L'Égyptien Sissi, "cadeau du ciel"
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi confirme jour après jour sa politique souverainiste, anti-islamiste et patriote. En juin 2013, il prenait le pouvoir pour sauver l'Égypte des Frères musulmans. En mai 2014, le peuple le plébiscitait (96 % des suffrages à la présidentielle) pour qu'il poursuive la répression des réseaux islamistes, toujours dangereux, et sa politique de réconciliation dont Hosni Moubarak a profité. À plusieurs reprises aussi, le nouveau raïs (chef d'État) a osé fustiger le naufrage de l'islam dans le monde, mettant en cause la responsabilité des imams.
Jamais un chef d'État musulman n'avait été aussi critique : « Il est inconcevable que la pensée que nous tenons pour sacrée fasse de la communauté musulmane une source d'inquiétude, de danger, de meurtres et de destruction pour le reste du monde, lançait-il, le 28 décembre, à l'université Al-Azhar du Caire, la plus prestigieuse institution de l'islam sunnite. Comment est-il possible que 1,6 milliard de gens veuillent tuer le reste de l'humanité ? … Vous, imams, êtes responsables devant Dieu. Le monde entier attend que vous bougiez… » Ce discours a eu peu d'échos auprès des élites occidentales tentées par la soumission devant l'islam, hésitant même à défendre les chrétiens d'Orient pour ne pas risquer de procès en stigmatisation.
Jamais non plus un président égyptien n'était venu célébrer Noël au milieu des chrétiens coptes (10 à 15 % des 85 millions d'Égyptiens). Sissi l'a fait, le 6 janvier, à la cathédrale Saint-Marc du Caire, s'engageant solennellement à les protéger : « Nous sommes tous des Égyptiens, d'abord et avant tout. Oui, une seule main ! »
Jamais non plus un président égyptien n'avait tenu autant tête à Washington, comme Sissi le fait de façon constante depuis 2013. Il s'apprêterait même à signer la première commande à l'exportation du Rafale français (24 appareils), en dépit des fortes pressions américaines. En 2011, les États-Unis avaient soutenu les Frères musulmans. Sissi les avait prévenus, dans une interview au Washington Post : « Vous avez tourné le dos aux Égyptiens, ils ne l'oublieront pas. » Nous y sommes. Si Sissi est "un cadeau du ciel", comme le disent les coptes égyptiens, il pourrait l'être aussi bientôt pour les Français.
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