Monseigneur
Teissier : “Ce héros est un messager de paix et de fraternité”
L’ancien archevêque d’Alger, défenseur du
“vivre-ensemble”, ne cesse de prôner l’exemple de l’Émir Abdelkader à chacune
de ses interventions publiques, notamment celle donnée récemment au colloque
“Paroles d’Algérie” à l’université d’hiver de Marseille.
En
ces durs moments de crise et de violence qui sévissent un peu partout dans le
monde, Monseigneur Henri Teissier, ancien archevêque d’Alger, homme de
paix et de tout temps défenseur du vivre-ensemble, ne cesse de prôner l’exemple
de l’Émir Abdelkader comme “messager de paix et de fraternité” à chacune de ses
interventions publiques. Ce fut le cas lors du colloque de Marseille “Paroles
d’Algérie” (24-26 novembre dernier), et cela tombe on ne peut mieux en cette
184e commémoration de l’allégeance à l’Émir. Ce “héros qui a représenté la
nation et bâti le premier État algérien pendant quinze ans de résistance, entre
la fin de la période ottomane et la mise en place du système colonial”,
avait-indiqué Henri Teissier.
Selon l’orateur, “son message fut d’abord reconnu comme celui d’un résistant
qui a conduit le combat national des Algériens de 1832 à 1847, mais aussi, et
de plus en plus comme celui d’un humaniste et d’un homme de foi qui symbolise
les valeurs que la nation algérienne a reçues en héritage”. Un engagement
humaniste qui doit être souligné et répété, dit et écrit, véhiculé et transmis
afin que les générations d’hier et d’aujourd’hui, ici et là-bas, sachent que
sans appel à la paix et sans fraternité le monde va chavirer, si ce n’est déjà
fait. À chaque occasion, rappeler “les diverses attitudes humanistes prises par
l’Émir lors de son combat, notamment à l’égard des prisonniers français, à une
époque où Henri Dunant n’avait pas encore fondé le CICR”. C’est dire qu’il
était en avance sur son temps et précurseur de l’action humanitaire qui va
donner naissance plus tard au Comité international de la Croix-Rouge. Il faut
aussi rappeler dans ce “contexte actuel des tensions entre chrétiens et
musulmans, notamment au Moyen-Orient, son engagement courageux pour sauver
plusieurs milliers de chrétiens orientaux de Damas, menacés de pogrom”. Il n’y
a pas de meilleure façon de connaître et de faire connaître la personnalité
humaine et le message spirituel de l’Émir que de lire son traité de mystique Al
Mawaqif (les haltes spirituelles) publiées après sa mort par ses amis de Damas,
ou d’autres de ses textes dont la réponse qu’il fit à Mgr Pavy, archevêque
d’Alger, qui le remerciait de son geste envers les chrétiens de Damas et où il
dit : “Ce que j’ai fait pour les chrétiens, je l’ai fait en raison de la
loi musulmane et des droits de l’humanité.
Toutes
les créatures humaines sont des enfants de Dieu et les plus aimées de Dieu sont
les plus utiles à ses enfants. Toutes les religions (…) reposent sur deux
principes : l’exaltation de Dieu et la compassion pour ses créatures.” Mgr
Teissier souligne également que l’Émir Abdelkader donne une description de
l’idéal humain en se référant au prophète Mohamed (QLSSL), quand il dit dans
Mawqif 1 : “Les hommes l’ont traité injustement, il a pardonné. Ils lui
ont refusé, il a donné. Ils l’ont méconnu et il a enduré leur méconnaissance.
Ils l’ont exclu et il les a rassemblés. Il a dit : « Ô mon Dieu, pardonne
à mon peuple car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Au mal, il a répondu
par le bien, aux offenses par les bontés, se revêtant des caractères divins et
réalisant les noms divins de la miséricorde.” C’est ainsi que fut le grand
humaniste Émir Abdelkader, un symbole de paix et un vecteur de fraternité connu
de par le monde et dont l’Algérie et ses enfants devraient s’enorgueillir.
Chretiens
de la Méditerranée 2-12-12016
Samira Bendris
L’ancien archevêque d’Alger, défenseur du
“vivre-ensemble”, ne cesse de prôner l’exemple de l’Émir Abdelkader à chacune
de ses interventions publiques, notamment celle donnée récemment au colloque
“Paroles d’Algérie” à l’université d’hiver de Marseille.
En
ces durs moments de crise et de violence qui sévissent un peu partout dans le
monde, Monseigneur Henri Teissier, ancien archevêque d’Alger, homme de
paix et de tout temps défenseur du vivre-ensemble, ne cesse de prôner l’exemple
de l’Émir Abdelkader comme “messager de paix et de fraternité” à chacune de ses
interventions publiques. Ce fut le cas lors du colloque de Marseille “Paroles
d’Algérie” (24-26 novembre dernier), et cela tombe on ne peut mieux en cette
184e commémoration de l’allégeance à l’Émir. Ce “héros qui a représenté la
nation et bâti le premier État algérien pendant quinze ans de résistance, entre
la fin de la période ottomane et la mise en place du système colonial”,
avait-indiqué Henri Teissier.
Selon l’orateur, “son message fut d’abord reconnu comme celui d’un résistant
qui a conduit le combat national des Algériens de 1832 à 1847, mais aussi, et
de plus en plus comme celui d’un humaniste et d’un homme de foi qui symbolise
les valeurs que la nation algérienne a reçues en héritage”. Un engagement
humaniste qui doit être souligné et répété, dit et écrit, véhiculé et transmis
afin que les générations d’hier et d’aujourd’hui, ici et là-bas, sachent que
sans appel à la paix et sans fraternité le monde va chavirer, si ce n’est déjà
fait. À chaque occasion, rappeler “les diverses attitudes humanistes prises par
l’Émir lors de son combat, notamment à l’égard des prisonniers français, à une
époque où Henri Dunant n’avait pas encore fondé le CICR”. C’est dire qu’il
était en avance sur son temps et précurseur de l’action humanitaire qui va
donner naissance plus tard au Comité international de la Croix-Rouge. Il faut
aussi rappeler dans ce “contexte actuel des tensions entre chrétiens et
musulmans, notamment au Moyen-Orient, son engagement courageux pour sauver
plusieurs milliers de chrétiens orientaux de Damas, menacés de pogrom”. Il n’y
a pas de meilleure façon de connaître et de faire connaître la personnalité
humaine et le message spirituel de l’Émir que de lire son traité de mystique Al
Mawaqif (les haltes spirituelles) publiées après sa mort par ses amis de Damas,
ou d’autres de ses textes dont la réponse qu’il fit à Mgr Pavy, archevêque
d’Alger, qui le remerciait de son geste envers les chrétiens de Damas et où il
dit : “Ce que j’ai fait pour les chrétiens, je l’ai fait en raison de la
loi musulmane et des droits de l’humanité.
Toutes
les créatures humaines sont des enfants de Dieu et les plus aimées de Dieu sont
les plus utiles à ses enfants. Toutes les religions (…) reposent sur deux
principes : l’exaltation de Dieu et la compassion pour ses créatures.” Mgr
Teissier souligne également que l’Émir Abdelkader donne une description de
l’idéal humain en se référant au prophète Mohamed (QLSSL), quand il dit dans
Mawqif 1 : “Les hommes l’ont traité injustement, il a pardonné. Ils lui
ont refusé, il a donné. Ils l’ont méconnu et il a enduré leur méconnaissance.
Ils l’ont exclu et il les a rassemblés. Il a dit : « Ô mon Dieu, pardonne
à mon peuple car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Au mal, il a répondu
par le bien, aux offenses par les bontés, se revêtant des caractères divins et
réalisant les noms divins de la miséricorde.” C’est ainsi que fut le grand
humaniste Émir Abdelkader, un symbole de paix et un vecteur de fraternité connu
de par le monde et dont l’Algérie et ses enfants devraient s’enorgueillir.
Chretiens
de la Méditerranée 2-12-12016
Samira Bendris
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