dimanche 15 novembre 2015

Boualem Sansal : «L'islam a été vidé de toute spiritualité»

Boualem Sansal : «L'islam a été vidé de toute spiritualité»

Boualem Sansal : «L'islam a été vidé de toute spiritualité»

L'écrivain algérien Boualem Sansal est l'auteur d'une œuvre majeure, une dystopie dans la lignée d'Orwell, «2084, La fin du monde», récompensé par le grand prix du roman de l'Académie française.

LE FIGARO MAGAZINE - Comment ressentez-vous le Coran, qui prêche aussi bien la paix que la violence?

Boualem Sansal - Le Coran est une parole qui exerce une fascination puissante sur le musulman et parfois aussi le non musulman. La scansion en langue arabe crée des états de quasi transe que l'on ressent aussi bien lors du chant des muezzins que des récitations. Alors que dans son harmonie et sa mesure, le français est une langue faite pour murmurer, l'arabe, guttural au moins autant que l'allemand, se prête plutôt bien à l'injonction, l'ordre bref. Du moins l'entend-on ainsi. Quant au côté violent du Coran, je le ressens moins comme une disposition intrinsèque - le texte balance beaucoup, au fil des sourates, entre clémence et fureur - que comme une manière directe de s'adresser à la population: les anathèmes marquent plus les esprits que les invitations à l'amour. Les prêches à la mosquée portent toujours sur des thèmes durs, dénonçant la prostitution, l'apostasie, ...



Jtk

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