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jeudi 25 août 2016

L’islam en France (3) La vraie question est celle de l’immigration


La véritable question, c’est que la présence dans un pays de migrants porteurs d’une autre religion et d’une autre culture est un fait qui doit être observé de près et contrôlé. Les discours politiques et religieux qui n’en voient pas le danger sont irresponsables. L’immigration est un phénomène considérable. Il a un aspect quantitatif qui est lié à son importance démographique. Il a un aspect qualitatif dont va dépendre l’identité même du pays d’accueil. Certaines nations sont en quasi totalité constituées d’immigrants. Lorsqu’une large majorité de ceux-ci appartient à la même culture, la mentalité nationale, le patriotisme ne subissent pas d’obstacle insurmontable. Les communautés anglaise, irlandaise, italienne, chinoise, et d’autres encore, aux Etats-Unis ont leur particularité, leurs fêtes, leurs quartiers. Les vagues d’immigrants ont fait se succéder des confessions différentes mais majoritairement chrétiennes. Des frictions se sont produites. La criminalité a prospéré sur les solidarités des minorités. Des problèmes persistent : celui des noirs qui forment un groupe par défaut, non pas fondé sur une origine culturelle commune, mais sur le statut historique de l’esclavage ; celui des hispaniques dont le nombre modifie l’identité culturelle « wasp » et dont la situation comporte une légère similitude avec celle des anciens colonisés immigrés en Europe. Mais, l’immense majorité de la population est chrétienne. La minorité juive joue un rôle important et positif dans la vie et la politique du pays. La prudente ségrégation imposée durant la guerre aux Japonais est oubliée. Les immigrés qui ont choisi l’Amérique, le Canada ou l’Australie en retirent pour beaucoup une certaine fierté, celle d’être devenus les citoyens de pays riches, respectés dans le monde et qui offrent à leurs capacités des chances de s’épanouir assez librement. Plusieurs attentats commis par des musulmans, étrangers le 11 Septembre 2001, américains depuis, comme à Fort Hood, Boston, San Bernardino et Orlando soulignent toutefois la difficulté particulière posée par l’islam et les immigrés qui s’en réclament. Les musulmans ne représentent cependant que 1% de la population américaine et beaucoup sont des Afro-Américains convertis, non des migrants. Donald Trump a été jusqu’à envisager l’interdiction de toute immigration musulmane en raison de cette dangerosité spécifique. Ni les Allemands, ni les Italiens n’ont choisi leur nation d’origine contre leur nation d’accueil durant la seconde guerre mondiale. Des membres de « l’oumma » islamique choisissent manifestement son camp contre les Etats-Unis qui d’après eux lui font la guerre.
On voit immédiatement qu’un pays qui n’est pas essentiellement issu de l’immigration mais qui comprend une proportion importante d’habitants qui sont d’origine musulmane court un risque infiniment plus grave dont les dirigeants européens semblent inconscients. Le péril est d’autant plus aigu pour un Etat que ses frontières sont des passoires, que la présence et l’accès à la nationalité des immigrés sont facilités, et que l’histoire coloniale suscite avec eux des sentiments mélangés. La France est donc particulièrement exposée. Depuis la fin de la dernière guerre mondiale, l’Europe a connu une évolution considérable à des vitesses différentes suivant la situation politique des Etats. Le nationalisme a été rejeté. Un individualisme hédoniste et narcissique a envahi l’idéologie dominante d’une société de consommation doublée d’une montée de l’Etat-Providence. La course aux droits a supplanté le parcours des devoirs. Le recul de la famille à travers la progression des divorces et la diminution des mariages a traduit ce phénomène dans la structure de la société. L’ensemble a conduit à un hiver démographique freiné ici et là par des politiques familiales dynamiques, comme dans notre pays. Mais les exigences légitimes de niveau de vie se sont conjuguées avec les revendications d’égalité entre les sexes pour faire croître le travail féminin. Le déficit ou la stagnation démographiques qui entraînent un vieillissement de la population et un déséquilibre catastrophique à terme, notamment pour assurer les revenus et les soins des plus âgés, ont amené à trouver dans l’immigration la sortie de l’impasse. L’arrivée des migrants sur le marché du travail permettait à la fois de rééquilibrer la pyramide des âges, d’occuper des emplois délaissés par les autochtones et d’exercer une pression sur le coût du travail. C’est pourquoi les bons sentiments et les intérêts se sont mêlés pour appeler les Européens à accepter le regroupement familial des étrangers, l’accueil des réfugiés, la régularisation des clandestins en plus de l’immigration régulière fondée sur le travail devenue très minoritaire. Les Français avaient intégré les Italiens, les Polonais, les Espagnols et les Portugais. Il en irait de même pour les populations maghrébine et subsaharienne. Une véritable machine à fabriquer des Français s’est mise à tourner, avec efficacité puisque la France parvenait à peu près à renouveler sa population quand des pays comme l’Allemagne se voyaient disparaître à terme. C’est ce qui explique la frénésie de Mme Merkel pour ouvrir généreusement les portes de la Germanie aux « réfugiés ». Sans eux, ce sera la retraite à 70 ans !
La France a en fait entamé le processus depuis plus longtemps et de façon plus subtile. Le droit du sol permet à ceux qui naissent sur le territoire national d’être français à terme, même à Mayotte ou en Guyane, et immédiatement si leurs parents sont nés en Algérie avant 1962. Le droit du sang permettait aux Allemands de la Volga de regagner leur ancienne « patrie », mais ne facilitait pas l’acquisition de la nationalité par les Turcs. Le droit du sol l’a donc emporté sous le masque de la générosité juridique. Il n’est que l’ersatz de la démographie. L’Allemagne s’est engouffrée avec son excès habituel sur le chemin emprunté depuis longtemps par la France. La gauche française pas mécontente de voir arriver de futurs électeurs endort l’opinion publique en lui serinant que le nombre des étrangers reste stable. Juridiquement, oui, mais politiquement, non. Les acquisitions de nationalité automatiques ou par naturalisation compensent l’arrivée des nouveaux étrangers et augmente évidemment le nombre des double-nationaux. Le nombre d’enfants des familles issues de l’immigration africaine étant plus important, la proportion de la population musulmane croît sensiblement. Derrière cette évolution quantitative masquée, comme l’a montré Michelle Triballat, un changement qualitatif profond se produit avec la présence massive d’habitants de notre pays qui ne partagent pas notre culture. Or l’intégration des immigrés dépend évidemment de leur proximité culturelle. Hugues Lagrange avait souligné ce phénomène. Jean Paul Gourévitch estimait au 1er Janvier 2015 qu’il y avait entre 6 et 9 millions de personnes en France qui étaient d’origine musulmane dont entre 2,5 et 4 millions pratiquaient plus ou moins. Impossible d’être plus précis et de quantifier les islamistes radicalisés potentiels. Notre République qui a horreur des chiffres déplaisants a cassé le thermomètre sous prétexte de vie privée et de laïcité. Il est évident que cet aveuglement technique et idéologique nos prépare des problèmes communautaires dont le terrorisme sera le plus douloureux, mais non le seul.

http://www.ndf.fr/poing-de-vue/25-08-2016/lislam-en-france-3-la-vraie-question-est-celle-de-limmigration/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+ndf-fr+%28Nouvelles+de+France%29

dimanche 21 août 2016

Discours de sa Majeste le roi du Maroc à la nation à l’occasion du 63ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple

http://www.maroc.ma/fr/discours-royaux/discours-de-sm-le-roi-la-nation-loccasion-du-63eme-anniversaire-de-la-revolution-du

20/8=2016
Discours de sa Majeste le roi du Maroc à la nation 
à l’occasion du 63ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple
SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a adressé le samedi 20 août 2016, un discours à la Nation à l’occasion du 63-ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.
Voici le texte intégral du Discours Royal,.
“Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons,.
Cher peuple,.
Célébrer les évènements historiques, ce n’est pas seulement pour en évoquer le souvenir, mais c’est aussi pour méditer les valeurs et les principes qui ont inspiré aux générations précédentes la volonté de construire le présent et d’aborder l’avenir en toute confiance.
La commémoration de la glorieuse Révolution du Roi et du peuple ne déroge pas à cette règle, ceci d’autant plus qu’il s’agit d’une révolution renouvelée dont le flambeau se transmet de génération en génération.
Si elle est porteuse de significations nationales immuables qui tiennent à l’attachement des Marocains à leur Roi, et au sacrifice consenti pour la liberté et l’indépendance de leur patrie, elle est également chargée de sens qui traduisent l’arrimage du Maroc à son environnement maghrébin et africain.
Cette étape historique portait la marque de la coordination et de la solidarité entre les Chefs de la Résistance marocaine et le Front de libération nationale algérien.
En effet, il a été convenu de faire du deuxième anniversaire de la Révolution du 20 août, l’occasion d’étendre la révolution à tous les pays maghrébins; ce qui a donné lieu à des soulèvements populaires dans les différentes régions du Maroc et de l’Algérie.
De plus, la Résistance marocaine a apporté son soutien matériel et moral à la Révolution algérienne, en butte à une campagne violente engagée à son encontre par les forces coloniales qui entendaient la réduire à néant avant même qu’elle ne fête son premier anniversaire.
Ce soulèvement et cette solidarité ont contribué à redonner vie à la Révolution algérienne. Tant et si bien qu’à terme, les deux pays ont joué un rôle majeur dans la libération et l’indépendance de l’Afrique.
Aujourd’hui, au regard des circonstances que traversent les peuples arabes et la région maghrébine, nous avons besoin plus que jamais de cet esprit de solidarité pour pouvoir relever les défis communs en matière de développement et de sécurité.
Nous aspirons donc au renouvellement de cet engagement et de cette solidarité sincère qui unit depuis toujours les peuples algérien et marocain, afin de continuer à œuvrer ensemble, avec sincérité et de bonne foi, pour servir les causes maghrébines et arabes et pour relever les défis qui se posent au continent africain.
Cher peuple,.
Les problèmes qui affligent les pays africains actuellement, notamment ceux du sous-développement, de la pauvreté, de l’émigration, des guerres et des conflits, outre la tentation, en désespoir de cause, de se jeter dans les bras des groupes extrémistes et terroristes, sont autant de maux engendrés par la politique calamiteuse que le colonialisme a menée pendant des décennies.
Il a pillé les richesses du continent, hypothéqué les potentialités et l’avenir de ses citoyens, entravé sa marche vers le développement et semé les graines de la discorde entre ses Etats.
Mais en dépit des grands dégâts que le colonialisme a occasionnés, Nous sommes convaincu que l’Afrique est capable d’assurer son propre développement et de changer par elle-même son destin, grâce à la forte détermination de ses peuples, à leurs potentialités humaines et à leurs ressources naturelles.
De fait, Notre décision concernant la réintégration par le Maroc de sa place naturelle au sein de sa famille institutionnelle continentale, n’est que l’illustration de cet engagement d’aller de l’avant pour faire prévaloir les Causes qui sont celles de ses peuples.
Car l’Afrique, pour le Maroc, c’est bien davantage qu’une appartenance géographique et des liens historiques. Elle évoque, en vérité, des sentiments sincères d’affection et de considération, des liens humains et spirituels profonds et des relations de coopération fructueuse et de solidarité concrète. Elle est, somme toute, le prolongement naturel et la profondeur stratégique du Maroc.
Ce lien pluridimensionnel fait que le Maroc est au cœur de l’Afrique, et ménage à l’Afrique une place dans le cœur des Marocains. Et c’est pourquoi Nous l’avons inscrite au centre de la politique étrangère de notre pays.
Nous avons la conviction que l’intérêt du Maroc, c’est aussi l’intérêt de l’Afrique, et que son devenir ne peut se concevoir sans elle. Nous pensons que le progrès et la stabilité sont partagés ou ne sont pas.
Le Maroc donne toujours aux peuples de son continent sans attendre d’en recevoir une contrepartie. Son engagement en faveur des Causes et des préoccupations de l’Afrique n’a jamais été motivé par une volonté d’exploitation de ses richesses et de ses ressources naturelles, contrairement à ce que l’on désigne sous le vocable de néocolonialisme.
S’il est naturel que le Maroc tire parti de la coopération avec ses frères d’Afrique, il tient toujours à ce que ce soit mutuellement profitable.
Nous ne considérons pas l’Afrique comme un marché pour vendre et écouler les produits marocains, ou un cadre pour le lucre rapide, mais plutôt comme un espace d’action commune pour le développement de la région, au service du citoyen africain.
C’est dans ce contexte que le Maroc, aux côtés des Etats d’Afrique, apporte son concours à la réalisation de projets de développement humain et de prestations sociales ayant un impact direct sur la vie des populations de la région.
Ainsi, le Maroc ne se limite pas à exporter des médicaments, mais il tient à construire des laboratoires pharmaceutiques, et bâtir des établissements et autres centres de santé.
En outre, il réalise des infrastructures et des centres de formation professionnelle et technique, ainsi que des projets générateurs d’emplois et de revenus stables, comme les villages de pêcheurs. Par ailleurs, il apporte son soutien aux petits agriculteurs et encourage la préservation des écosystèmes.
La meilleure démonstration en est la réalisation du projet de protection et de valorisation de la Baie de Cocody à Abidjan, dans le cadre d’un modèle original de coopération entre les entreprises publiques concernées, au Maroc et en Côte d’Ivoire, avec l’adhésion active du secteur privé dans les deux pays.
Cette vision solidaire intégrée qui régit les relations du Maroc avec ses frères en Afrique, exige de tous les acteurs devant lesquels nous avons ouvert la possibilité de s’inscrire dans cette démarche, qu’ils assument leurs responsabilités et honorent leurs engagements, pour garder intacte la crédibilité du Maroc.
L’Afrique, pour Nous, n’est pas un objectif; c’est plutôt une vocation au service du citoyen africain, où qu’il soit.
L’intérêt que Nous portons à l’amélioration de ses conditions de vie dans son pays, est le même que celui dont bénéficient les migrants africains au Maroc, contrairement à ce qu’ils endurent dans plusieurs régions du monde.
Cher peuple,.
Le Maroc compte parmi les premiers pays du Sud à avoir adopté une politique solidaire authentique pour accueillir les migrants subsahariens, selon une approche humaine intégrée, qui protège leurs droits et préserve leur dignité.
Pour mettre en œuvre cette politique, notre pays, sans condescendance, ni arrogance, ni dénigrement ni discrimination, a procédé à la régularisation des migrants, conformément à des critères raisonnables et équitables, en créant pour eux les conditions appropriées pour s’établir, travailler et vivre dignement au sein de la société.
Ceci n’a rien d’étonnant quand on connaît l’accueil réservé par les Marocains à leurs hôtes. En effet, les qualités d’hospitalité, de bienveillance et de cordialité, sont ancrées dans notre culture et nos traditions séculaires.
Naturellement, nos frères africains rencontrent quelques difficultés au Maroc, mais elles ne sont pas liées à la couleur ou à la nationalité qu’ils portent, ni à leur statut de migrant. Par ailleurs, ils jouissent des mêmes droits.
Nous notons avec beaucoup de considération et de satisfaction ce qui fait la particularité de ces immigrés, à savoir une bonne moralité et une bonne conduite à l’égard d’autrui, l’ardeur à l’ouvrage, le respect de la loi, des valeurs et des constantes sacrées des Marocains.
Je tiens à réaffirmer que nous ne faisons que remplir le devoir qui nous incombe vis-à-vis de cette catégorie, étant donné qu’il s’agit de personnes que la précarité a poussées à risquer leurs vies et à quitter leurs familles et leur pays.
Cette politique humanitaire a habilité notre pays à coprésider avec l’Allemagne le Forum mondial pour la migration et le développement, en 2017 et 2018.
Le Maroc a longtemps récusé les méthodes suivies par certains pour traiter les questions de la migration, méthodes qui, se sont, d’ailleurs, révélées inopérantes. Par contre, il est fier de l’action qu’il mène dans le domaine de l’accueil et de l’intégration des immigrés. Et il ne reviendra pas sur cette approche pratique et humanitaire.
Quant à ceux qui le critiquent, ils feraient mieux, avant de lui chercher noise, d’offrir aux immigrés ne serait-ce qu’une infime partie de ce que nous avons réalisé en la matière.
Nous regrettons les dérives qui ont marqué la gestion des questions de la migration au niveau de l’espace méditerranéen, faisant l’impasse sur toute politique réelle d’insertion des immigrés.
Ce qu’on leur offre tout au plus, ce sont des opportunités d’emploi assujetties à des conditions rédhibitoires, difficiles à remplir pour beaucoup d’entre eux.
Cher peuple,.
Le monde entier parle de la problématique migratoire et des drames humains endurés par les immigrés.
Cette situation ne cesse de s’aggraver en raison de la propagation du phénomène extrémiste et terroriste et de la tentative de le relier, à tort ou à raison, aux immigrés, surtout en Europe.
Dans ce contexte, J’invite les Marocains résidant à l’étranger à rester attachés aux valeurs de leur religion et à leurs traditions séculaires face à ce phénomène qui leur est étranger.
Je les exhorte également à préserver la bonne réputation qui fait leur notoriété, à s’armer de patience face à cette conjoncture difficile, à s’unir et à être toujours en première ligne parmi les défenseurs de la paix, de la concorde et du vivre-ensemble dans leurs pays de résidence respectifs.
Nous mesurons les difficultés qu’ils endurent du fait de la perversion de l’image de l’Islam et des attentats terroristes qui ont coûté la vie à bon nombre d’entre eux.
Ils subissent aussi de plein fouet les réactions de certains et les accusations qu’ils portent contre eux en raison de leur confession.
Bien évidemment, nous condamnons vigoureusement le meurtre d’innocents, et sommes convaincus que l’assassinat d’un prêtre est un acte illicite selon la loi divine, et que son meurtre dans l’enceinte d’une église est une folie impardonnable. Car c’est un être humain et un homme de religion, quand bien même il n’est pas musulman.
De plus, L’Islam nous a recommandé de bien traiter les Gens du Livre, comme l’attestent les versets suivants: « Nous ne faisons pas de distinction entre Ses Messagers» et « L’homme bon est celui qui croit en Dieu, au dernier jour, aux anges et aux prophètes. »
Les terroristes qui agissent au nom de l’Islam ne sont pas des musulmans et n’ont de lien avec l’Islam que les alibis dont ils se prévalent pour justifier leurs crimes et leurs insanités. Ce sont des individus égarés condamnés à l’enfer pour toujours.
L’ignorance les incite à croire que leurs agissements relèvent du Jihad. Mais depuis quand le Jihad revient-il à tuer des innocents ? Le Très-Haut a dit : «Ne soyez pas transgresseurs ; Dieu n’aime pas les transgresseurs».
Est-il concevable que Dieu, le Tout-Clément, le Tout-Miséricordieux, puisse ordonner à un individu de se faire exploser ou d’assassiner des innocents ? Pourtant, l’Islam, comme on le sait, n’autorise aucune forme de suicide, pour quelque motif que ce soit, comme attesté dans le verset qui dit : « Celui qui a tué un homme qui lui-même n’a pas tué, ou qui n’a pas commis de violence sur la terre, est considéré comme s’il avait tué tous les humains ».
L’Islam est une religion de paix, comme énoncé dans le Saint-Coran : «ô vous qui croyez, entrez tous dans la paix».
Dans l’Islam, le Jihad est soumis à des conditions rigoureuses, entre autres qu’il n’est envisageable que par nécessité d’autodéfense, et non pour commettre un meurtre ou une agression, car attenter à la vie au nom du Jihad est un acte illicite.
Parmi les conditions de sa validité, il y a aussi le fait que l’appel au Jihad est du ressort de la Commanderie des Croyants, et qu’il ne peut émaner d’aucun individu, ni d’aucun groupe.
Ceux qui incitent au meurtre et à l’agression, qui excommunient indûment les gens et qui font du Coran et de la Sunna une lecture conforme à leurs intérêts, ne font que colporter le mensonge au nom de Dieu et du Prophète.
C’est cela la vraie mécréance, comme l’atteste la parole de Dieu qui dit : «Qui est donc plus injuste que celui qui ment sur Dieu et que celui qui traite de mensonge la Vérité, lorsqu’elle leur parvient ? N’y a-t-il dans la Géhenne un lieu de séjour pour les incrédules?», et le confirme le Hadith de Notre Aïeul, le Prophète, prière et salut sur lui : «Celui qui ment délibérément à mon sujet, qu’il se prépare à prendre sa place en enfer.».
Par ailleurs, ils instrumentalisent certains jeunes musulmans, plus particulièrement en Europe, et exploitent leur méconnaissance de la langue arabe et de l’Islam véridique pour relayer leurs messages erronés et leurs promesses dévoyées.
La raison admet-elle que le Jihad soit récompensé par la jouissance d’un certain nombre de houris ? Le bon sens admet-il que quiconque écoute de la musique est voué à être englouti dans les entrailles de la Terre, et bien d’autres mystifications ?.
Les terroristes et les radicaux mettent tout en œuvre pour amener les jeunes à les rejoindre et à s’attaquer aux sociétés imprégnées des valeurs de liberté, d’ouverture et de tolérance.
En outre, nombre de groupes et d’instances islamiques estiment disposer d’un référentiel puisé dans la religion et représenter, de ce fait, le vrai Islam, ce qui signifie que ce n’est pas le cas pour les autres. Mais en réalité, ils sont bien loin de l’Islam et de ses valeurs de tolérance.
Cette attitude favorise la dissémination de l’idéologie extrémiste, excommunicatrice et terroriste. Car les apologistes du terrorisme pensent que c’est la voie qui conduit à l’Islam authentique. Aussi, il appartient à ceux-là de mesurer la part de responsabilité qui leur revient dans les crimes et les drames humains qui sont provoqués au nom de l’Islam.
Nous sommes tous visés. Quiconque pense ou croit en ce que Je dis est une cible potentielle pour le terrorisme, qui a déjà frappé le Maroc, puis l’Europe et de nombreuses régions du monde.
Face à la prolifération des obscurantismes répandus au nom de la religion, tous, musulmans, chrétiens et juifs, doivent dresser un front commun pour contrecarrer le fanatisme, la haine et le repli sur soi sous toutes les formes.
L’Histoire de l’humanité est la meilleure preuve que le progrès ne peut se réaliser dans toute société en proie à l’extrémisme et à la haine, lesquels constituent conjointement le principal facteur d’insécurité et d’instabilité.
De plus, la civilisation humaine abonde en modèles de réussite qui confirment que l’interaction et la coexistence interreligieuses génèrent des sociétés civilisées ouvertes, où règnent affection et concorde, bien-être et prospérité.
En témoignent les civilisations islamiques, notamment celles de Bagdad et d’Al-Andalous, qui comptaient parmi les civilisations humaines les plus évoluées et les plus ouvertes.
Cher peuple,.
Les réponses nationales apportées par le Maroc au sujet de nombreuses questions complexes, régionales et internationales, comme le développement, la migration et la lutte anti-terroriste, s’inscrivent dans le droit fil de son engagement ferme au service des peuples d’Afrique.
Ceci n’a rien de surprenant puisque le Maroc a toujours été à l’avant-garde des partisans de l’émancipation de notre continent. En cela, Nous marchons sur les traces de Nos Aïeux qui, en précurseurs ayant foi dans l’Afrique, ont sincèrement œuvré à l’unité, à l’ouverture et au progrès de ses peuples.
A cette occasion, Nous avons une pensée pleine de recueillement et de déférence pour la mémoire immaculée des héros de la Révolution glorieuse du Roi et du Peuple, Notre Grand-père et Notre Père vénérés, Sa Majesté le Roi Mohammed V et Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu bénisse leurs tombes, ainsi que la mémoire de tous les valeureux martyrs de la Patrie.
Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh”.