vendredi 26 février 2016

Le Conseil d’Etat s’oppose à la réouverture de la mosquée de Lagny

Le Conseil d'Etat s'oppose à la réouverture de la mosquée de Lagny

Le Conseil d'Etat s'oppose à la réouverture de la mosquée de Lagny

La mosquée de Lagny-sur-Marne.

Le Conseil d'État a refusé, jeudi 25 février, de suspendre l'arrêté de fermeture de la mosquée de Lagny-sur-Marne, comme le demandaient des dirigeants et des fidèles de ce lieu de culte perquisitionné dans le cadre de l'état d'urgence.

Pour justifier sa décision, la plus haute juridiction de l'ordre administratif explique dans un communiqué avoir « constaté qu'entre 2010 et 2014, l'association gérant la salle de prière avait été présidée par une personne connue (...) pour faire l'apologie du djihad armé » et que cette salle avait « servi à recruter des combattants volontaires, dont plusieurs ont rejoint les rangs de Daech », le groupe Etat islamique.

« Même si en décembre 2014 cette personne a rejoint, en Égypte, des disciples qu'elle a formés pour le djihad à Lagny-sur-Marne, le juge des référés a constaté que les trois associations qui ont repris la gestion de la salle de prière étaient dirigées par certains de ses proches et prônaient la même idéologie ».

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Dans son communiqué, le Conseil d'Etat souligne en outre que « plusieurs personnes actives dans cette mosquée ou la fréquentant ont fait l'objet d'interdictions de sortie du territoire pour les empêcher de rejoindre Daech » et « des fidèles ont été également mis en examen ou incarcérés en raison de leur participation à des filières terroristes ».

Pas d'éléments « liés à une activité terroriste » découverts

Le Conseil d'Etat a toutefois reconnu que « les perquisitions administratives menées dans la salle de prière n'avaient pas conduit à découvrir des éléments liés à une activité terroriste et que les prêches des derniers mois ne présentaient plus de caractère radical ».

Jeudi, lors de l'audience, la représentante du ministère de l'intérieur a défendu bec et ongles la fermeture de la mosquée, considérée comme « un foyer d'idéologie radicale ». « Le but n'est pas d'interdire aux fidèles de Lagny de prier, mais d'interdire au groupe de fidèles qui a noyauté l'association de disséminer leur idéologie radicale et de constituer des filières » de recrutement pour le djihad, a expliqué la représentante de la place Beauvau.

L'avocat de l'Association des musulmans de Lagny, dissoute mi-janvier, Karim Morand-Lahouazi, avait lui plaidé pour la réouverture, avec une ligne de défense : les instances et les hommes qui ont pris la mosquée en main en mai 2015 « n'ont rien à voir avec le passé ».

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JTK

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