités 'borderline' »

L'exclusion n'explique pas tout. « Ces jeunes, analyse l'anthropologue Dounia Bouzar, présentent souvent aussi des personnalités "borderline"  :  ils sont en recherche de limites, d'où leur extrême violence. » La plupart d'entre eux ont versé dans la délinquance avant de se tourner vers le djihad. « C'est la même violence, mais mise au service d'une autre cause. Une cause soi-disant plus pure et donc plus valorisante à leurs yeux », ajoute la chercheuse.

Comment expliquer chez ces jeunes en perte de repères une telle fascination pour l'islamisme le plus radical ? « L'incarnation du réprouvé aujourd'hui, c'est l'intégriste musulman, analyse Séverine Labat, spécialiste du terrorisme islamiste au CNRS. Qu'un individu marginalisé ressente une certaine communauté de destin avec lui n'a rien d'étonnant. » Et ce même lorsqu'on est issu d'une famille non musulmane (comme Michael Adebolajo ou Alexandre Dhaussy). 

Pour Farhad Khosrokhavar, l'attrait du fondamentalisme musulman s'explique surtout par son corpus de valeurs simplistes. « Pour un jeune sans repères, la vision du monde véhiculée par l'intégrisme musulman a ceci de rassurant qu'il est très binaire : un monde divisé entre le bien et le mal, entre les musulmans et les impies, c'est très rassurant. » 

Ils s'« auto-endoctrinent » sur Internet

L'islam, lui, reste largement méconnu de ces jeunes. Il est rare qu'ils fréquentent la mosquée du quartier, trop modérée à leur goût. Tamerlan Tsarnaev, auteur de l'attentat de Boston, n'hésitait pas à interrompre le prêche du vendredi – jugé pas conforme à ses canons – jusqu'à ce qu'il finisse marginalisé par sa communauté. Les djihadistes finissent même par se couper des communautés salafistes.

 « Ces dernières sont certes fondamentalistes et rétrogrades mais, contrairement aux djihadistes, elles n'appellent pas à la violence », précise Dounia Bouzar. Isolés, les apprentis terroristes finissent donc par se retourner vers le Net. Là, au contact des prêches les plus radicaux mis en ligne, ils s'« auto-endoctrinent ». 

C'est seuls aussi qu'ils passent à l'action terroriste. Ils usent le plus souvent de moyens dérisoires (une machette pour Michael Adebolajo, un cutter pour Alexandre Dhaussy). Sans soutien logistique de la part de réseaux organisés, ces jeunes sont appelés « loups solitaires ». Ce type de passage à l'acte isolé est vanté depuis plusieurs années maintenant par Al-Qaida au Maghreb islamique. 

Solitaires par nécessité plus que par tactique.

Et pour cause : les autorités ont le plus grand mal à déjouer ce genre d'actes. « Je ne suis pas sûr toutefois que les terroristes dont on parle ici agissent en solitaires par stratégie, nuance Farhad Khosrokhavar. Selon moi, ils sont avant tout incapables d'organiser un réseau digne de ce nom et de monter une action d'ampleur. Ils sont beaucoup trop déstructurés pour cela. » À l'entendre, ils agiraient en solitaires par nécessité plus que par tactique.

Une chose est sûre : ces actions solitaires compliquent la tâche des services de renseignement. Esseulés, ces néo-djihadistes sont forcément moins repérables. Et quand ils le sont, leur profil atypique et leur radicalisation rapide (quelques mois parfois) peuvent amener les agents du renseignement à sous-estimer leur dangerosité. 

Les magistrats, eux, s'avouent juridiquement désemparés face à ces profils. « Pour procéder à une interpellation préventive, je ne dispose quasiment que d'un outil : l'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, explique le juge antiterroriste Marc Trévidic. Or là, je suis face à des individus isolés, on ne peut donc pas à proprement parler d'association. » Comment intercepter une conversation téléphonique évoquant un attentat en préparation… lorsque l'intéressé s'y prépare seul ?

A la limite du terrorisme et de la pathologie mentale

Dans ce type de configuration, certains vont d'ailleurs jusqu'à questionner la qualification de « terrorisme ». « Parfois, on se retrouve face à un terrorisme que je qualifierai presque de pulsionnel », estime le juge d'instruction. Un spécialiste du radicalisme musulman au ministère de l'intérieur va plus loin : « On a de plus en plus affaire à des individus déséquilibrés. Pour moi, on est à la limite du terrorisme et de la pathologie mentale. » À l'entendre, les services sociaux et médicaux seraient presque mieux « équipés » que les services secrets pour détecter ce type de profils.

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 Une cellule islamiste démantelée 

Trois Français et un Béninois, qui avaient été arrêtés il y a une semaine en région parisienne dans le cadre du démantèlement d'une cellule islamiste présumée, ont été présentés vendredi 28 juin à un juge d'instruction. Ces « délinquants de droit commun convertis à l'islam radical », selon une source proche du dossier, avaient l'intention de « commettre des actes terroristes visant des personnes en France ».

jeudi 27 juin 2013

L’Europe s'accorde sur la liberté de religion | La-Croix.com

L'Europe s'accorde sur la liberté de religion | La-Croix.com

Le Conseil des affaires étrangères a adopté lundi 24 juin 2013 les premières « lignes directrices de l'Union européenne en matière de liberté de religion ou de conviction ».

L'aboutissement d'une réflexion lancée à la suite des attentats ciblant les chrétiens en Irak ou en Égypte.

La liberté de religion ou de conviction protège le droit de « chaque être humain » de croire ou de ne pas croire, mais aussi de changer de religion ou de conviction. Et ce droit s'exerce « individuellement ou en communauté, en public comme en privé ». Tous les États doivent donc veiller à ce que leurs systèmes juridiques garantissent effectivement et efficacement cette liberté « sur l'ensemble de leur territoire, sans exclusion ni discrimination ».

Lundi 24 juin à Luxembourg, les 27 se sont mis d'accord sur une définition commune de la liberté de religion ou de conviction, et surtout sur les moyens de la promouvoir et de la protéger, d'une manière « opportune, consistante et cohérente ». Préparées depuis de longs mois par les diplomates, des lignes directrices ont été adoptées par le Conseil des affaires étrangères, à l'image de celles déjà adoptées contre la peine de mort, la torture, ou en faveur des droits de l'enfant… L'idée est, comme le font les États-Unis depuis 1998 mais avec une méthodologie différente, d'ancrer la liberté religieuse au sein de la diplomatie européenne, celle des institutions communautaires comme celle de chacun des États membres.

« Ce texte élargit et affermit la politique européenne en faveur des droits de l'homme »

« Désormais, il y aura aussi un bon cadrage européen. C'est une avancée, réagit Pierre Morel, ancien ambassadeur de France près le Saint-Siège, aujourd'hui directeur de l'Observatoire Pharos du pluralisme des cultures et des religions. Ce texte élargit et affermit la politique européenne en faveur des droits de l'homme. » De fait, si, jusqu'à présent, la Cour européenne des droits de l'homme se chargeait de vérifier l'application de ce principe à l'intérieur des pays membres du Conseil de l'Europe, la mobilisation de l'UE à l'égard des pays tiers ou au sein des organisations internationales n'était pas aussi organisée. Au-delà des « résolutions » et autres « déclarations » adoptées par le Parlement européen ou les ministres des affaires étrangères, il manquait un cadre d'action clair et structuré.

« En particulier, les difficultés des chrétiens d'Orient après les deux attentats de la fin 2010 – à Bagdad, dans la cathédrale syrienne-catholique, et à Alexandrie, dans une église copte – puis la vague des "printemps arabes" ont montré la nécessité d'une action européenne forte, reconnaît un autre diplomate. Les 27 ont pris conscience que la liberté de religion était de plus en plus menacée. » La préparation de ces lignes directrices figurait donc parmi les 97 actions prévues en juin 2012 lors de l'adoption du cadre stratégique européen pour les droits de l'homme et la démocratie. Au même titre, d'ailleurs, que d'autres – également adoptées hier – concernant « les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres ou intersexuelles ».

« L'objectif est de ne pas s'en tenir à des discours »

« L'objectif est de ne pas s'en tenir à des discours », résume Emmanuel Decaux, professeur de droit à l'université Paris II et directeur du Centre de recherche sur les droits de l'homme. Plusieurs difficultés se présentaient toutefois aux auteurs du texte, qui expliquent que les discussions aient été compliquées. « Il fallait éviter d'alimenter tout ce qui peut être présenté comme un combat de civilisation », reconnaît un proche du dossier. Dès ses premières lignes, le texte prend soin de préciser que l'UE « ne considère pas les mérites des différentes religions ou convictions » mais reste « impartiale » à leur égard. Au passage, la revendication des pays musulmans de voir sanctionner la « diffamation des religions » – autrement dit le blasphème – est abordée. 

Comme à leur habitude, les 27 rappellent la nécessaire distinction entre la critique des religions et des convictions et l'incitation à la haine religieuse, et que la liberté religieuse « protège des individus et non pas une religion ou une conviction en soi ». « Les auteurs ont choisi de coller aux textes internationaux : Déclaration universelle des droits de l'homme, Pacte relatif aux droits civils, etc., note Pierre Morel. L'objectif est que la méthode soit sûre et d'éviter de se retrouver avec des invocations multiples. »

La logique du partenariat et du « dialogue politique » a été retenue

Quant aux outils, ils incluent « le suivi, l'évaluation et la rédaction de rapports » sur la situation de la liberté religieuse, la diplomatie – y compris les « visites aux pays tiers », qui seront « l'occasion de soulever les thèmes inclus dans ces lignes directrices », et le cas échéant de « rencontrer des défenseurs des droits de l'homme ».

Mais c'est surtout la logique du partenariat et du « dialogue politique » qui a été retenue par les 27, pour pousser les États à « changer leur dispositif législatif » et ainsi « assurer l'égalité des droits de leurs citoyens ». « Copier les États-Unis n'aurait eu aucun sens : nous avons donc choisi de ne pas nommer un ambassadeur spécifique, et de ne pas publier de liste noire des pays violant le plus la liberté de religion », explique un proche du dossier. Au registre des incitations, l'utilisation d'« instruments financiers » est en revanche prévue, dont l'Instrument européen pour la démocratie et les droits de l'homme, doté tout de même de 1,104 milliard d'euros sur six ans, ou la possibilité éventuellement de suspendre un accord de « coopération ».

 « Les atteintes n'émanent pas toujours des États mais parfois des sociétés elles-mêmes, comme au Nigeria »

La tâche sera sans doute rude avec certains pays particulièrement répressifs, Corée du Nord en tête, mais aussi la Chine, le Vietnam, l'Arabie saoudite ou le Pakistan. D'autant que, comme le rappelle Emmanuel Decaux, « les atteintes n'émanent pas toujours des États mais parfois des sociétés elles-mêmes, comme au Nigeria ». Mais d'autres États, « en transition », pourraient avoir intérêt à jouer la carte de la coopération avec l'Union européenne. « Ce que nous essayons de dire à la Birmanie, qui discrimine gravement sa minorité musulmane rohingya, c'est que le conflit actuel met en danger toute sa transition politique, et donc ses relations avec l'extérieur », fait valoir un diplomate.

Demeurent enfin quelques interrogations. Comment réagiront certains pays à majorité musulmane lorsqu'ils se verront questionner sur leur législation par des États européens – la France au premier chef – qu'ils accusent d'« islamophobie » ? « La France ne cesse de répéter que sa loi de 2004 sur les signes religieux et celle de 2010 sur la dissimulation du visage dans l'espace public ne sont pas discriminatoires puisqu'elles s'appliquent à tous, mais ce n'est pas toujours bien compris », reconnaît le directeur du CRDH. Reste aussi la question de l'efficacité d'une action « en bloc » des 27 États membres de l'UE. « Elle peut créer un effet de masse, elle peut aussi permettre à chacun d'eux de se cacher derrière les autres », observe Emmanuel Decaux. Mais elle peut aussi se révéler contre-productive en faisant apparaître comme « étrangers » aux pays des membres d'une « minorité » religieuse…



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lundi 17 juin 2013

Le rappel à la loi du Pape François! - Nouvelles de France Portail libéral-conservateur

17/6/2013-Le rappel à la loi du Pape François!

Christian VannesteSont-ils incultes, idiots ou de mauvaise foi ? C'est la question qu'on se pose à entendre certains commentateurs lorsqu'ils évoquent les propos du Pape François aux parlementaires français. Le Saint-Père a  a rappelé qu'une loi pouvait être votée, mais aussi abrogée et que les représentants du Peuple devaient être davantage à la recherche du Bien Commun qu'à l'écoute de la mode. Ce conseil paternel ferait polémique. Il n'aurait pas visé la récente loi sur le mariage entre personnes de même sexe. Et si tel était le cas, il y aurait un écart par rapport au « Rendez à César… » du Christ. Les choses sont pourtant claires : le Pape a appelé les élus catholiques à abroger la loi. Cela n'a rien de nouveau puisque le Saint-Siège a constamment demandé aux élus catholiques de s'opposer à des textes législatifs allant dans ce sens. Recevant les évêques en septembre 2012, Benoît XVI avait appelé les catholiques à la lutte contre une conception de la nature humaine erronée. En 2003, déjà la Congrégation pour la Doctrine de la Foi rappelait l'opposition de l'Église à tout « projet de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles. » C'est donc parfaitement conforme à l'enseignement de l'Église. C'est un point qui ne laisse place à aucun doute ni à aucune discussion car il est, à la fois, inscrit dans la révélation et conforme à la raison humaine. L'Évangile selon Saint Matthieu, mais aussi ceux de Marc et de Luc sont explicites quant à la nature du mariage dont le but est d'unir en une seul chair l'homme et la femme créés différents et complémentaires. La raison ne peut que reconnaître cette dualité des sexes qui les rend indispensables l'un à l'autre pour engendrer la vie.  Il s'agit donc d'un principe qui justement n'appartient pas à César mais se situe aux niveaux de la loi divine et de la loi naturelle auxquelles la loi positive doit se conformer aux yeux de tout chrétien.

« La révolte devient juste après le vote d'une loi qui bafoue de manière arrogante et absurde la nature humaine et la parole divine. »

Le grand mérite de la religion catholique par rapport à d'autres ne consiste certes pas à enfermer la spiritualité dans les têtes pour laisser libre cours à tout caprice moral ou politique dans l'espace public et laïque, mais à donner la plus grande liberté aux responsables politiques dans le domaine temporel à condition que l'Église puisse s'exprimer sur tous les sujets et que le pouvoir  ne porte pas atteinte à ce qui touche à la foi ou répond aux exigences de la raison humaine. Lorsque cette limite n'est pas respectée, la révolte devient juste, et c'est le cas après le vote d'une loi qui bafoue de manière arrogante et absurde la nature humaine et la parole divine. C'est pourquoi il est parfaitement légitime que le Souverain Pontife rappelle le message de foi et de raison qui doit inspirer les détenteurs de pouvoir chrétiens, et qu'il demande aux autres de réfléchir à ce que réclame la dignité de la personne humaine, celle des enfants, celle des femmes, notamment : l'évocation par certains de la location des ventres de femmes en vue de passer commande d'un enfant est une atteinte insupportable à la dignité de la femme, qui n'est pas une machine, et à celle des enfants qui ne sont pas des objets. En deçà de ces scandaleux dérapages, la loi a été une insulte à l'idée que les chrétiens ont du mariage. Ils demeurent bien obligés de passer devant un maire, pour une formalité désormais privée pour eux de tout sens. La République rassemble pour le Bien Commun. Lorsqu'elle divise, plus d'ailleurs pour le plaisir de la transgression que pour satisfaire une infime minorité, elle trahit sa mission. C'est toute la question de la laïcité évoquée également par le Pape. Celle-ci qui doit son épanouissement au terreau chrétien de la distinction entre spirituel et temporel ne doit pas consister à abattre les valeurs chrétiennes au cours d'une guerre civile qui ne dit pas son nom, banaliser l'avortement, autoriser l'euthanasie, faciliter les recherches sur l'embryon et saper les lois bioéthiques. Cette subversion générale redonne son véritable sens à un mariage, non pas pour tous, mais contre le christianisme, contre ces idées et ces valeurs qui ont construit notre civilisation et que des enfants immatures cassent comme un jouet dont ils sont fatigués. À tout le moins, une telle loi aurait dû être votée avec prudence. Elle l'a été avec brutalité. Pas de référendum, des commissions parlementaires méprisantes, une accélération du processus, une répression policière sans mesure accompagnée d'une manipulation de l'opinion indigne. Le Nouvel Obs reproche au Pape de s'en prendre aux lois de la République. Le journal officiel des bobos ne comprend-il pas que c'est ce genre de loi et la manière de les instaurer qui porte atteinte à la République, à ce Bien Commun qui devrait nous unir et que l'on détruit ? Heureusement qu'il y a un Pape pour rappeler que notre civilisation helléno-chrétienne, c'est Antigone, Thomas Becket et Thomas More, qu'il y a un devoir de s'opposer à une loi injuste et de l'abroger quand on en a le pouvoir.


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samedi 15 juin 2013

L'observatoire de la Christianophobie | Indonésie : une “fatwa” contre les écoles catholiques

Le puissant Conseil des Ulémas d'Indonésie (Majelis Ulama Indonesia), après de longs palabres, a arrêté en avril dernier le principe d'une fatwa qui vient d'être lancée contre les écoles catholiques du district de Tegal (province de Java Central). Elle vise à interdire aux parents musulmans de placer leurs enfants dans des établissements catholiques parce que ces derniers, « moralement non fiable », ne sont pas « haram ». De fait, les établissements catholiques du district sont les meilleurs et nombre de parents musulmans y mettent leur progéniture. Or, malgré les pressions répétées des autorités – allant jusqu'aux menaces de fermeture administrative –, les établissements catholiques se refusent toujours à mettre en place des cours d'endoctrinement islamique pour leurs élèves musulmans. Ceci doit (aussi) expliquer cela.

Source : Asia News



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mercredi 12 juin 2013

Affrontements "violents" police/musulmans à Argenteuil après le contrôle d'une femme en niqab : Observatoire de l'islamisation

Vers la guerre civile ?

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Des affrontements violents ont opposé mardi soir (11 juin 2013) des policiers et des arabo-musulmans à Argenteuil (Val-d'Oise) après le contrôle d'une femme portant le voile intégral, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

Alors que les policiers procédaient au contrôle d'identité de cette femme, un attroupement s'est formé et a dégénéré en affrontement avec les policiers, selon cette source.

Des projectiles sont lancés sur les policiers qui essuient également des insultes. Les fonctionnaires utilisent des bombes lacrymogènes et tirent au flash-ball pour disperser la foule. En vain. La scène a duré plus d'une heure. Deux policiers sont blessés.

L'année dernière une situation similaire eut lieu à Marseille, les batailles rangées entre policiers et islamistes sont de plus en plus fréquentes. Un possible embrasement généralisé des "banlieues de l'islam" (Képel) pourrait avoir lieu durant la mandature Hollande.

La loi du 11 octobre 2010 interdit de dissimuler son visage dans l'espace public. La violation de cette interdiction est punie d'une amende maximum de 150 euros. Un an après l'entrée en vigueur de cette loi, le 11 avril 2011, environ 300 femmes avaient été verbalisées.

La gauche et l'église catholique de France s'étaient opposés à cette loi, trouvant normal que les islamistes imposent le niqab et la burqa à leurs femmes ainsi emprisonnées sous un grillage de tissu

http://www.islamisation.fr/archive/2013/06/12/affrontements-a-argenteuil-apres-le-controle-d-une-femme-en.html


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dimanche 9 juin 2013

Kierkegaard à l’honneur à l’USJ | Campus | L'Orient-Le Jour

8/6/2013- Kierkegaard à l'honneur à l'USJ | Campus | L'Orient-Le Jour

Ils sont venus nombreux pour assister au colloque : des étudiants, des enseignants, des auditeurs curieux et enthousiastes, mais aussi des ambassadeurs, dont le nonce apostolique, Mgr Gabriel Caccia. Et, pour faire connaître au grand public les éléments essentiels de la biographie et les idées du philosophe danois, l'ambassade du royaume du Danemark a organisé, en marge du colloque, une exposition retraçant le parcours intellectuel de Kierkegaard ainsi qu'une projection de courts métrages visant à mettre en images certaines de ses idées comme celles des choix existentiels effectués par l'individu ou des mécanismes de la tromperie.
Les thématiques abordées au cours du colloque sont au cœur des débats contemporains : Dieu, l'autorité, la communication, la place de l'individu... Dans son allocution, l'ambassadeur du Danemark, Jan Top Christensen, a souligné les idées du penseur danois concernant la démocratie. Il a évoqué l'image kierkegaardienne du « vertige de la liberté » – devenue l'un des leitmotiv de l'existentialisme – pour avancer l'hypothèse d'un monde arabe angoissé et pris, ces dernières années, « par ce même vertige ».

Les intervenants, européens et libanais, ont mis l'accent sur les lignes de la pensée de Kierkegaard. Le Dr Daniel Schulthess, professeur à l'Université de Neuchâtel, a considéré que « le comique et Kierkegaard produisent un ensemble dans lequel on peut trouver bon nombre d'éléments à analyser, et cela malgré l'atmosphère tourmentée et sombre dans laquelle nous plonge la simple lecture des titres des ouvrages de ce philosophe, et malgré le sérieux, le combat et l'engagement auxquels il nous incite ». Le Dr Ronan Sharkey, professeur à l'Institut catholique de Paris, s'est penché sur le problème kierkegaardien de l'écriture philosophique chez Wittgenstein. Enseignant à l'Université de Copenhague, le Dr Dario Gonzales a traité du thème de la communication chez Kierkegaard. 

Du Liban, le Dr Jad Hatem, chef du département de philosophie à l'USJ, s'est intéressé à la notion originale de l'ironie de Dieu en la faisant remonter, théologiquement, à Luther et, philosophiquement, à Schelling. Et le Dr Hatem d'expliquer que l'ironie de Dieu a, pour Kierkegaard, motif d'amour. De son côté, Mme Nicole Hatem, également enseignante à l'USJ, a mis en relief la similitude entre Kierkegaard et Michel Henry, philosophe français contemporain. « Cette similitude commence par le jugement que portent ces deux philosophes sur la question de la contemporanéité elle-même. » Pour Kierkegaard, cette dernière se fait avec le Christ, à travers la foi, et, pour Michel Henry, elle peut se faire entre les hommes, à travers le Christ. Le Dr Nader el-Bizri, de l'AUB, a quant à lui entrepris des variations ontologiques autour de l'angoisse chez Kierkegaard. Aussi a-t-il fait appel dans ses réflexions à des concepts liés à l'angoisse : le possible, le néant, le temps. Par rapport au possible, l'angoisse se détermine ontologiquement comme avenir. Dans son rapport au temps, l'angoisse surgit face à une infinité intemporelle qu'on ne peut pas imaginer. Car l'objet de l'angoisse est le néant, l'état de non-être, et l'avenir est ce qui n'est pas encore. « Faudrait-il amener le non-être à l'être pour éliminer le néant ? Le néant est ce à partir de quoi tout a été créé, donc le non-être est ce qui peut venir à l'être. En ce sens, l'abolition du néant serait l'abolition de l'être. Ainsi, l'angoisse dans son rapport au néant, au possible et au temps révélerait le sens de l'être », a-t-il affirmé.
Dans sa présentation des éléments d'une interprétation d'Aristote par Kierkegaard, M. Charbel el-Amm, doctorant à l'USJ, a mis en évidence l'analogie qu'il y aurait entre ces deux philosophes au niveau de la structure ontologique : celle du rapport du dieu et du monde, pour Aristote, et de Dieu et de l'humanité, pour Kierkegaard. Enfin, le Dr Habib Malek, professeur à la LAU, a discuté l'hypothèse d'une parenté entre la pensée de Kierkegaard, le luthérien et le catholicisme. « Si, pour Luther, tout le monde a une autorité en matière religieuse, Kierkegaard – dont la position s'apparente davantage à celle de saint Augustin et du catholicisme – considère que l'autorité est très limitée », a-t-il indiqué. En effet, selon le philosophe danois, l'apôtre est envoyé de Dieu pour une mission et peut s'exprimer par communication directe, avec autorité. Cependant, a fait remarquer M. Malek, Kierkegaard récuse l'autorité fondée sur les institutions. « Pour lui, l'autorité a pour fondement l'authenticité de l'apôtre, et non l'institution. L'homme, pour Kierkegaard, ne peut avoir de l'autorité que s'il est authentique, c'est-à-dire que si sa vie est conforme à ce qu'il dit. » Telle est la belle conclusion du colloque et la leçon d'authenticité donnée par Kierkegaard à tous ses contemporains.

Caline SAMAHA
 Étudiante au département de philosophie de l'Université Saint-Joseph
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Al-Azhar demande au Pape François de déclarer que l’islam est une religion de paix | Oumma.com

http://oumma.com/16971/al-azhar-demande-pape-francois-de-declarer-lislam-une-
Al-Azhar demande au Pape François de déclarer que l'islam est une religion de paix
Si la nomination du Pape François écrit un nouveau chapitre dans l'histoire de l'Eglise chrétienne, en rompant avec l'ère de la flamboyance au profit d'un pontificat axé sur le social, elle est également en passe de clore l'épisode très préjudiciable de la rupture des échanges avec les musulmans. Une rupture interreligieuse qui avait atteint un point de non retour sous Benoît XVI, suite à son fameux discours de Ratisbonne, source d'un regrettable malentendu pour le Vatican, et à l'origine d'une brouille irréconciliable avec les dignitaires d'Al-Azhar.
L'heure du dialogue de sourds, ou pire encore de l'absence totale de dialogue, semble révolue des deux côtés, le nouveau pape ayant à cœur de revivifier la relation entre l'islam et le christianisme, tandis qu'Al-Azhar est revenu à de meilleurs sentiments après avoir apprécié la teneur des premières déclarations de ce dernier, et été fortement impressionné par son geste inédit dans les annales vaticanes, lorsqu'il  procéda au rituel du lavement des pieds dans l'univers carcéral, en y associant deux jeunes femmes, dont l'une était musulmane.
Au Caire, la volonté de rétablir les relations avec le Vatican fait son chemin, à l'instar de Mahmoud Abdel Gawad, conseiller pour les affaires interreligieuses de l'imam Ahmed Al-Tayyeb d'Al-Azhar, qui a évoqué vendredi cette perspective, en demandant au Pape François, qui s'est présenté comme un bâtisseur de ponts entre les religions, de faire un « pas en avant » significatif de nature à dissiper toute ambiguité et à tisser de nouveaux liens sur des bases saines : déclarer publiquement que l'islam est une religion de paix.
"Les problèmes que nous avons eus n'étaient pas avec le Vatican, mais avec l'ancien pape. Maintenant, les portes d'Al-Azhar sont ouvertes, le Pape François est un nouveau pape. Nous attendons qu'il fasse un pas vers nous, en déclarant que l'islam est une religion pacifique, que les musulmans ne cherchent pas la guerre ou la violence, ce serait un réel progrès en soi ", a indiqué Mahmoud Abdel Gawad, en précisant que si celui qui préfère endosser la mitre de « l'évêque de Rome » acceptait une invitation du Pape copte orthodoxe Tawadros II à se rendre en Egypte, il serait le bienvenu à Al-Azhar. "À ce moment-là, les relations et le dialogue seraient rétablis immédiatement", a-t-il affirmé.
Commentaire: Toute religion est ,en principe , un projet de paix. Mais pour le prouver il faut se referer aux textes et aux faits.Or l'Islam par ses textes et les faits de ses disciples comportent les deux aspects, positifs et negatifs , pour constituer une eventuelle reponse. Ali a dit : le Coran est porteur de plusieurs aspects ( hammal al woujouh) .Est-il legitime ou possible  d'interpreter le Jihad par son seul aspect spirituel? Est -il possible de separer entre le spirituel et le temporel , Le religieux et le politique en Islam? Comment interpreter cette parole du prophete: J'ai recu l'ordre de Dieu de combattre les gens jusqu'a ce qu'ils croient.....et les multiples versets qui y font echos ? comment comprendre les conquetes islamiques (foutouhat) Aucun musulman ne peut eviter les donnees inclues ni dans les textes ni dans les faits historiques ( les razzias ,maghazi ) . Demande - t- on à un non - musulman , au cas echeant le Pape , d'affirmer une these que les musulmans eux-meme ne peuvent le faire sans tomber dans l'ambiguité? Quels sont  les criteres sur lesquels devrait-on s'appuyer pour confirmer  ou infirmer la these suivante: l'Islam est une religion de paix ?! Une tache pas facile .Mais on peut distinguer entre "etre religion de paix " et " vouloir etre religion de paix" . Dans ce dernier cas le dialogue deviendra possible entre instances libres et raisonnnables, penchées vers l'avenir des religions et de l'humanité tout entière.  Ce n'est point alors une utopie quand il s'agit de veritables croyants dans le Dieu de la Misericorde  et de l'Amour.
Toute
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http://www.news.va/fr/news/mgr-tomasi-la-guerre-est-lechec-des-humains-et-de

vendredi 7 juin 2013

Le temps de l’intimidation : la guerre psychologique du Hezbollah

Le temps de l'intimidation : la guerre psychologique du Hezbollah
Le 14 février 2005, l'ancien Premier ministre Rafic Hariri est assassiné à Beyrouth dans un attentat à la voiture piégée. Ce crime inaugure une nouvelle configuration politique qui oblige le régime baassiste à retirer ses troupes du Liban et le Hezbollah à redéfinir sa stratégie interne. Ainsi, en parallèle avec son adhésion au système consensuel de gouvernement qui caractérise le système politique libanais, le Hezbollah, qui a toujours valorisé les stratégies indirectes et les diverses formes de guerre psychologique, met son savoir-faire au service de la gestion de la crise qui secoue le pays depuis l'assassinat de Hariri.
Le décodage de sa stratégie, objet de cette étude, s'est fondé sur l'analyse de sa communication politique, construite comme un vecteur de légitimation de la dynamique insurrectionnelle ayant accompagné ses efforts destinés à maintenir une situation déséquilibrante. L'objectif étant de provoquer la chute d'une majorité opposée au retour de la tutelle syrienne

jeudi 6 juin 2013

Legal_Limitations_Affecting_Christians_as_well_as_Cases_of_2012_Webversion_of_Report_by_OIDAC.pdf

http://www.intoleranceagainstchristians.eu/fileadmin/user_upload/reports/Legal_Limitations_Affecting_Christians_as_well_as_Cases_of_2012_Webversion_of_Report_by_OIDAC.pdf


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Malek Chebel publie le premier numéro de sa revue « Noor » pour un « islam des lumières » | La-Croix.com



Malek Chebel publie le premier numéro de sa revue « Noor » pour un « islam des lumières » | La-Croix.com

Le premier numéro de « Noor », « revue pour un islam des lumières » vient de paraître. Elle est dirigée par Malek Chebel, anthropologue des religions et philosophe algérien, auteur de nombreux ouvrages, dont le récent « Changer l'islam : dictionnaire des réformateurs musulmans des origines à nos jours » (Albin Michel).

Sur sa couverture, les deux « O » de Noor (la lumière en arabe), « qui sont aussi ceux de l'Occident et de l'Orient » s'enchevêtrent pour laisser apparaître un interstice, symbole du dialogue que cette revue souhaite favoriser.

Si le projet reste le même que dans les ouvrages de Malek Chebel – défendre « un islam moderne » en puisant dans ce que les Lumières ont produit de « meilleur (progrès, humanisme) et en laissant de côté ce qu'elles ont d'anticlérical » – la forme, elle, a été étudiée pour plaire à un large public. La maquette soignée, l'iconographie, et les entrées variées la situent au croisement des revues classiques et des « mooks » (contraction de « magazines » et « books »), très en vogue actuellement.

Cartes blanches

De format carré, imprimé sur un papier de belle qualité, le numéro un propose des entretiens – avec l'écrivain Ismaïl Kadaré, le comédien Fellag auteur au théâtre des savoureux « Petits chocs des civilisations », ou encore avec l'actrice syro-libanaise Darina Al-Joundi –, mais aussi des enquêtes, comme celle que le professeur de littérature francophone à la Sorbonne, Romuald Fonkoua, a consacrée aux musulmans américains. Adoptant un ton personnel, l'écrivain et journaliste Adel Litfi s'insurge contre la réduction de l'islam et « du » musulman à un profil quasi unique.

De son côté, l'historien Jean-Yves Le Naour a choisi d'ausculter la très populaire série télévisée « Plus belle la vie », située à Marseille, sous l'angle de la diversité. Des cartes blanches ont été proposées à divers artistes (le peintre Djamel Tatah) ou institutions (le département des arts de l'islam du musée du Louvre)… L'écrivain et cinéaste Atiq Rahimi a confié à la rédaction de magnifiques calligraphies, et Yljet Alichka, ancien ambassadeur d'Albanie en France, une nouvelle.

Certains de ces auteurs ont été « sollicités », d'autres se sont manifestés d'eux-mêmes. Pour rester accessible au grand public, la revue ne leur donne qu'une consigne : « zéro jargon ». « Leur liberté de ton est totale », assure Malek Chebel, qui vérifie seulement qu'ils partagent « sa façon de voir mais pas toujours sa façon de penser. La liberté d'expression est indispensable au vivre-ensemble ».

Optimiste pour l'avenir

Désireuse de s'adresser au grand public, la revue proscrit le jargon universitaire et souhaiterait davantage se rapprocher de l'écriture journalistique. « Si l'on a réussi à rassembler autant de propositions de qualité pour un coup d'essai, on ne peut qu'être optimiste pour l'avenir », assure Malek Chebel, lorsqu'on l'interroge sur sa capacité à maintenir une telle diversité d'auteurs.

Vendue au prix de 8,50 €, la revue est distribuée dans les librairies et chez les marchands de journaux dans l'ensemble des pays francophones. Le prochain numéro est prévu pour décembre 2013. Des numéros thématiques – sur « la liberté », « le vivre-ensemble » ou « la crise » – sont également à l'étude.

mercredi 5 juin 2013

Turquie : les raisons de la colère de la jeunesse laïque


Turquie : les raisons de la colère de la jeunesse laïque

S'agit-il d'un conflit entre laïques et islamistes?

Une partie importante des manifestants accuse le premier ministre de vouloir islamiser la société et de trahir le concept de laïcité défini par le kémalisme. Les atteintes systématiques contre l'alcool cristallisent les critiques. Exemple de l'absence de débat au Parlement, une loi sur l'alcool a ainsi été inscrite à l'agenda et votée en 48 heures au mois de mai. Elle prévoit l'interdiction de la vente au détail après 22 heures, ainsi que dans un périmètre de 100 mètres autour des mosquées et des établissements éducatifs. En plus du cours de religion hebdomadaire obligatoire, le nouveau programme prévoit un enseignement optionnel de la vie de Mahomet et du Coran. Un choix éducatif qui passe d'autant plus mal qu'Erdogan a ouvertement déclaré vouloir former «une jeunesse religieuse».


Les dérives autoritaires et religieuses du premier ministre islamiste Erdogan nourrissent la frustration de nombreux Turcs de droite comme de gauche

Le ressentiment des jeunes Turcs envers le premier ministre a éclaté au grand jour lorsque les autorités ont tenté de démolir un parc, non loin de la place Taksim.

• Quel a été le détonateur de la révolte?

La défense d'un petit parc attenant à la place Taksim, sur la rive européenne d'Istanbul, menacé de destruction par un projet de réaménagement urbain est à l'origine de la contestation qui a gagné l'Anatolie et Ankara, la capitale. La police a tenté de déloger par la force les quelques centaines de militants qui s'étaient installés dès mardi dernier entre les arbres. C'est la brutalité de la réponse des forces de l'ordre, l'usage disproportionné de gaz lacrymogènes et de canons à eau qui a servi de révélateur à cette immense colère populaire. Samedi, par dizaines de milliers, des Turcs ont convergé vers Taksim, centre névralgique de la métropole sur sa rive européenne, forçant les autorités à lâcher du lest et à ordonner le retrait des forces de l'ordre. «La répression extrêmement brutale des manifestations pacifiques de la place Taksim est proprement scandaleuse, s'est alarmé John Dalhusien, directeur d'Amnesty International pour l'Europe. Elle a largement envenimé la situation dans les rues d'Istanbul, où des dizaines de personnes ont été blessées.» Des centaines de blessés ont été recensés à travers la Turquie ces derniers jours et deux personnes ont été tuées.

• Qui sont les protestataires?

«Les gens qui participent au mouvement le font à titre individuel, explique Élise Massicard, responsable de l'Observatoire de la vie politique turque à l'Institut français d'études anatoliennes. Même s'il y a beaucoup de sympathisants du CHP (le Parti républicain du peuple, fondé par Atatürk, NDLR), ils ne viennent pas à ce titre. Un spectre très large de la gauche turque est représenté.» Les kémalistes, qui défendent l'héritage laïque et nationaliste de Mustafa Kemal, constituent le gros des troupes. À leurs côtés, on trouve aussi des membres d'organisations d'extrême gauche et des libéraux, déçus par le tournant conservateur de la politique d'Erdogan. Des nationalistes de droite et des profils plus conservateurs ont également répondu à l'appel, en nombre plus restreint. Les artistes et les alévis, qui appartiennent à une branche minoritaire de l'islam discriminée par les autorités, sont particulièrement mobilisés. «La dimension générationnelle est également essentielle, le mouvement est porté par les jeunes et les lycéens sont très nombreux», précise la chercheuse associée au Ceri, le Centre d'études et de recherches internationales de Sciences Po. Enfin, cette révolte est aussi celle des femmes. L'injonction répétée du premier ministre de faire «au moins trois enfants», la suppression de la pilule du lendemain et un accès à l'avortement plus difficile font partie des griefs énoncés.

• Que reprochent-ils à Erdogan?

« Erdogan, démission!» La revendication a été reprise par les manifestants, d'Edirne, près de la frontière bulgare, à Antakya (Hatay), ville à la lisière de la Syrie. Les protestataires ressentent un profond mépris de la part du premier ministre et se sentent totalement exclus des orientations sociétales. Le terme de «bande de vandales» qu'il emploie pour qualifier ceux qui marchent «main dans la main avec les terroristes» ne fait que renforcer leur sentiment. Pour eux, ce ton cassant et goguenard est révélateur de ses dérives autoritaires. Au pouvoir depuis 2002, le premier ministre a tourné le dos aux réformes libérales qu'il promouvait au début de son règne. Les premières années, les négociations d'adhésion à l'Union européenne renforçaient la démocratie turque. Le processus s'est totalement grippé. Des centaines de journalistes, avocats, étudiants, militants d'extrême gauche ou Kurdes sont en prison, accusés de «terrorisme». Toutes les institutions ont été mises au pas. L'absence de contre-pouvoir et une opposition incapable de proposer une alternative crédible ont laissé le champ libre à un mode de gouvernement hégémonique.

S'agit-il d'un conflit entre laïques et islamistes?

Une partie importante des manifestants accuse le premier ministre de vouloir islamiser la société et de trahir le concept de laïcité défini par le kémalisme. Les atteintes systématiques contre l'alcool cristallisent les critiques. Exemple de l'absence de débat au Parlement, une loi sur l'alcool a ainsi été inscrite à l'agenda et votée en 48 heures au mois de mai. Elle prévoit l'interdiction de la vente au détail après 22 heures, ainsi que dans un périmètre de 100 mètres autour des mosquées et des établissements éducatifs. En plus du cours de religion hebdomadaire obligatoire, le nouveau programme prévoit un enseignement optionnel de la vie de Mahomet et du Coran. Un choix éducatif qui passe d'autant plus mal qu'Erdogan a ouvertement déclaré vouloir former «une jeunesse religieuse».

mardi 4 juin 2013

Le Veilleur de Ninive: La face cachée du Qatar...



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Legal_Limitations_Affecting_Christians_as_well_as_Cases_of_2012_Webversion_of_Report_by_OIDAC.pdf

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Lettre ouverte à Dominique Venner - Nouvelles de France Portail libéral-conservateur


Lettre ouverte à Dominique Venner

Monsieur,

Dominique VennerSi vous aviez choisi de vous suicider chez vous, dans vos toilettes ou dans votre cave, je n'aurais pas eu à vous écrire cette lettre, car je n'aurais, somme toute, pas grand-chose à dire de votre acte. Mais vous avez fait le choix de vous donner en spectacle à Paris, dans la cathédrale la plus admirée de France, et de vous y donner la mort en signe de protestation politique, selon la lettre que vous avez laissée. C'est bien parce que votre acte est un geste politique et non personnel que je me vois incité à réagir.

De par le battage médiatique soulevé par votre acte, vous avez déjà gagné la bataille de l'image et du bruit. Votre nom et votre pensée sont maintenant connus de tous. Vous avez habilement su manipuler les singes journalistes, et cela a fonctionné à merveille. Votre éditeur se frotte les mains, puisque vous lui avez permis de réaliser une publicité événementielle exceptionnelle pour votre dernier livre en préparation. En effet, il déclare que votre acte revêt « une puissance symbolique extrêmement forte » qui vous rapprocherait d'un grand auteur japonais ayant lui aussi mis volontairement fin à ses jours. Peut-il y avoir quelque chose de plus fort comme acte publicitaire et situationniste qu'un suicide minutieusement préparé ?

Pour moi, sachez-le, vous n'êtes ni un brave, ni un samouraï, ni un résistant, ni un guerrier. Vous êtes un terroriste intellectuel, tout comme Anders Breivik le fut lorsqu'il assassina froidement 77 personnes en Norvège voici bientôt deux ans, faisant ainsi la promotion de son manifeste identitaire de plus de 1500 pages. En effet, je prends votre acte au sérieux et non à la légère comme le font ceux qui ne voient sous votre geste qu'un acte de désespoir personnel. Vous êtes un terroriste intellectuel parce que vous imposez au monde la violence de votre acte et en vous donnant la mort, vous empêchez que l'on puisse vous répondre. C'est par l'éclat du sang et la frayeur que provoque une mort violente que vous diffusez vos idées.

Vous n'avez certes entraîné dans la mort personne d'autre que vous-même, mais c'est là tout le paradoxe. Un meurtrier peut être jugé, peut être puni pour réparer, même symboliquement, ses actes. Mais un suicidé, non. Qu'attendent les familles de victimes de la part d'un meurtrier ? Pourquoi viennent-elles assister au procès ? Pour tenter de comprendre ce qui a motivé l'acte qui a retiré la vie de l'un de leurs proches, pour savoir si le remords peut naître dans son cœur, pour demander justice, et enfin pour savoir si un pardon sera possible, afin de faire le deuil du drame qui les afflige.

Face au suicide, comment comprendre, comment obtenir réparation, comment pouvoir un jour poser un pardon ? Toute mort violente crie vengeance. Qui vengera la vôtre ?

Je n'ai pas peur de l'abîme qui nous sépare, et c'est pourquoi j'ose m'adresser à vous qui avez fait le crime de vous assassiner vous-même. Votre acte m'a mis en colère, car il est contraire à toutes les valeurs que je défends en me battant notamment contre l'effondrement de notre civilisation à travers la loi Taubira (instaurant le mariage pour les personnes de même sexe). Je défends la vie, sa beauté, son audace, sa force et sa fragilité. Par votre acte, vous encouragez la violence, la colère et la haine. Voilà pourquoi, par cette lettre, j'exorcise la colère que vous avez provoquée en moi afin peut-être d'arriver à vous remercier.

En effet, à la suite de votre acte, de nombreuses personnes se sont mises à vous encenser, vous voir comme un résistant, un héros, un chevalier ou je ne sais quelles sornettes encore. Les mots de « courage », de « respect », de « puissance d'exister » semblaient être sur presque toutes les lèvres. Votre acte m'a permis de voir que toutes ces personnes – militantes comme moi contre cette loi dite du « mariage pour tous » – étaient bien loin de partager mes valeurs. Certains parlent d'honneur et citent en référence le capitaine qui se laisse couler avec son bateau ou encore le japonais bien en vu, qui, face à l'échec se fait seppuku. Je ne vois là aucun honneur, seulement un orgueil tout-puissant et une blessure narcissique que l'on n'a pas le courage d'avouer.

Tous ces gens qui vous admirent sont finalement des partisans de cette vieille droite nationaliste païenne, sans espérance, idolâtre de sa propre violence et engloutie sous les torrents d'une idéologie poisseuse digne d'un surhomme décadent à la sauce wagnérienne. Je vous remercie donc de m'avoir permis d'ouvrir les yeux sur ce qu'étaient véritablement ces partenaires éphémères de combat.

En parlant de Notre-Dame, vous avez évoqué le fait qu'elle fut bâtie sur d'anciens lieux de culte païens, et vous avez ainsi donné à votre suicide une notion de sacrifice. J'accepte cette idée, mais pas comme vous le pensez. En enfonçant librement le canon dans votre bouche, vous vous êtes séparés de votre plus grand bien : la capacité de choisir la vie. Le seul sacrifice que vous avez opéré est celui de votre intelligence. Ainsi, vous n'êtes pas mort en maître d'armes, vous, le passionné des fusils et des revolvers, vous êtes mort en esclave : l'outil aura eu raison de son maître, car le maître a renoncé à gouverner sa vie.

Toute votre vie, vous avez voulu, paraît-il, défendre la civilisation européenne, son héritage et sa culture. Votre dernier acte balaie d'un revers de main tous ces efforts.

Défendre notre civilisation, c'est refuser de s'enfermer dans le désespoir, c'est se tenir debout au milieu d'un monde qui s'effondre, c'est protéger les germes de vie comme autant de miracles à éclore, c'est faire preuve de créativité devant la banalité du monde, c'est montrer de l'audace quand tout le monde baisse les bras, c'est renoncer à la grandeur des siècles passées pour bâtir un présent dont la splendeur n'a pas d'égal, c'est enfin rester auprès de sa femme, de ses enfants, de ses proches et de son peuple quand le jour du combat approche et qu'il nous faut nous montrer solidaires et vaillants, ce n'est pas abandonner les siens dans le bruit et la fureur.

Voilà pourquoi je prends la plume pour vous dire combien votre acte me répugne.

Je vous prie de recevoir, Monsieur, l'expression de mes sentiments écœurés les plus sincères.

http://www.ndf.fr/poing-de-vue/03-06-2013/lettre-ouverte-a-dominique-venner utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+ndf-fr+%28Nouvelles+de+France%29

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samedi 1 juin 2013

Averroès, référence méconnue des djihadistes contemporains : Observatoire de l'islamisation

Averroès, référence méconnue des djihadistes contemporains



"Le Jihad belliqueux, s'il recouvre un caractère défensif, recouvre, plus fréquemment, un caractère offensif et économique (> Butin). Son origine est liée à l'expansion de l'Etat islamique, et, comme le signale Averroès (1126-1198) dans son Bidâyat al-muchtahid wa-nihâyat al-muqtasid, ne fut pas une fin en soi (le jihad est le résultat du fâsad, du désordre et de la corruption), mais bien mieux un moyen légitime pour que l'Etat puisse accomplir sa mission ultime: la concrétisation de l'ordre universel islamique. Le jihâd tenait un caractère subsidiaire, auparavant devaient être remplies certaines conditions, comme le recours à des moyens pacifiques pour convaincre la population de rejoindre d'ordre islamique. Dans ce sens, selon Averroès, l'objectif du jihad dans le sentier de l'islam n'était pas exclusivement la conversion, mais également, une fois soumise l'Arabie paienne, la capitulation de la population dhimmi limitrophe (Chrétiens et Zoroastriens) et leur soumission au pouvoir califal, symbolisée par le paiement de l'impôt de la capitation ou jizya. Ce jihad de caractère offensif fut consubstantiel à l'Empire islamique, ou, ce qui revient au même, à l'expansion de l'islam vers les territoires non islamiques ( > dar al -harb, rabita) , et, en termes politiques, il servit tant pour légitimer le califat que pour souder la oumma. Il est symptomatique que Abd Allah Azzam (1981-1989); "l'imam du jihad" pour le jihadisme moderne, recourre, entre autres, à Averroès dans sa démonstration doctrinale de l'obligation du jihad en islam." (page 362)"Abd Allah Azzam fut un militant actif des Frères Musulmans jordaniens, diplomé de l'Université islamique d'Al-Azhar. Il rompit avec les Frères jordanniens en 1980 lorsque ceux-ci refusèrent de s'engager militairement en Afghanistan en se contentant d'aide humanitaire. Deux oeuvres de Azzam sont des classiques du jihadisme: Ilàn al-jihad  (La déclaration du jihad, 1984) et Rejoins la caravane, (1987). Dans le premier ouvrage, Azzam établit que le jihad est une obligation individuelle (fard al-ain) et soutient qu'il est la majeure forme de dévotion, pour la sauvergarde de l'islam et de ses maux internes - impiété (kufr) et sédition (fitna)- et surtout, contre le pire mal qu'est l'idolatrie (shirk) dans toutes ses formes, mêmes modernes -consumérisme, matérialisme, individualisme, athéisme-. Azzam s'appuie sur toute la réserve des hadith, présents dans Al-Manar (le phare), la volumineuse compilation du juriste neohanbali Ibn Qayyim Al-Jaziya (1290-1350)"


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